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Commentaire Du récit J'ai Tué De Blaise Cendrars

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Par   •  24 Juin 2013  •  736 Mots (3 Pages)  •  14 262 Vues

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1. Blaise Cendrars, poète suisse fondateur de la poésie moderne, s’engage, dès 1914, dans la légion étrangère en France. Dans son récit en prose J’ai tué, publié après la première guerre mondiale (1919), il témoigne à sa manière de son expérience combattante. Pour cette composition, nous allons étudier un extrait de ce récit où l’auteur fait preuve d’un ton à la fois, engagé, combatif et déterminé. Ce texte permet d’illustrer la brutalisation des comportements et la banalisation de la violence et aussi, de montrer ce que représentait la guerre totale pour les soldats au front. Cette réalité dérangeante des combats, que certains soldats ont dévoilé après la guerre, autorise à se demander : Comment les soldats, envoyés au front, ont vécu et ressenti cette guerre totale ?

Nous allons répondre à cette interrogation grâce à deux parties. La première constituera à montrer l’expérience combattante de Blaise Cendrars et la seconde décrira les nombreuses mobilisations de la population durant cette guerre totale.

2. Ce récit est, principalement, une description de l’état d’esprit de Blaise Cendrars lorsqu’il était au front. Il a besoin de se donner du courage avant chaque corps à corps consistant à aller tuer les derniers survivants des tranchées ennemies. Il trouve ce courage en énumérant toutes les différentes attaques, de la guerre de position, auxquelles il a survécu : « J’ai bravé la torpille, le canon, les mines, le feu […] ». Il semble satisfait de pouvoir affronter un homme en face à face après avoir tué des hommes anonymes, réfugiés dans les tranchées. Il sait qu’il a raison d’aller tuer, même si cet homme ne lui a rien fait directement, c’est lui ou l’autre qui meurt « J’ai tué. Comme celui qui veut vivre ». Il est fier d’avoir gagné car il n’est pas mort .Mais, la brutalisation à laquelle Blaise Cendrars est victime, qui s’illustre par son comportement aux réflexes violents auxquels il a été habitué au front, laisse à se demander s’il ne ressent pas un certain plaisir à porter des coups « Je lui porte un coup terrible. La tête est presque décollée ». Il a été victime du processus de déshumanisation « Je vais braver l’homme. Mon semblable. Un singe »

Pourtant, en démontrant qu’à l’arrière le peuple les soutient et se mobilise, nous pouvons aussi prouver qu’il tient et se bat par patriotisme. Cependant, le 28 septembre 1915, au cours de l’offensive de Champagne, Blaise Cendrars est gravement blessé au bras droit et finira par être amputé. Il est décoré et cité à l’ordre de l’armée avant d’être réformé.

3. L’auteur fait référence à la guerre totale dès les premières lignes du texte, donc avant la description du combat au corps à corps. Il est conscient que toutes les ressources du pays sont mobilisées pour la victoire en participant massivement à l’effort de guerre « cette immense machine de guerre », l’Etat intervient alors directement et durablement dans l’économie. Les usines se modernisent en introduisant le travail à la chaîne (taylorisme) pour produire plus et vite et en grande quantité pour répondre aux commandes militaires. L’économie du pays et des colonies vient donc, principalement, à reposer sur l’armement. Et l’Etat souscrit des emprunts auprès de la population, des pays neutres et des Etats-Unis.

Elle

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