Serment de paix de dieu établi par Guérin

Serment de paix de dieu établi par Guérin, évêque de Beauvais de 1023 à 1025

Ce serment de paix de dieu a été rédigé au 11ème siècle par Guérin, l'évêque de Beauvais de 1023 à 1025. A cette période, on observe une décadence du pouvoir et de l'autorité royale due à la transition entre la dynastie des carolingiens et celle des capétiens. Cette transition est à l'origine de la montée des violences seigneuriales. En effet, suite au déclin de l'autorité royale , la société seigneuriale se met alors à régler ses comptes personnels et notamment en effectuant des guerres privées afin de régler ses différents. L'affaiblissement de l'autorité royale entraîne la montée des règlements de comptes personnels.

En effet au 11ème siècle, les chefs laïcs ( c'est à dire n'appartenant pas au clergé), ont une propre armée de vassaux équipés pour la guerre ( armes et chevaux en leur possession) sur qui ils peuvent compter en cas de conflits. Mais lorsque ces conflits s’opèrent, c'est au détriment le plus total des populations non armées qui doivent faire face à la situation dans la peur et voient leur champs saccagés et leurs récoltes dérobées la plupart du temps. Aussi, afin de rétablir et de maintenir la paix à la place des souverains, l’Église créée deux mouvements, à savoir la paix de dieu et la trêve de dieu.

Les évêques rédigent alors des serments afin de limiter au maximum les écarts et les comportements violents dues à ces conflits. Ceux qui prêtent serment s'engagent à respecter les règles établies par le serment et donc se doivent de cesser toutes violences .

L'évêque de Guérin est appelé à faire respecter la trêve de dieu ( = suspension de toute guerre pendant certaine périodes l'année, trêve du mercredi soir au lundi matin et pendant les fêtes religieuses. L'objectif de l’Église est de contrôler la violence seigneuriale) mais se heurtant à des seigneurs indépendants qui se permettent de nombreux actes violences sans se soucier des conséquences ( = pillage des campagnes, massacre des paysans, guerres privées) malgré les menaces de l’église à leur égard ( excommunication) se voit dans l'obligation tout comme les autres évêques de rédiger un serment de paix visant à stopper ces violences et maintenir la paix.

Le thème évoqué dans le texte est la violence seigneuriale et son but est de la limiter

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