Les Femmes Dans La résistance
Mémoires Gratuits : Les Femmes Dans La résistance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lauraungg • 6 Mars 2014 • 938 Mots (4 Pages) • 763 Vues
Moins nombreuses que les hommes, les femmes représentent 15 à 20 % des résistants et environ 15 % des déportés politiques. Elles sont le plus souvent cantonnées à des rôles subalternes.
Depuis quelques années nous nous posons la question de l’importance des femmes dans la
Résistance et leur rôle dans la lutte contre l’occupant allemand. En général, nous pouvons
parler d’occultation des femmes dans l’historiographie sur la Résistance. La participation
des femmes à la Résistance a été un phénomène longtemps occulté à l’exception de
quelques figures élevées au rang d’héroïnes ou de martyres. Mais aujourd’hui différentes
sources nous montrent que les femmes ont joué un rôle important.
À cette époque les femmes sont marginalisées, elles n’ont ni droit politique,
puisqu’elles ne votent pas et ne sont pas éligibles, ni partage de l’autorité familiale. La femme considérée comme un être faible, inférieure, incapable de réflexion, de logique et de maturité paraît moins suspecte que les hommes En effet, dans la société française les femmes sont marginalisées, dépendante du mari, elles n'ont pas le droit de vote puisqu'elles ne sont ni électrices ni éligibles et n'ont aucun droit social. Ces inégalités sont l'héritage des siècles précédents avec notamment le Code de Napoléon, où les femmes sont réprimées, dépourvues de droits sociaux et moraux, considérées comme d'éternelles mineures. Les actions des femmes à la Résistance sont diverses, elles ont par exemple hébergé les
clandestins, elles ont caché des soldats des armées alliées, transporté des journaux
clandestins et elles ont participé à l’organisation des réseaux et des mouvements. Malgré
leur participation dans la Résistance très peu de femmes sont récompensées par des
décorations, seulement six femmes sont reconnues compagnons de la Libération contre
1024 hommes. Les femmes occupent le plus souvent des
positions qui correspondent au rôle traditionnel des femmes comme assurer la logistique, le
ravitaillement et les liaisons de toutes sortes. Les études quantitatives fondées sur la
reconnaissance officielle et les décorations après la guerre soulignent la sous-représentation
féminine.
La fête des mères créée pour les familles nombreuses en 1920, est officialisée et étendue à toutes les mères à partir de 1941 (Thibault, 2006 ).
Les restrictions de tous ordres sont de plus en plus pesantes, tandis que Vichy multiple
les lois pour réduire l’activité des femmes, responsable de la dénatalité et donc pour Vichy
de la défaite. Le manque d’enfants de sexe masculins et donc de futurs hommes-soldats
était présenté comme l’expression la plus forte de déclin de la France. Les femmes étaient
considérées comme coupables et victimes de la dégénérescence. Pendant la guerre, deux
droits leur sont supprimés, en 1944, le divorce est interdit pendant les trois premières
années de mariage, et même après sauf s’il y avait preuve de sévices graves et répétés, et en
1942 l'avortement est qualifié de crime. Pour Vichy, tout ce qui éloigne les femmes de la
maternité est contre nature, immoral et fatal à la patrie. Les femmes allaitantes ont droit à
un quart de lait supplémentaire
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