Google en Territoire palestinien
Étude de cas : Google en Territoire palestinien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Mai 2013 • Étude de cas • 393 Mots (2 Pages) • 905 Vues
En remplaçant, le 1er mai, la mention "Territoires palestiniens" par "Palestine" sur sa page palestinienne, Google a ouvert un front virtuel dans le conflit israélo-palestinien. Symbolique, ce changement sémantique sur tous les produits Google a été justifié par la compagnie américaine par l'obtention par la Palestine du statut d'Etat observateur à l'Assemblée générale des Nations unies en novembre. Cette décision, accueillie avec le plus grand sérieux par les dirigeants des deux pays, a relancé la polémique qui avait entouré le vote à l'ONU.
A Ramallah, on s'est félicité du changement qui "met la Palestine sur la carte d'Internet, en faisant par là-même une réalité géographique". "C'est une victoire pour la Palestine et pour sa libération", a ajouté Sabri Saidam, conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas pour les télécommunications et Internet. "Nous espérons que Google Maps montrera aussi les terres palestiniennes confisquées par la colonisation israélienne", a-t-il ajouté. Depuis 2009 et la création de la page google.ps, Google a retiré tous les territoires conquis par Israël en 1967 des cartes de l'Etat hébreu.
L'exultation palestinienne n'a fait qu'attiser l'ire des Israéliens qui ont, par la voix du porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien Yigal Palmor, reproché à Google, vendredi 3 mai, de s'impliquer en politique internationale "sur son versant controversé". La société américaine, a justifié Yigal Palmor, n'est pas une entité diplomatique ayant autorité pour reconnaître des Etats.
UN IMPACT NÉGATIF SUR LES NÉGOCIATIONS DE PAIX
Décidées à ne pas en rester là, les autorités israéliennes ont adressé, dimanche 5 mai, une lettre au PDG de Google, Larry Page, pour l'exhorter à reconsidérer sa décision, rapporte le quotidien Haaretz. Dans cette lettre, le vice-ministre des affaires étrangères israélien, Zeev Elkin, souligne l'impact négatif que cette décision pourrait avoir sur les efforts réalisés pour relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes.
"En faisant cela, Google reconnaît en substance l'existence de l'Etat palestinien, a-t-il écrit. Cette décision est, à mon avis, non seulement une erreur, mais peut également affecter de façon négative les efforts du gouvernement pour initier des négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne."
"Je vous serais reconnaissant de reconsidérer cette décision qui conforte les Palestiniens dans leur idée qu'ils peuvent faire avancer leurs buts politiques par des actions unilatérales davntage que par la négociation et l'accord mutuel", a ajouté le vice-ministre des affaires étrangères, proposant de rencontrer des responsables de Google pour trouver un terrain d'entente sur la question.
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