Le Legs Romain
Commentaire de texte : Le Legs Romain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ones-law • 20 Mars 2017 • Commentaire de texte • 1 574 Mots (7 Pages) • 1 141 Vues
SÉANCE 1 - LE LEGS ROMAIN
En 168 Av. JC, lorsque les armées Romaines finissent par conquérir la Grèce, ils prennent un otage Polybe, auteur et soldat grec (201 Av JC - 120 Av. JC), qu’ils exilent à Rome. Cependant, contrairement à ce à quoi il s’attendait, il n’est pas reçu comme un ennemi mais est bien accueilli. C’est ainsi qu’il découvre progressivement l’Aristocratie Romaine, devant laquelle il tombe en admiration, et surtout devant le régime politique de l’Empire Romain.
En 143 Ap. JC, à l’âge de 26 ans, Aelius Aristide (orateur grec cultivé) se rend à Rome et, comme Polybe, est émerveillé face à la constitution politique de l’Empire Romain. C’est ainsi qu’il prononcera son discours « à la hauteur de la Cité Romaine », le plus célèbre de ses discours. Il montre ainsi comment Rome est parvenue à bâtir un Empire plus puissant et durable que tous ceux qui ont pu le précéder.
De quelle manière le discours d’Aristide montre la domination
de l’Empire Romain au IIe siècle?
Aristide commence son discours en soulignant l’étendue de l’Empire Romain (I) qui a acquis une grande renommée notamment grâce à sa constitution politique interne (II).
I - L’étendue de l’Empire Romain en période d’âge d’or
Le IIe siècle est reconnu comme une « période d’âge d’or », où l’Empire Romain atteint son apogée. Dès lors, Aristide effectue un discours élogieux soulignant la suprématie de Rome (A), basé sur un projet cosmopolite visant à la fois, une citoyenneté sans frontières et un commerce mondial centré autour de Rome, carrefour et capitale mondiale (B).
Un discours élogieux de l’Empire Romain montrant la suprématie de Rome
Ce texte est dès le départ, un discours visant à faire l’éloge de Rome et en particulier, du régime politique de l’Empire Romain. Il pose les bases de sa prestance en affirmant qu’il « mérite tout particulièrement l’attention et l’admiration ». Ainsi, il insiste sur le fait qu’il faut prendre un grand intérêt et surtout, apprécier ce régime qu’il qualifie de « grandiose », et qui n’a « absolument » pas d’équivalence. Ensuite, il désigne l’Empire comme « la totalité du monde habité » pour insister sur sa grandeur et dénigrer et diminuer les autres territoires n’appartenant pas à l’Empire. De plus, si l’Empire Romain s’étend dans le monde entier, cela signifie qu’il a atteint son apogée et assuré sa domination. Il le qualifie ensuite comme la plus « distinguée »; « noble »; et « puissante », montrant ainsi toutes les qualités qu’un Empire peut et doit avoir. Le texte continue dans sa directive méliorative en évoquant l’étendue de l’Empire Romain sur ses territoires extérieurs: « Ni mers ni distance terrestre n’excluent de la citoyenneté, et entre l’Asie et l’Europe, il n’y a pas de différence sur ce point ». Il flatte ensuite l’Empereur Antonin le Pieux (qui règne de 138 à 161), en le désignant comme le « meilleur gouvernant et ordonnateur ». Puis il se tourne vers la Cité de Rome, qui, selon la description (« commune agora » ou « commun centre urbain ») nous laisse pensé qu’elle est la « capitale » mondiale. Enfin, après avoir glorifié l’Empire Romain, il décrit son régime politique, comme « sans équivalent dans le reste de l’humanité », qui est donc unique et le meilleur, aussi bien comparé aux régimes passés qu’aux régimes présents. En effet, « rien ne manque » à ce régime et il n’y pas de version « plus parfaite que celle-ci ».
Après avoir vu la directive élogieuse du discours, il faut voir de quelle manière exactement, ce régime politique est le meilleur.
Un projet cosmopolite visant une citoyenneté sans frontières et un commerce mondial
Comme vu précédemment, la citoyenneté romaine ne s’arrête pas aux frontières terrestres et maritimes et s’étend jusqu’au bout du monde, de part les limites du monde Européen et Asiatique, ayant pour capitale la ville de Rome. En effet, on comprend que Rome est sa capitale car elle est décrit comme « le commun centre urbain » mais aussi comme une « commune agora ». Or, une Agora est un lieu de rassemblement social, politique et mercantile de la Cité et donc, l’endroit le plus important de la ville, où tous les citoyens se rassemblent. En désignant Rome comme une Agora, Aristide démontre clairement qu’elle est le centre mondial, insistant sur son importance et son influence internationale.
Cependant, l’idée de tout avoir et de ne pas être étranger est confronté à l’idée de mérite : « s’il mérite une charge ou la confiance » ou encore « pour obtenir chacun ce qu’il mérite ». Ainsi, n’importe qui ne peut pas être romain, il faut pour cela le mériter, obtenir une charge et par là, la confiance. Donc, Aristide met ici en place le fonctionnement extérieur de l’Empire Romain (citoyenneté et déplacement). Par ailleurs, cette idée d’Agora renvoie également à la notion de commerce et tous affluent à Rome pour échanger et gagner, « obtenir chacun ce qu’il mérite ».
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