Les « territoires » plutôt que les espaces.
Cours : Les « territoires » plutôt que les espaces. . Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar giuseppe789 • 12 Décembre 2022 • Cours • 14 610 Mots (59 Pages) • 310 Vues
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Donc, ce cours s’intéresse au rapport entre les sociétés, les groupes, les hommes et leur environnement afin de mieux appréhender les grandes questions contemporaines, les rapports entre les hommes, les échanges, les conflits, les enjeux… L’idée est de comprendre comment interagissent les facteurs humains et les facteurs naturels. On s'intéresse donc au territoire.
Les « territoires » plutôt que les espaces.
Espace et territoire ne sont pas synonym es : A la différence du terme « espace » qui une étendue qui se calcule en m2 ou km2, la notion de territoire englobe à la fois cette idée d'étendue mais aussi l’idée de contrôle et d’organisation de cet espace. Et par conséquent une forme d’autorité et une souveraineté.
D’ailleurs aujourd’hui on ne se bat plus – ou rarement- pour de l’espace mais plutôt pour du territoire, c’est-à-dire soit pour ce qu’il représente en terme économique mais également pour ce qu’il représente, symbolise pour une population donnée.
On pense souvent par exemple que tous les conflits du monde sont liés au pétrole ( oui, il y a un grand nombre de conflits ou de rivalité d’influence qui oppose des peuples ou des Etats pour le contrôle de tel ou tel ressources énergétiques… mais pas que…)
Pour autant, il existe un grand nombre de conflits qui naissent sur des territoires qui n’ont aucune valeur stratégique ou économique mais une valeur symbolique.
L’exemple du conflit israélo-palestinien :
L’esplanade des mosquées est un espace qui est grand comme la place de la Concorde (8 hectares), c’est dire la faiblesse de son importance en terme de surface mais c’est bien sa valeur symbolique à savoir la présence de la mosquée Al Aqsa et de celle d’Omar, du mur des lamentation qui donne toute sa puissance à ces lieux. (Troisième lieu saint de l’Islam). On ne se bat là pas pour de l’espace mais pour du territoire.
L’autre élément qui va a être déterminant dans la manière dont nous allons aborder ce cours c’est le terme de représentation.
Le terme de « représentation »
Les représentations. Pour comprendre les enjeux actuels du monde contemporain, il est nécessaire de rentrer dans la logique des acteurs principaux, dans leurs idées, car elles influencent l’opinion publique que chacun des acteurs représentent.
Et ce d’autant qu’avec le développement des médias et des modes de diffusion de l’information (Internet et les reseaux sociaux) qui sont d’importants v ecteurs de p ropagation d es idées, les représentations géopolitiques sont de plus en plus variés et nombreuses.
L’étude des représentations permet de cerner des comportements et les motivations des divers acteurs et ainsi de mieux comprendre leurs actions. Ainsi, le concept de représentation renvoie à la manière dont un groupe humain se raconte son histoire et celle de ses voisins. C’est une construction, un ensemble d’idées plus ou moins logiques et cohérentes. Ces représentations décrivent UNE réalité de façon plus ou moins flou, précise ou déformée. Les représentations des peuples ne sont nullement objectives et c’est justement cette subjectivité qui nous intéresse.
C’est représentation peuvent être guidée par l’histoire
- Prendre exemple village A et B
- L’exemple du peuple français et d es choix historiques enseignés aux enfants à l’école.
L’importance des médias comme outil d’analyse
Ainsi l’étude de la presse, des réseaux sociaux est très importante car elle nous permet de dégager des tendances. L’utilisation d’un mot nouveau pour décrire une situation nous permet d'entrevoir ce qui va peut-être se jouer.
Dans un monde de plus en plus médiatisé, ou les différents supports médiatiques se multiplient ou les smartphones permettent de voir des informations présentées de multiple façons, où les images sont une force de représentation et ou internet permet des échanges de plus en plus dense et ce parfois à des milliers de km, l’étude des représentations est fondamentale.
Instrumentalisation des médias par les groupes terroristes
Exemple logique médiatique d’Al Qaida vs la logique de l’Etat islamique.
Ainsi le résonnement géopolitiques aident à mieux comprendre les causes de tel ou tel conflit au sein d’un pays ou entre les Etats mais aussi d’envisager quelles peuvent être – PAR CONTRECOUP – les conséquences de ces luttes dans des pays plus ou moins éloignés et parfois même dans d’autres parties du monde.
Prise en compte des différentes échelles
Les ordres de grandeurs des ensembles spatiaux.
Pour appréhender ces phénomènes complexes, Yves Lacoste propose, dans son Dictionnaire de Géopolitique, de raisonner, en portant un regard « d’en haut », c'est-à-dire en classant « selon les différents niveaux d’analyse spatiale, les multiples facteurs en fonction de la taille des ensembles spatiaux où chacun d’eux se manifeste », puis en portant « la plus grande attention à l’intersection des divers ensembles spatiaux qui relèvent d’un même niveau d’analyse ».
Concrètement, cela signifie qu’un même espace, en fonction de sa définition en tant que portion d’État, région ou zone de peuplement, peut se rattacher à des ensembles spatiaux de nature et de qualité différentes : géologique, climatique, démographique, ethnique, linguistique, religieux, politique ou économique. En étudiant la totalité de ces ensembles spatiaux et de leurs intersections, à plusieurs échelles d’analyse, il est alors possible d’appréhender rapports de forces et enjeux, puisque la non-coïncidence des différents ensembles spatiaux est souvent la source de tensions ou de conflits géopolitiques existants ou potentiels. Notamment, car la non-coïncidence entre ensembles spatiaux relativise, voire peut contribuer à la remise en cause des frontières des États. On peut citer à titre d’exemples : l’appartenance de la Belgique à deux ensembles linguistiques (francophone et néerlandophone) ; la solidarité orthodoxe entre Russie, Grèce et Serbie ; l’extension de l’Islam au-delà du seul monde arabe; la définition de l’Union européenne
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