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Francis Démier, La France au XIXème siècle (1814-1914)

Fiche : Francis Démier, La France au XIXème siècle (1814-1914). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Novembre 2019  •  Fiche  •  27 660 Mots (111 Pages)  •  681 Vues

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Chapitre 1: L’héritage de l’épisode révolutionnaire

              Une nation une et indivisible

 → fin des principes de l’Ancien Régime et de la tutelle de l’Etat monarchique

        -mise en avant désormais des principes électifs, de la séparation des pouvoirs et d’une société laïcisée (principes de 1789)  ----> altérer ou édulcorer par le retour à des formes de pouvoir autoritaires (cf Charte constitutionnelle de 1814)

Citation: “Malgré tout, en France, plus que partout ailleurs, le privilège aristocratique a laissé place à l’égalité civile”

          L’unification du territoire

  - les frontières de la France acquises depuis Louis XV n’ont pas été profondément transformés par les guerres de la Révolution et de l’Empire

- une administration publique marquée par une forte centralisation => renouement des traditions de la monarchie absolue

Les esprits sous la tutelle de l’Etat

-> objectif de la Révolution et de l’Empire = franciser les masses (=> disparition des patois locaux)

-l’Etat prend en main l’éducation au dépens de l'Église : création des enseignements supérieur, secondaire et primaire ----> politique globale d’instruction publique = semi-échec en 1814 car le français est encore loin d’être répandu (notamment en Bretagne, dans l’Est…)

Le Concordat : un compromis entre la France révolutionnaire et l’Eglise

→ La Révolution et l’Empire provoquent une laïcisation de l’Etat (un processus de déchristianisation qui s’accélère) malgré un concordat passé entre l’Eglise et Bonaparte (accord qui implique le libre exercice du culte catholique)

       → Problème : la religion catholique n’est plus reconnue par la grande majorité des français…

La liberté organisée

La dynamique libérale

-Le legs économique et social de la Révolution et de l’Empire est d’abord celui du libéralisme. → autonomie de l’individu, aucunes interventions sur les marchés

   → Décret d’Allarde du 23 avril 1791 : suppression des corporations bénéficiant d’un monopole

           → l’Etat devient organisateur et facteur d’impulsion en étant chargé de stimuler le crédit, de perfectionner et de protéger les moyens de production

Une nouvelle idée de l’économie nationale

-la France a une hantise de posséder du retard sur l’Angleterre d’un point de vue économique => un moteur de l’industrialisation en France au début du 19e S

  → à l’extérieur, la France prône un régime ultra-protectionniste → elle privilégie son marché intérieur via le commerce et les manufactures

L’Etat, avant-garde de l’effort de modernisation

→ abolition des normes corporatives au profit de la gestion des ouvriers par un patron ---> volonté d’organiser le marché (rétablissement des chambres de commerce le 24 décembre 1802, loi minière qui acte que l’exploitation du sous-sol relève de la puissance publique)

  • instauration d’un code de commerce pour développer des politiques structurelles
  • création d’institutions pour protéger les activités économiques françaises (Conseil général des manufactures…)

Un ordre monétaire et financier rétabli

-en 1814, la Restauration hérite d’un système monétaire et financier rénové qui reste en vigueur pendant tout le 19e S

-la France est moins endettée que l’Angleterre (pourtant elle a fait la guerre!!!!!)

      ------> on peut expliquer cela car l’Etat a su battre la crise financière, une des causes de la Révolution de 1789

- 16 septembre 1807: création de la Cour des Comptes (les postes dominants dans les finances françaises: guerre, marine, service de la dette…)

Une croissance enrayée, des structures économiques modernisées

-Période de la Révolution et de l’Empire: hausse du niveau général des prix (=inflation)

  ---> en soi, si la Révolution française et l’Empire n’avaient pas eu lieu, la population française aurait été de 5 à 10% supérieure et le produit industriel et le commerce extérieur aurait augmenté : 1789-1792 : croissance stable

                             1792-1796 : croissance en baisse liée à l’instabilité politique

                             1800-1810 : croissance en hausse liée à la relance du commerce extérieur et à la maîtrise de l’inflation

                             1810-1814: croissance en baisse à cause des conséquences de la guerre

     ======> Globalement, sur la période 1789-1814, la croissance économique française est un jeu à somme nulle (le niveau de 1789 est juste récupéré en 1814)

Rebond des industries nouvelles, difficultées des industries traditionnelles

-Période temporelle Révolution-Empire: un rythme de croi ssance de 3% mais avec de très fortes fluctuations (voir ci-avant)

 → l’industrie est repartie vigoureusement grâce au volontarisme économique consulaire et impérial mais la modernisation reste très inégale d’un secteur à l’autre et d’une région à l’autre (on observe un essor de l’industrie textile (coton notamment))

      ====> l’Etat mise sur le protectionnisme et se base sur son marché intérieur (développement au fil du temps des industries (l’industrie des colorants…))

L’effondrement du commerce colonial et des circuits d’exportation traditionnels

  • 1814: la France a perdu l’essentiel de son empire colonial qui était une des sources de son enrichissement et de ses équilibres extérieurs
  • rupture qui s’accentue avec l’Angleterre car celle-ci devient maîtresse des mers
  • la France doit désormais se tourner vers l’Europe continentale → les exportations françaises chutent don d’un coup car elles sont beaucoup moins rentables (perte de marchés attractifs tels que ceux du sucre, du bois, du coton, du thé, du café…)

  -----> la France s’éloigne du modèle de croissance anglais

Le progrès sans rupture de la France agricole

  • 1814: la France est avant tout un pays agricole (la population est à 80% rurale)

→ Époque révolutionnaire: succession de mauvaises récoltes

→ Empire: un progrès plus régulier (cela non pas permis par le progrès technique resté stable mais par l’extension des surfaces cultivées)

  • Hausse des prix = hausse des salaires agricoles

                    ----> un progrès que l’on trouve largement dans les grandes plaines (la Beauce en particulier) et peu dans les petits cantons

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