Génération hippie.
Fiche : Génération hippie.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clelbe • 2 Avril 2016 • Fiche • 5 910 Mots (24 Pages) • 754 Vues
- Perception de la génération
Cheveux longs, chemises à fleurs, consommateurs de drogues, peu enclins au travail et cultivant la cool attitude : voilà le cliché plus ou moins facile qui se présente à nous, aujourd’hui à l’évocation du mot hippie.
Quelle perception et réaction cette génération a-t-elle suscité ?
Ce développement soudain de « jeunes barbus fleuris » suscita des avis très partagés au sein de l'opinion publique ; en effet, si certains admiraient leur audace et leur courage d'affirmer leurs idéaux d’autres les qualifiaient d’antisociaux, dérangeants, drogués incapables.
- Les « contres »
Essentiellement la classe bourgeoise, les politiciens de droite, les religieux pratiquants... qui avaient la plus mauvaise opinion de ce mouvement. En effet les valeurs de ces marginaux s'opposait totalement aux leurs, ils ne les considéraient que comme des « jeunes voyous dangereux, sans foi ni loi, saoules et drogués », une « source de problèmes politiques ». Mais ce qui dérangeait le plus c'était le fait qu'un bon nombre d'entre eux se « permettaient » d'élever des enfants et de vivre tous ensemble en communauté. On les disait mal soignés, pervertis, mal éduqués avec une mauvaise alimentation.
- Les « pour »
D’autres trouvaient ces jeunes sympathiques et les enviaient. Parmi ceux-ci une part se trouvaient trop vieux pour se permettre de les rejoindre, d'autres trop jeunes pour entrer dans ce mode de vie et une dernière partie ne voulait pas chambouler ou changer quoi que ce soit dans leur « train-train quotidien » ou encore d'être mal perçus par leur entourage et leurs proches. On les voyait comme des gens libres, libres de s'affirmer, de revendiquer leurs opinions, d'aller où bon leur semble sans se soucier du qu'en dira-t-on ou des règles.
- Les « mitigés »
Au milieu de cette division de l'opinion générale, une partie de la population n'avait pas de réel avis sur le sujet, restaient passifs, ou les observaient simplement. D’ailleurs une majeure partie des médias ne fit que transmettre les informations, décrire le mouvement sans prendre parti.
Ainsi si à l’époque un grand nombre de personne affirmaient que les hippies n'avaient une mauvaise réputation.
On se rend compte qu’en réalité la population était très partagée sur sa perception du mouvement.
Est-ce cette divergence de perception, d’opinion qui a entrainé le déclin de cette génération ?
- Le déclin et l'héritage Hippie
- Pourquoi le mouvement hippie a-t-il connu un déclin ?
De multiples causes sont à l'origine de l’essoufflement du mouvement hippie.
Ce déclin s’amorce à partir des années 70 avec un enchaînement de « mort » : des morts symboliques ou des morts physiques.
- La banalisation du mouvement
D’abord, apparaît chez les Hippies une certaine lassitude, leur mouvement si novateur et original à ses débuts est désormais inscrit dans cette société qu’il rejette.
La musique, l’herbe, l’esthétique, tout se banalise.
Le graphisme psychédélique est maintenant utilisé dans de nombreuses pubs pour des voitures par exemple.
Le « style » Hippie devient presque banal, n’importe qui ne respectant aucunes des idées du mouvement peut s’habiller ainsi pour avoir l’air cool.
A présent, on fume des joints dans les salons en écoutant les Pink Floyd, on se prétend libéré, on porte le cheveu long et s’affuble de vêtements colorés, mais on a, en réalité, qu’une vague idée des revendications et de l’idéologie de ses ainés.
« On ne devient pas Hippie, on l’est. » disait Tuli Kupferberg.
Mais l’infiltration de ces « faux hippies » parmi les groupes de « purs » aura d’autres conséquences, beaucoup plus graves que la seule banalisation du mouvement.
- La mort du « Peace and Love »
Si le mouvement décline c’est également parce que de nombreux événements vont remettre en cause son idéologie première.
En effet, dure de continuer à prôner la paix et l’amour de son prochain alors que la mort et la violence deviennent de plus en plus courantes.
Les morts physiques
La communauté fait face à la mort d’un certain nombre d’artistes représentatifs et adorés du mouvement, pour la plupart, décédés à cause de la drogue.
- La liste noire commence avec Brian Jones, membre des Rolling Stones. Le 3 juillet 1969, il est retrouvé mort dans sa piscine de son domicile
- Jimi Hendrix, étouffé dans son vomi après avoir ingurgité une forte quantité d’alcool et de calmants, en 1970.
- Janis Joplin, morte la même année d’une overdose d’héroïne. Malheureusement ce n'est pas la seule à payer les frais de cette héroïne mal dosé par le dealer, huit personnes décéderons suite à cette prise d'héroïne qui était huit fois supérieur à la teneur habituelle.
- Jim Morrison, membre du groupe The Doors, peu de temps après, en 1971, décède dans des circonstances douteuses
La prise de drogue commence alors à inquiéter les hippies.
Cela s’aggrave avec Charles Manson, fondateur d'une communauté hippie dont il est le leader. Une nuit d'août 1969, Manson sous l'emprise d'hallucinogènes poignarde la femme du célèbre cinéaste Roman Polanski de seize coups de couteau alors que celle-ci était enceinte de huit mois. Le lendemain deux autres membre de la « communauté Manson » assassinent un riche couple de Los Angeles. Mais cela ne s'arrête pas là, car Charles Manson a convaincu les membres de sa communauté de perpétrer une série de meurtres, pour déclencher une guerre raciale entre les Blancs et les Noirs. Il est à l'origine d'un massacre considérable...
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