Les Verinnes, Cicéron et Verrès

Cicéron

L’auteur de ce texte est Marcus Tullius Cicéron. Né en 108 avant notre ère, il est issu d’une famille de l’ordre équestre très respectée. C’est un grand orateur, qui a reçu une culture grecque et a étudié la philosophie. Cicéron rejoint l’armée à 17 ans malgré son manque d’envie de faire carrière dans le monde militaire. Il rentre à l’armée pour intégrer le monde politique romain. Il quitte ainsi l’armée en 88 avant J.C pour se préparer au monde politique et se consacre à des études de droit. Cicéron devient par la suite avocat et grand orateur. Il commence alors sa carrière politique en  tant que “Homo novus”,  puis deviens questeur en Sicile à Lilybée. Cicéron gagne en célébrité au moment du procès de Verrès, opposé aux Sicilien dont Cicéron prend la défense. Car les Siciliens ont une grande confiance en lui pour son sérieux dans son travail. De plus, ils ont une grande estime pour Cicéron car il a redécouvert la tombe d’Archimède.  

Verrès

Caius Licinius Verres est gouverneur de Sicile de 73 à 71 av. JC. Il est issu d’une famille riche et possède une grande fortune. Il écrase la population et les villes d'impôts et pille les œuvres d’arts et les richesses de l'île à son seul profit. Durant son mandat de gouverneur, il fortifie le lien entre la Sicile et Rome. Cependant, les Siciliens ne le laissent pas faire et portent plainte contre lui en 70 av. J.-C. 

Doc. 

L'extrait de texte que nous avons est issu des verrines qui signifie en latin contre verrès. Les Verrines sont écrites par Cicéron en 70 avant notre ère. Elles étaient destinées à dénoncer et prouver que Caius Licinus Verres a commis de nombreux vols et crimes en Sicile. 

Les Verrines c’est donc le nom qui est donné aux discours. Elles sont composées d’un premier discours, Divinatio in Q. Caecilium, qui révèle les pièges tendus par le préteur pour déstabiliser son adversaire. 

Puis, dans une Prima actio, soutenu par des témoignages, Cicéron lance ses premières accusations. Son éloquence fut telle que Verrès partit en exil à Massalia avec toute sa fortune au premier jour des débats sans plaider sa cause. 

Cicéron exploite cette victoire dans son Actio secunda. Composés en cinq parties : il développe par une argumentation précise et implacable les tractations scandaleuses et les crimes de Verrès dès les débuts de sa préture urbaine à Rome (De praetura urbana), puis en Sicile, dans l'administration de la justice (De iurisdictione siciliensi), la perception des impôts et dîmes en nature (De re frumentaria). Cicéron poursuit par ses vols d'œuvres d'art (De signis) et ses cruels abus de pouvoir (De suppliciis). Le succès populaire des Verrines établit la notoriété de Cicéron. Et par conséquent notre extrait appartient à la seconde action, c’est-à-dire qu’il n’a jamais été prononcé par Cicéron et c’est le second livre.

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