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Urbanisation et développement durable dans le monde

Dissertation : Urbanisation et développement durable dans le monde. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2019  •  Dissertation  •  1 328 Mots (6 Pages)  •  638 Vues

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Composition : Urbanisation et développement durable dans le monde.

Depuis des décennies, on assiste à une croissance urbaine exceptionnelle mais contrastée. Un habitant sur deux dans le monde est aujourd’hui citadin et le taux d’urbanisation qui était de 5% au début du XIXème siècle est amené à atteindre 70 % aux environs de 2050. La société mondiale, historiquement rurale, après être passée par une phase de transition urbaine est aujourd’hui confrontée à l’explosion urbaine. La multiplication des mégapoles de plus de 10M d’habitants est globale et on voit surtout dans les pays du Sud, le nombre de villes de plus d’1 M d’habitants se répandre (environ. 500 villes). Pour autant, le taux d’urbanisation est très inégal à travers le monde : s’il est aujourd’hui stabilisé autour de 75-80 % dans les pays développés, et à peu près équivalent en Amérique latine, il reste bien en deçà en Afrique et en Asie avec un taux d’environ 40 %. L’urbanisation y est pourtant en pleine croissance, et enregistre un fort exode rural.

On assiste donc à un étalement urbain de plus en plus important, qui peut aboutir à la constitution de mégalopoles. (Ex. : mégalopolis du nord-est de États-Unis, dorsale européenne, mégalopole japonaise). Le développement des banlieues au Nord comme au Sud se fait, mais sous des formes différentes. Là ou la périurbanisation est de mise sur le vieux continent, on assiste à un étalement très important aux États-Unis avec les suburbs, et à une croissance plus anarchique dans les pays du Sud.

On assiste également à de fortes disparités socio-spatiales dans l’histoire récente de l’urbanisation. ⅓ des nouveaux urbains vivent dans des bidonvilles ou quartiers insalubres (favelas, slums,  etc.). C’est dans les pays du Sud que la fragmentation socio-spatiale est la plus marquée, avec une multiplication de ces bidonvilles, parfois juxtaposés aux quartiers d’affaires, et on constate une grande faiblesse des services dans ces quartiers : accès à l’eau, transports publics, réseau d’assainissement, éducation, accès aux soins, etc. Dans les pays du Nord, les contrastes sont relativement moins importants notamment dans les villes européennes, mais encore assez marqués dans les villes américaines. Un renouveau des centres urbains est même amorcé avec la gentrification de quartiers centraux délabrés qui sont maintenant rénovés.

La forte croissance urbaine au XXe siècle est à l’origine de nombreux défis, notamment en termes de transports et de mobilité. Les transports constituent aujourd’hui un pilier majeur de l’organisation des villes. Ils structurent l’extension des villes le long des axes ferroviaires et routiers.  Pourtant la ville est avant tout un espace de l’automobile. Elle a longtemps été pensée pour le développement de l’automobile (grands axes, rocades) et l’utilisation de l’automobile s’est accélérée avec l’étalement urbain, d’autant plus que le développement des « transports doux » (métro, tramway, vélo) malgré des efforts récents notamment en Europe est encore largement insuffisant.

Cette urbanisation exacerbée donne le jour à une multiplication de « mobilités ». L’étalement urbain et la densification de l’habitat à proximité des transports publics a amplifié l’effet de dissociation entre lieu de résidence et lieu de travail, et accrue les migrations pendulaires. La ville, nœud de la mondialisation a développé des infrastructures pour répondre aux besoins de ces pendulaires : axes routiers, aéroports et plateformes multimodales ont essemés.

Le développement des transports et des mobilités ne va pas sans cout ; des coûts économiques, sociaux et environnementaux. Les montants nécessaires à ces aménagements par les collectivités sont faramineux et ont un impact direct sur les taux d’imposition. Les populations les plus aisées sont installées dans les zones les mieux desservies et on assiste à un accroissement des inégalités d’accès aux transports. Les pertes de temps dans les embouteillages et la saturation des transports sont le lot quotidien des banlieusards. L’importante et constante consommation de ressources énergétiques non-renouvelables n’est pas sans effet sur le climat et la pollution atmosphérique, sonore, olfactive et visuelle, augmentent les risques sanitaires (maladies pulmonaires, problèmes de sommeil, etc.).

La question des mobilités est un enjeu majeur dans toutes les villes et montre donc la nécessité d’une gestion plus durable des villes. L’idée de ville « durable » est déjà une idée « ancienne », l’idée étant de limiter la croissance urbaine et de (ré)introduire la « nature » dans la ville. La réapparition récente de cette idée s’est faite lors de la première conférence internationale sur les villes durable à Copenhague en 1994. La ville durable est définie comme une ville qui doit être compacte et à faible « empreinte écologique ». Au niveau des collectivités locales la rédaction de plans d’action pour la mise en place des principes du développement durable est établie. Ce sont les agendas 21.

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