Le Pouvoir Dans L'Histoire médiévale
Note de Recherches : Le Pouvoir Dans L'Histoire médiévale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar suzon12 • 25 Février 2014 • 3 571 Mots (15 Pages) • 930 Vues
Introduction :
La notion de pouvoir engage la vie d’une collectivité avec des prises de décisions, il organise une action collective, la régulation sociale et s’exerce princiaplement, mais pas obligatoirement autour d’un pouvoir politique. Pendant trois siècles (Xe-XIIIe siècle), les descendants d’Hugues Capet s’emploient à renforcer leur autorité sur le domaine royal agrandi. De 987 à 1328, la couronne de France a appartenu à la dynastie capétienne. Cette dynastie a compté quatorze rois dont trois, Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, eurent une importance exceptionnelle.
L’héritage de l’empire carolingien s’avère lourd a porter du fait notamment de la faiblesse du pouvoir politique qui tend à renforcer l’écart entre les élites intellectuelles et le reste de la société. tous les rois capétiens travaillèrent d'un effort persévérant à une même oeuvre qui fut considérable, l'unification de la France, morcelée en grands fiefs depuis la fin de la dynastie carolingienne : En 987, le royaume avait pour limites :
- au nord, la mer du nord et les embouchures de l'Escaut;
- au sud, les Pyrénées;
- à l'est, la frontière suivait à peu près la Meuse, la Saône, les Cévennes, l'Ardèche et la branche occidentale du delta du Rhône.
La cérémonie du sacre par exemple a permis aux rois de se distinguer des autres seigneurs et leur confère un certain prestige. Les rois capétiens se font sacrer à Reims en souvenir du premier roi des Francs, Clovis. Ce moyen leur permet d’asseoir leur autorité : le sacre atteste que leur pouvoir vient de Dieu et donc qu’ils sont au-dessus des autres. Cette conception de l’unité complète durera jusqu’au XIIIème siècle et sera la conséquence de l’exercice d’un pouvoir théocratique. Celui-ci implique un «gouvernement de la cité par Dieu» et donc une vraie conception chrétienne du pouvoir. Après le baptême de Clovis, en 496 qui scelle une alliance nouvelle entre l’église et le pouvoir politique, ces deux pouvoirs vont se rapprocher jusqu’à développer un nouveau système de gouvernement : deux conceptions de la théocratie s’affronteront en Occident, régnant tour à tour : lorsque le Roi est en position de force vis-à-vis du Pape on parle de théocratie royale, lorsque le pape est en position de force vis-à-vis du Roi on parle de théocratie pontificale. Comment les pouvoirs laïcs et ecclésiastiques après cinq siècles d’alliance se sont-ils déchirés et concurrencés ?
Nous verrons dans un premier temps que cette inversion de rapport de force est dûe à l’émergence des pouvoirs locaux et des puissances seigneuriales. On assiste à une fragmentation de l’État aussi bien au niveau des institutions que du territoire : l’État se disloque, mais sans pour autant que toute l’organisation du pouvoir disparaisse quand même, c’est ce que les historiens ont appelé un système féodo-vassalique. Dans un deuxième temps, nous verrons en quoi Le sytème de «théocratie royale» qui prévalait depuis le VIII ème siècle, est contesté depuis l’établissement du pouvoir féodo-vassalique : Xème siècle, puis, comment le pouvoir s’est finalement renversé vers une théocratie pontificale entre le XIème et XIIIème siècle.
I I L'installation d’un pouvoir décentralisé est la conséquence des faiblesses de l’empire carolingien :
La fragmentation du pouvoir central...
Dès le début du dixième siècle, depuis surtout, le capitulaire de Quierzy en 877, la féodalisation s’est généralisée. Cela s’explique notamment par l’effacement du caractère centralisé de l’État à la fin de la période carolingienne. Celui-ci a notamment montré qu’il était incapable d’assurer la sécurité du pays et de faire face aux invasions. Mais les autres conséquences majeure c’est l’effondrement du cadre administratif carolingien, et la mutation du pouvoir militaire vers les comtes où les marquis.
Le démembrement du pouvoir central se traduit par un fragmentation territoriale du royaume :
A l’intérieur des principautés il y a une véritable dislocation qui se met en place à partir de 950 avec l’apparition de comtés, puis de seigneuries vers l’an 1000. On voit ces comtés apparaître dans ce qu’on appelle la France mineure, ce sont des unités politiques plus petites, et progressivement cette formule va faire «tâche d’huile» à l’intérieur des principautés. On voit la médiation de l’État s’annuler de plus en plus. Ce sont les chefs militaires qui prennent le pouvoir dans de tous petits châteaux, qu’on appelle des mottes féodales. Cette division du territoire en principautés s’expliquent aussi par des particularités ethniques ou spécifiques (c’est le cas de la Bourgogne par exemple, où une autorité juridique quasi indépendante est mise en place par le Roi Gondebeaux ou encore en Bretagne om l’on a également une très forte unicité linguistiques et culturelle). Ainsi, ces seigneuries n’ont souvent pas de limites clairement définies, les frontières s’effacent à cette époque et on a tendance à raisonner en terme de zone d’influence.
2) Ce pouvoir fragmenté est concentré autour des seigneurs :
En ces temps de morcellement du pouvoir, le seigneur est devenu le maître omniprésent. Le cadre de l’exercice du pouvoir est essentiellement la seigneurie.La seigneurie va désigner à la fois un pouvoir politique, le ban, et en même temps une unité économique qui fonde l’autonomie du seigneur.
3 catégories de personnes relèvent du seigneur, mais pas de la même manière : - Les vassaux qui possèdent une certaine indépendance mais sont tenus que par le contrat vassalique. - Les hommes libres sur lesquels s’exercent la puissance banale du seigneur. - Les serfs qui travaillent aussi, mais sont dans un état de dépendance au seigneur plus fort que les hommes libres. Désormais, le seigneur dispose aussi d’un pouvoir financier important : Ce qui relève de la seigneurie, ce sont des taxes qui étaient autrefois prélevées par l’État central. Le seigneur prélève régulièrement des redevances. On constate d’ailleurs une pression économique de plus en plus forte des seigneurs sur la seigneurie. Et aussi un pouvoir judiciaire : Avant, il y a eu une justice impériale qui devait être exercée par des agents publics ; eh bien cette jsutice a suivi le même chemin que l’État, en se transmettant de l’Empereur jusqu’au seineur
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