Serf arbitre ou libre arbitre
Étude de cas : Serf arbitre ou libre arbitre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Perlapinouche • 11 Septembre 2021 • Étude de cas • 822 Mots (4 Pages) • 428 Vues
Nous sommes au sortir d’un moyen âge obscurantiste où Dieu était au cœur de la pensée. La renaissance voit naître le courant humaniste où les penseurs placent alors l’homme au centre de leurs préoccupations.
Nous allons dans un premier temps vous présenter deux grandes figures de la renaissance. Erasme l’humaniste et Luther le réformateur.
Didier Erasme est né à Rotterdam aux Pays-Bas en 1469 et mort en 1536. Ses parents périssent tous deux d’une épidémie de peste alors qu’il a 17 ans. Il prononce ses vœux chez les « chanoines réguliers de Saint Augustin ». Il est surnommé le « prince de l’humanisme ». C’est un esprit critique, il est cultivé, il voyagera longuement en Europe. Même s’il critique l’attitude du clergé et des papes il reste un homme de paix et de concorde et n’encouragera jamais la division de l’église.
Martin Luther est né en Allemagne en 1483 et mort en 1546. D’abord destiné à des études de droit il se sent attiré par la philosophie et la théologie qu’il enseignera. Il quitte l’université et entre dans une confrérie augustinienne où il sera ordonné prêtre. Préoccupé par la mort et le péché il cherche la vérité dans une vie ascétique où la pénitence lui ouvrira les portes du salut. Il entre en conflit avec la papauté à propos de la « vente des indulgences ». Excommunié en 1521, Martin Luther sera responsable du grand schisme de l’église catholique et l’initiateur de l’église protestante.
Les deux penseurs furent formés à la scolastique des moines Augustins dans une atmosphère fortement biblienne. Leurs positions sont très proches au début car tous deux veulent rénover la piété mais leurs points de vue diffèrent sur la méthode à suivre. Leurs opinions divergent également sur la façon pour l’homme de trouver la voie du salut. Même si les deux théologiens s’apprécient et se respectent cette divergence marquera définitivement le siècle de la Renaissance.
Nous allons maintenant mettre en perspective les idées de ces deux personnages emblématiques du 16è siècle.
Erasme l’humaniste, plus pondéré dans son discours estime que le génie de l’homme doit être mis au service de Dieu, Luther le réformateur pense que l’homme doit être soumis au génie de Dieu.
De ces opinions contradictoires naîtront deux ouvrages de référence : « du libre arbitre » d’Erasme et « du serf arbitre » de Luther.
L’humaniste évite la polémique mais remet en question certains passages des écritures les jugeant discordants sur le thème du libre arbitre.
De son côté le réformateur affirme que le sens de l’écriture est clair pour celui qui à la foi. Il est plus rigoriste et prétend que le libre arbitre est une intolérable défiance à la volonté toute puissante de Dieu.
Erasme ne veut pas ôter au fidèle le privilège de sa liberté de penser, il estime que le génie de l’homme permet de rejoindre le chemin du salut. Il affirme que la pensée antique, remise au goût du jour à la Renaissance, n’est pas l’ennemi du christianisme. Grand théologien du courant Humaniste il place l’homme au cœur de ses réflexions, lui accordant une place essentielle dans l’évolution de la pensée au 16é siècle. Par la compréhension et le savoir l’homme interprétera mieux les écritures et se rapprochera de Dieu.
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