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La Convention girondine

Commentaire de texte : La Convention girondine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2013  •  Commentaire de texte  •  1 375 Mots (6 Pages)  •  776 Vues

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La Convention girondine

Avec la chute de la monarchie, la guerre avait pris un caractère national et politique au lieu d'être un simple conflit entre princes. Le 20 septembre, une armée de sans-culottes commandée par le général Dumouriez stoppa à Valmy l'avance prussienne. La Convention nationale fraîchement élue, qui s'était réunie le jour même de cette victoire éclatante, proclama la république le 21 septembre. Le 19 novembre, les girondins firent voter un texte promettant «!fraternité et secours à tous les peuples qui voudront recouvrer leur liberté!».

L'accord entre les principales factions de la Convention, les girondins et les montagnards, allait à peine au-delà de ces premières mesures. Des dépêches optimistes arrivaient presque chaque semaine des armées, qui avaient pris l'offensive après la bataille de Valmy et s'étaient successivement emparées de Mayence, de Francfort, de Nice, de la Savoie et des Pays-Bas autrichiens notamment. Au même moment, la lutte s'intensifiait à la Convention, la Plaine oscillant entre un soutien aux girondins, qui craignaient l'influence de Paris et souhaitaient arrêter la Révolution, et aux montagnards, plus radicaux. Le premier bras de fer important fut le procès de Louis XVI, que les girondins voulaient retarder. La majorité approuva la proposition des montagnards de le juger pour trahison devant la Convention. Le 15 janvier 1793, par un vote quasi unanime, la Convention déclara le souverain coupable, mais se divisa le lendemain sur la nature de la peine. Des lignes de clivage très nettes apparurent. Condamné à mort par 387 voix contre 334, Louis XVI fut guillotiné le 21 janvier.

L'influence des girondins à la Convention nationale diminua sensiblement après l'exécution du roi. Leurs divisions internes au cours du procès avaient irrémédiablement atteint leur prestige, depuis longtemps au plus bas dans la population parisienne, qui leur préférait les jacobins. Les girondins subirent aussi les contrecoups des revers militaires essuyés par les armées françaises contre la coalition formée par l'Angleterre, les Provinces-Unies, l'Espagne et plusieurs États italiens. Le 24 février, la Convention vota la conscription de 300 000 hommes. Les émissaires dépêchés dans les départements afin d'organiser la levée furent choisis parmi les montagnards, ce qui creusa le fossé entre girondins et masses populaires. En Vendée, des royalistes et des prêtres réfractaires surent exploiter le traumatisme causé par l'exécution du roi et l'hostilité des paysans à la conscription pour mener une révolte armée qui s'étendit rapidement aux départements voisins. Le 18 mars, Dumouriez fut battu par les Autrichiens à Neerwinden et passa à l'ennemi.

Les girondins tentèrent en vain de s'opposer aux propositions jacobines destinées à renforcer le pouvoir du gouvernement. Un Tribunal révolutionnaire fut institué le 10 mars pour juger les suspects, et, le 6 avril, la Convention créa le Comité de salut public, organe exécutif de la République, et réorganisa le Comité de sûreté générale.

La défection du chef de l'armée, l'extension de la guerre civile et l'avance des forces ennemies, qui envahirent à nouveau le territoire national, provoquèrent une crise à la Convention. La rivalité entre girondins et montagnards se fit de plus en plus acharnée. Les girondins tentèrent une contre-attaque maladroite en mettant en accusation Jean-Paul Marat, l'un des chefs montagnards les plus populaires et les plus radicaux, qui fut acquitté triomphalement par le Tribunal révolutionnaire le 24 avril.

La Terreur

Du 31 mai au 2 juin, une insurrection de trente et une sections parisiennes menée par le journaliste Jacques René Hébert et d'autres radicaux somma la Convention d'arrêter vingt-sept députés girondins ainsi que les ministres Pierre Henri Hélène Marie Lebrun-Tondu et Étienne Clavière (le premier fut exécuté et le second se suicida). Les sans-culottes réclamaient une meilleure répartition des richesses et la poursuite de la déchristianisation. Ils constituèrent le principal soutien des jacobins, qui prirent le contrôle du Comité de salut public le 10 juin, et en firent le principal instrument de la dictature révolutionnaire après l'avoir totalement réorganisé. Trois jours plus tard, Jean-Paul Marat fut assassiné par Charlotte Corday, une girondine. L'indignation suscitée par ce crime élargit considérablement l'influence des jacobins.

Le 24 juin, la Convention promulgua une nouvelle constitution faisant une large place à la démocratie directe, ainsi qu'une Déclaration des droits de l'Homme,

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