Anthropologie et Sport : analyse d'invictus
Analyse sectorielle : Anthropologie et Sport : analyse d'invictus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Christian Raymond • 19 Septembre 2022 • Analyse sectorielle • 2 559 Mots (11 Pages) • 274 Vues
Karl-David RAYMOND
Anthropologie et Sport
gr.00001
TRAVAIL SUR «INVICTUS»
Travail présenté à
Madame Annie CLOUTIER
Campus Notre-Dame-de-Foy
Le 26 novembre 2021
Campus Notre-Dame-de-Foy
Anthropologie du sport
Automne 2021
Travail sur Invictus
À partir du film Invictus, visionné en classe, répondez aux questions suivantes :
- Repérez différentes situations (exemples) dans le film où il est possible d’apercevoir certains des 4 niveaux de la pyramide du sport. Expliquez en quoi consistent ces situations dans le film et en quoi elles sont liées à un niveau précis de la pyramide du sport. Donnez un ou des exemples pour au moins trois des quatre niveaux.
Activité sportive compétitive : Lorsque l’équipe des Springboks compétitionnent à la coupe du monde de rugby. Cette activité remplie tous les critères vus en classe: un élément physique (coordination, force, vitesse, endurance, habileté des membres du corps, etc.), de la compétition (ils affrontent des adversaires dans un tournoi officiel), des règles institutionnalisées (World Rugby, auparavant International Rugby Board, est l'organisme international qui définit notamment les règles du jeu et organise les principaux tournois, dont la Coupe du monde[1]) et nécessite presque toujours des installations et/ou de l’équipement spécialisé (les matchs officiels se tiennent dans des stades avec surfaces gazonnées). [2]
Activité physique : Lorsque les membres de l’équipe des Springboks courent dans les rues pour s’entraîner. Cela correspond à la définition donnée en classe : «pratique d’une activité de loisir et d’activités quotidiennes qui se traduit par une dépense énergétique, centrée sur la santé, le bien-être, le plaisir, les contacts sociaux ou la recherche d’une certaine apparence physique, et qui ne demande pas nécessairement d’organisation précise». [3]
Jeu : Lorsque les membres de l’équipe des Springboks vont visiter des enfants dans un township et qu’ils leur montrent quelques rudiments de ce sport pour les amuser. Cela correspond bien à la définition donnée en classe soit «activité libre qui n’a pas de règles rigides, qui peut être pratiquée partout et à partir de rien, et qui est presque toujours centrée sur le plaisir».[4]
- Le rugby remplit des fonctions socio-émotionnelles, de mobilité sociale et de socialisation. Donnez au moins deux exemples tirés du film pour chacun de ces fonctions. Ne donnez pas d’éléments liés à la fonction politique dans cette question-ci!
2.1 Fonctions socio-émotionnelles : «évacuer des tensions individuelles et collectives»[5]
Exemple 1 : Après la victoire lors de la finale de la Coupe du monde, les blancs et les noirs célèbrent ensemble, se donnent des accolades, chantent et oublient pour un moment les tensions qui pouvaient les opposer.
Exemple 2 : Lorsque le président écoute le match de demi-finale de la Coupe du monde entre l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande, dans son salon, avec son assistante Zelda. Il lui mentionne qu’ils peuvent travailler, mais elle lui dit qu’il ne peut qu’écouter le match. Elle sait que cela lui permettra de relaxer un peu de toutes les tensions associées à son poste.
2.2 Mobilité sociale : «circulation des individus entre différentes classes sociales»[6]
Exemple 1 : Le joueur Chester Williams, le seul homme de race noire dans l’équipe pendant la Coupe du monde, était issu de la banlieue pauvre du Cap.[7] Le sport lui a donc permis de migrer vers une classe sociale supérieure.
Exemple 2 : Le capitaine Francois Pienaar était l’aîné de quatre garçons d’une famille ouvrière. C’est grâce à obtention d’une bourse sportive qu’il étudiera le droit à l’Université Rand Afrikaans et que sa carrière de rugby progressera.[8] Cela lui permettra donc de changer de classe sociale.
2.3 Socialisation : «processus par lequel on devient un être social. Ce processus fait que nous apprenons et intériorisons des éléments de notre milieu social, notamment les rôles sociaux et la culture et ses différentes composantes» [9]
Exemple 1 : Dans la scène où les joueurs ne veulent pas se présenter dans le township, car ils jugent qu’ils sont trop occupés, le capitaine de l’équipe, François Pienaar, essaie d’expliquer aux joueurs que les temps changent et qu’eux aussi ils doivent changer. Il semble réussir à les convaincre du bien fondé de cette action pour eux et pour leur pays afin de réconcilier les peuples.
Exemple 2 : Lorsque tout le monde (joueurs, partisans, etc.) chantent le nouvel hymne national lors de la finale de coupe du monde, on sent une réunification possible des peuples; une culture reliée au sport qui pourrait les rassembler.
- On dit souvent que le sport est le miroir de la société. Expliquez en quelques lignes si cela peut s’observer dans le sport en Afrique du Sud. Utilisez le concept d’apartheid dans votre réponse.
L'apartheid est le nom donné à la politique de ségrégation raciale mise en place en Afrique du Sud de 1948 à 1991 par la minorité blanche à l'encontre de la majorité noire. Ce régime faisait en sorte qu’une partie de la population subissait une discrimination et une exclusion fondée sur des critères de races, d'ethnies ou de religions. Les populations ne disposaient donc pas des mêmes droits et certains lieux ou emplois n’étaient réservés qu’à une partie seulement d'entre elles. [10]
L’histoire du sport sud-africain est bien évidemment teintée de cette politique qui faisait un clivage entre les blancs et les noirs. La scène du début le démontre bien. D’un côté de la route, on voit une équipe de rugby composée de blancs qui s’entraînent avec de beaux équipements sur un gazon bien vert et, de l’autre, on voit de jeunes noirs jouer au football en guenilles sur un terrain peu gazonné. Jusqu’à un passé récent, chaque discipline sportive se devait de refléter cette dualité basée sur des fondements ethniques et raciaux.[11] Cette discrimination se voyait aussi avec les moyens mis à la disposition de chacun. Le sport blanc ne manquait pas de fonds. Il profitait de superbes équipements et se pratiquait dans de magnifiques stades. Pour sa part, le sport noir, comme tout le reste à l’époque de l’apartheid, ne recevait que très peu d’argent et stagnait. Aujourd’hui, quelques athlètes de couleur ont réussi à émerger, mais à cause de la politique de quotas, on remet parfois en question leur place, puisqu’on ne sait pas s’ils l’ont eue par mérite ou pour satisfaire ces quotas. [12]
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