Sondage et opinion publique
Étude de cas : Sondage et opinion publique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alae Bennour • 11 Avril 2018 • Étude de cas • 5 637 Mots (23 Pages) • 754 Vues
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Conférences de méthodes
Diplôme :
Licence Administration Economique et Sociale
Parcours : Administration et Gestion des Entreprises
Sondage et opinion publique
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Réalisé par :
BOUABDALI Saad
BENNOUR Alae
DHOININI Djamila
INTRODUCTION
Les sondages occupent une place de plus en plus importante dans nos démocraties et leur nombre ne cesse de croître. Ainsi, l’opinion publique est devenue un acteur majeur de la vie politique, les médias ont rendu familiers à l’homme les sondages d’opinion publique, puisqu’ils se développent et informent toujours plus précisément le citoyen en se forgeant sur l’aide d’une opinion. Ils peuvent ainsi facilement influencer l’opinion publique.
L’opinion publique a fait son apparition dès l’Antiquité Grecque. En effet, le philosophe Platon qualifiait l’opinion comme « quelque chose d’intermédiaire entre la connaissance et l’ignorance ». Selon lui, « rien n’est plus funeste à l’homme qu’une opinion fausse ».
La Révolution Française et la démocratisation occidentale du XVIIIe siècle a offert une place considérable à la notion d’opinion publique et prend une place considérable.
Actuellement, la France possède un régime démocratique qui est un régime politique dont le principe est celui du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. L'exercice démocratique passe par le droit de vote des citoyens, mais aussi par la liberté de choix entre les candidats, la liberté de la presse, la participation des citoyens à des espaces collectifs et surtout, l'accès de tous à une éducation suffisante pour garantir des choix éclairés. L’opinion publique a donc une place prépondérante au sein de la démocratie.
En effet, l’opinion publique est partagée entre deux camps, ceux qui votent pour faire gagner une puissance publique et ceux qui votent pour faire perdre l’autre. Cela est alors fort paradoxal, si on ne vote plus par conviction mais par défaut, cela montre un réel problème au sein des puissances publiques. La notion d’« opinion publique » est aujourd'hui devenue une notion si banale dans les démocraties que son existence ne semble pas faire de doute. L’opinion publique est une réalité sociale indiscutable, elle est omniprésente, on retrouve cette notion dans la politique ou encore la sociologie, c’est une notion fortement médiatisée.
Les médias peuvent influer sur l’opinion publique en guidant les personnes vers une opinion personnelle. Il faut rester très vigilent quant à la médiatisation et être ouvert sur tous les médias afin de se forger une propre opinion.
Dès le début des années 1970, dans un article célèbre au titre volontairement provocateur, le sociologue Pierre Bourdieu s'était attaché à démontrer que l’« opinion publique n'existait pas », du moins, il précisait, celle que les instituts de sondage prétendaient mesurer scientifiquement.
Effectivement, les sondages sont nés aux Etats Unis dans les années 30. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ils sont apparus dans le domaine politique avant d’être appliqués dans le domaine commercial. C’est à la fin des années 20 et au début des années 30 qu’est venue l’idée, aux Etats Unis, d’appliquer la théorie statistique de l’échantillonnage à la conduite du « vote de paille » pour préfigurer les résultats possibles d’une élection. George Gallup devient célèbre en 1936, car il avait conclu, avec succès, que le président Roosevelt serait réélu pour un second mandat. Si l’on souhaite aller plus haut dans le temps, on note que le premier sondage politique aux Etats Unis parait remonter à 1828, quand le journal américain Raleigh Star publie un sondage pronostiquant l’élection de Jackson à la présidence des Etats Unis.
En Europe, les sondages politiques portant sur les intentions de vote apparaissent après 1945 pour la Grande Bretagne et à partir de 1960 pour la France. En effet, en France, les premiers sondages sont réalisés par l’IFOP (institut Français d’Opinion Publique) dès 1938-1939. Pourtant, il faut attendre les années 60 pour voir accorder aux sondages préélectoraux tout l’intérêt qu’ils méritent. Deux dates sont à retenir : décembre 1965 où un institut de sondages annonce que le général De Gaulle ne sera pas réélu au premier tour de l’élection présidentielle et 1969, date du référendum négatif sur la régionalisation et la réforme du Sénat, échec annoncé 5 jours avant la date du référendum par un institut de sondages.
Les sondages sont également omniprésents, ils se retrouvent de la politique à la sociologie de P. Bourdieu, en passant par les lois.
En effet, la loi de juillet 1977 relative à la publication et à la diffusion de certains sondages d’opinion est ainsi modifiée avec la loi du 25 avril 2016 qui donne une définition du sondage. Article 1 : « Un sondage est, quelle que soit sa dénomination, une enquête statistique visant à donner une indication quantitative, à une date déterminée, des opinions, souhaits attitude ou comportement d’une population par l’interrogation d’un échantillon ».
Cette loi limite le domaine de compétence de la Commission des sondages aux sondages préélectoraux et aux simulations d’intention de vote. La Commission des sondages en France est composée de neuf membres désignés par décret en Conseil des ministres pour trois ans, en nombre égal parmi les membres du Conseil d’État de la Cour de Cassation et la Cour des comptes.
Aujourd’hui énormément de sondages sont publiés, commentés, appréciés ou dénigrés mais finalement on peut se demander quelle est la vraie valeur de ces sondages, si leur fonction première de représenter la majorité de l’opinion publique est bien réelle. Afin de répondre à cette question, nous verrons tout d’abord la conception des sondages et son influence sur l’opinion publique (I), avant analyser ensuite l’application des sondages et les réalités qui en ressortent (II).
La conception des sondages et son influence sur l’opinion publique
Les sondages consistent d’abord en un outil d’information et des renseignements qui s’adresse tant aux citoyens qu’aux hommes qui les gouvernent (A) et ce dans des perspectives différentes que nous pouvons critiquer (B).
Peut-on comprendre l’opinion publique à partir des sondages ?
Le sondage est un atout pour les citoyens dans la mesure où il répond à la logique démocratique de participation des citoyens, à la construction de la réalité sociale, mais aussi parce qu’il peut les aider dans leur choix. Parfois les sondages ont pour objectifs principaux d’informer, d’orienter les citoyens et de les influencer. Cela est particulièrement visible lors des campagnes électorales.
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