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Mondialisation en fonctionnement.

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Par   •  10 Décembre 2016  •  Cours  •  4 333 Mots (18 Pages)  •  738 Vues

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Introduction :         La mondialisation est une notion duale : elle désigne un processus de transaction à la fois économique, culturel et humain. Elles s'opèrent entre différents territoires de la planète et les mettent en relation. La mondialisation désigne également un ensemble des mutations, comme par exemple celles des sociétés humaines en raison de ces transactions : diffusion des biens de consommation à l'échelle planétaire, les modes culturels, déplacement des populations, flux d'informations comme Internet et les médias, le processus de mondialisation est donc un processus créateur flux de toute nature, empruntant des axes privilégiés, créant des réseaux.

 La mondialisation est un processus très ancien, débuté au XIIIe siècle, sous l'influence des italiens, qui inventent le capitalisme et débutent des conquêtes commerciales vers des territoires éloignés, comme la Chine. Un tournant décisif est atteint au XVIe siècle avec les grandes découvertes. Au XIXe siècle, la révolution industrielle et la colonisation renforcent le processus de mondialisation. Enfin, après la second guerre mondiale, la mondialisation connaît une accélération, qui s'opère sous l'implication des États-Unis, Et plus encore depuis la fin de la guerre froide. Ces différentes phases conduisent aujourd'hui à un système planétaire d'interdépendance entre les territoires et donc les populations. Ce renforcement des échanges est possible grâce à quatre facteurs principaux : La libération des échanges (aspect économique), la volonté des états de s’ouvrir (aspect politique), le développement et le progrès des moyens de transport et de communication (aspect technico-scientifique), et l'ouverture mentale des populations (aspect culturel).

        La mondialisation repose sur l'existence d’acteurs spatiaux, c'est-à-dire des individus au groupe d'individus dont l'action consciente ou inconsciente, modifie ou impacte les territoires planétaires. Cependant, si cette action n’ignore aucun territoire, elle est porteuse de très fortes inégalités : des inégalités socio-spatiales créant des fracture et fragmentation de l'espace. Elle a une double conséquence : elle rapproche les hommes et les territoires, mais les éloigne dans le même temps. C'est pour cela qu'elle est parfois contestée.


Dans quelle mesure le processus de mondialisation entraîne-t-il des interdépendances et des inégalités croissantes qui sont porteuses de débats ?

I/Processus et acteurs d’une mondialisation libérale

  1. Un processus créateur d’interdépendance et d’inégalités territoriales

Le processus de mondialisation permet le rapprochement des territoires mais créée aussi des fractures entre ces derniers dans l’éco. La mondialisation engendre l’interdépendance. Les territoires et populations sont fortement liés les uns avec les autres, du fait du renforcement de la mondialisation,qui s’est opérée en 2 temps. Tout d’abord, elle s’est opérée le lendemain de la SGM, sous l’impulsion des Etats-Unis et son idéologie libérale. Cette idéologie ne touche pas le monde entier dès les prémices de cet expansion du processus de mondialisation. Elle se diffuse progressivement jusqu’en 1991, datte de la chute et disparition de l’URSS.
Ce parcours en 2 étapes a permis de donner lieu à
4 types d’interdépendance :

  • Interdépendance commerciale : elle s’opère dès la fin des années 1940 par le biais de la libéralisation des échanges qui passe par l’accroissement du libre-échange. Le libre-échange s’oppose au protectionnisme, est un système économique qui prône la libre circulation des produits et services au sein d'une même zone géographique par la suppression des barrières douanières (droits et taxes). Le GATT, signé en 1947 par les Etats-Unis et ses alliés, est l’incarnation du monde bipolaire. En 1995, il devient OMC. L’objectif de l’OMC est de la fluidité du commerce notamment pour les marchandises et le secteur tertiaire.  Le commerce mondial est multiplié par 6 entre 1940 et 2010 : c’est une des conséquences de l’interdépendance. Les Etats ont cherché à passer des accords avec leurs voisins. Pour cela, ils ont créés des OER (Union douanières). Dans cet espace, il n’existe plus la moindre taxe douanière et les échanges peuvent se faire librement. Exemples d’OER : l’ALENA (accord de libre-échange nord-américain).
  • Interdépendance monétaire : en 1944 a lieu la conférence de Bretton Woods, qui donne naissance à un premier SMI, Système Monétaire International. C’est un système appelé à durerune trentained’année. Avec celui-ci, le dollard devient une monnaie d’étalon, c’est à dire que toutes les autres monnaies vont être rattachées à elle. Une quantité d’or correspond alors à une quantité de dollar. Les monnaies et leurs valeurs sont encadrées, c’est lerégime du change fixe. Ce système s’achève en 1971, il disparaît pour laisser place aux Système d’échanges Flottants. A partir de 1971, la valeur des monnaies est fixée par les places boursières : les monnaies voient leurs valeurs bouger sans arrêt. Cela va créer des liens d’interdépendance entre les économies.
  • Interdépendance productive : après la 2GM, dans l’espace étasunien et dans ses pays alliés, on assiste à un système de dérèglementation entre les entreprises. Cela signifie que les états vont produire de moins en moins de règles pour encadrer les entreprises et cela permet plus de liberté dans leurs stratégies. Cette dérèglementation va avoir une conséquence : l’internationalisation des entreprisesquiva donner naissance aux FTN (terme employé depuis 80).
  • Interdépendance financière : aujourd’hui,les économies planétaires sont fortement connectées. Ces interconnexions sont visibles à travers les grandes places financières boursières. En bourse, les monnaies, entreprises et matières premières sont côtées. Par exemple, c’est la place boursière de Chicago qui fixe le prix des céréales dans le monde. New York est la place boursière la plus dominante de la planète. Elle comprend la bourse NYSE (New York Stock Exchange, plus connu sous le nom de Wallstreet) et celle du NASDAQ, le plus grand marché électronique d’actions du monde. Les bourses de NY représentent presque la moitié de la capitalisation mondiale. C’est une interdépendance constante dans ce domaine grâce au décalage horaire, aux réseaux informatiques mondiaux qui permettent une situation permanente des capitaux investis.

 Le fonctionnement de la mondialisation donne aussi lieu à d’importantes inégalités de territoires. La mondialisation produit à la fois de l’intégration mais aussi de l’exclusion, c’est à dire que des territoires n’arrivent pas à participer aux compétitions,ce qui provoque leur marginalisation.La mondialisation a donc ses centres de périphéries et d’impulsion.  Les centres d’impulsions sont des territoires qui concentrent de façon importante les fonctions de commandement que sont : les sièges sociaux des FTN (Sherry Manufacturing), les sièges des organisations internationales (ONU à New York par exemple), les grandes places boursières, les grandes capitales politiques du monde.

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