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L'économie à Constantinople

Dissertation : L'économie à Constantinople. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2021  •  Dissertation  •  2 234 Mots (9 Pages)  •  464 Vues

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Constantinople est, au Moyen-Age, la plaque tournante du commerce dans l’Empire byzantin et rayonne économiquement dans toute l’Europe. Afin d’étudier l’organisation de son économie, il est important de rappeler le contexte dans lequel évolue l’empire byzantin médiéval. La période sur laquelle nous placerons notre étude s’étend du début de la dynastie macédonienne au IXème siècle à la chute de Constantinople en 1204, période qui constitue l’âge d’or de l’économie byzantine. La croissance de l’Empire s’explique d’abord par la volonté dès le début du VIIème siècle de recouvrir la puissance de l’empire de Justinien Ier, et ce par la mise en place de réformes et de révisions de lois qui s'opèrent en particulier sous la dynastie Macédonienne. Les siècles précédents sont marqués par de graves crises liées aux invasions mais aussi à la peste. La reprise économique n’est cependant pas immédiate puisque qu’un affaiblissement démographique notable se fait ressentir à partir des VII et VIIIème siècle, conséquence d’épidémies de peste dont la dernière à lieu sous Constantin V en 747. Il est important de noter qu’une politique de relance se met en place dès le VIIIème siècle, politique visant à développer déjà le cadre urbain. Ainsi, on voit la restauration de l'aqueduc de Valens en 767 sous Constantin V et le siècle marque une période de grandes reconstructions dans la capitale. A partir du IXème siècle, alors que l’économie se relance vraiment grâce à un empire aux frontières stables, la croissance démographique reprend. Et, sous les Macédoniens on assiste à un fort exode rural notamment au bénéfice de Constantinople. Constantinople, capitale de l’empire fondée en 330 par l’empereur Constantin Ier est située le long du Bosphore, ce qui en fait une ville hautement stratégique puisque carrefour des routes commerciales maritimes. Nouvelle Rome, la ville ne possède cependant pas les barrières naturelles dont disposait la capitale de l’Empire Romain ce qui la rend vulnérable aux attaques extérieures et notamment ottomanes. Ainsi la capitale se dote de murailles et de renforcements, devant lesquels stationne l’armée impériale. L’empire recouvre de sa superbe sur la période et pour étudier l’organisation de l’économie à Constantinople, cœur de l’Empire, celle-ci est à mettre en lien avec un pouvoir politique stable et une expansion territoriale. Avec une reprise démographique qui apparaît à partir du IXème siècle et qui relance la production agricole mais permet aussi et un très marge exode rural, le commerce se relance vraiment à partir du Xème s. Ainsi nous en venons à nous demander comment la mise en place d’une économie dirigée à Constantinople lui permet-elle de devenir le centre de commerce le plus important en Europe au Moyen-Age ? Dans un premier temps nous étudierons les acteurs premiers ou les bases de l’économie à Constantinople. Puis nous verrons comment celle-ci est-elle encadrée et dirigée par l’administration impériale. Enfin nous verrons par quels moyens cette économie prospère et fait de la capitale byzantine la plaque tournante de l’empire mais aussi du commerce en Europe.

L’économie, c’est d’abord des acteurs primaires, nous allons donc d’abord nous pencher sur les bases de celle-ci à Constantinople au Moyen-Age. La capitale est le cœur de l’empire, c’est une place de commerce, son rôle n’est donc majoritairement pas la production directe de matières premières, mais c’est dans son enceinte que sont transformés les produits afin d’en faire ensuite le commerce. Le commerce principal est celui de nourriture, en moyenne, 80% du budget d’un habitant est consacré à la nourriture. Le blé constitue l’aliment de base dans l’empire et la première production. Il est acheminé à Constantinople depuis aussi bien l’Egypte que de Thrace, d’Asie mineure, d’Afrique du Nord et de Sicile. Une fois dans la ville, le blé est transformé en pain dans les boulangeries. Outre le blé, Constantinople fait

commerce de vin et d’huile d’olive. L’alimentation à Constantinople repose sur les céréales. Mais, au Moyen-Âge se développe en parallèle de l’art byzantin la manufacture byzantine et la capitale fait commerce dans les produits de luxe et de moyenne manufacture. La céramique, produite dans l'empire, est acheminée dans la capitale d’où elle est exportée via les routes maritimes, mais la ville produit elle-même sa céramique dans des ateliers urbains. Nous l’avons dit, le marché du luxe se développe et ces ateliers sont pour beaucoup des ateliers de céramique fine. Il en va de même pour le textile avec le commerce de la soie et les nombreux ateliers de soierie. L’économie à Constantinople se base sur certains monopoles, et surtout impériaux, c’est le cas avec les bijoux dont les ateliers et automates sont à la cour.

Deuxième point clé de l’économie, la monnaie et sa distribution. Les pièces, nomismata sont d’abord des pièces d’or, et leur valeur est réelle. Le nomisma (solidus avant) vaut environ 24 carats jusqu’au XIème siècle puis sa valeur est réduite à 18 carats sous Constantin VIII (r.1025-1028). Cette monnaie byzantine est au cœur de l’économie et est à la base du commerce. Constantinople au IXème siècle c’est environ 400 000 habitants, ville dans laquelle les inégalités entre les plus riches et les travailleurs pauvres se font ressentir. La majeure partie du budget impérial est injectée dans l’armée et un simple soldat gagne alors 40 fois plus qu’un travailleur moyen quand un soldat haut placé gagne 50 fois le salaire d’un simple soldat.

L’économie se base donc sur des produits de première nécessité mais aussi sur le commerce du luxe, commerces permis grâce à une monnaie stable redistribuée plus ou moins équitablement dans la société. Mais alors comment cette économie tourne-t-elle et comment l’empire gère-t-il les rentrées d’argent. Comme nous l’avons vu avec le luxe, l’Etat byzantin se réserve certains monopoles qui lui permettent de faire rentrer de l’argent dans les caisses impériale. Le deuxième moyen pour l’Etat de remplir les caisses et gonfler le budget, c’est le recours à l'impôt, qui repose à Constantinople sur une administration bien ficelée.

L’économie s’organise derrière l'Éparque, préfet de la ville. Derrière l’Empereur et le patriarche, c'est lui la clé de voûte de la capitale. Il est chargé de contrôler l’impôt et commande 4 réviseurs ou époptes qui sont eux chargés du cadastre et du calcul, calcul de ce que doit chaque propriété foncière. L’éparque permet donc

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