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Les Civilisations Du Soudan médiéval Ghana Mali Songhai

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Par   •  24 Février 2014  •  4 120 Mots (17 Pages)  •  17 605 Vues

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Introduction :

L’étude des sociétés africaines avant la fin du XVe siècle montre que plusieurs grands foyers de civilisation ont émergé à l’intérieur du continent au cours des siècles. Même si le développement de ces civilisations ne fut pas uniforme, il faut cependant souligner la remarquable vitalité politique qui s’est manifestée tout au long des siècles par la recherche permanente des meilleures formules de vie commune et de gouvernement.

C’est à partir du VIIe siècle que l’Afrique au sud du Sahara est mieux connue, du fait de l’arrivée des Arabes, remarquables géographes.

En dehors de l’Egypte et des royaumes d’Aksoum et de Nubie, le reste de l’Afrique n’était pas très bien connu du reste du monde.

A partir de 642, les Arabes qui étaient en Egypte vont pénétrer vers le Maghreb et de là descendre vers le sud. C’est en ce sens que la conquête Arabo-islamique peut-être considérée comme un phénomène majeur non seulement pour l’Asie et l’Europe, mais encore pour l’Afrique.

Par delà le trafic d’esclaves auquel les Arabo-berbères se livrèrent sur la côte orientale et à travers le Sahara, l’essor de la conquête Arabo-islamique a donné néanmoins à l’Afrique noire, l’une de ses principales religions et a transformé d’une certaine manière le paysage socioculturel du continent.

L’Afrique a vu naitre plusieurs ensembles politiques et ceux-ci, grâce à une économie diversifiée et à une culture brillante, ont rayonné vers l’extérieur. Cet essor, fondé sur un cadre géopolitique particulier décline à partir du XVIe siècle.

L’espace géographique qui englobe toute la région de la boucle du Niger, depuis les frontières avec le Sahara au nord et celles avec la forêt au sud, a été témoin d’une civilisation qui s’y est développée depuis le VIIIe siècle. C’est le Soudan occidental, espace que les voyageurs arabes appellent le Bilad as Sudan ou pays des Noirs. Cette civilisation dont le commerce à longue distance a été un des soubassements, a eu comme conséquence l’organisation de puissants états. L’esclavage, jusque là inconnu, prend une importance croissante, sans compter diverses autres formes de dépendances.

Cette civilisation a vu naître les premières agglomérations importantes qui aient mérité le nom de villes.

Il s’agit vraisemblablement de la réponse du monde noir au défi du monde berbère qui a pris une nouvelle forme au VIIIe siècle, quand les musulmans, à peine maîtres de l’Afrique du nord, ont organisé le commerce transsaharien. Celui-ci visait avant tout l’or soudanais qui va animer l’économie du monde méditerranéen et même de l’Europe entière avant que les mines d’Amérique n’entrent en scène au XVIe siècle.

Les Sahariens vendront aux noirs le sel de leurs mines, ainsi qu’une quantité croissante d’objets manufacturés et de biens culturels venant du Maghreb désormais islamisé.

Cette civilisation soudanaise a donné naissance aux puissants empires du Soudan Occidental : Le Ghana, le Mali et le Songhay.

L’Empire du Mali

Organisation sociopolitique né sur les bords du Niger supérieur, les provinces qui à l’origine composaient le berceau originel de l’Empire n’avait aucun lien politique entre elles, sinon leur allégeance au pouvoir de l’empereur du Ghana.

C’est à partir du XIIIè siècle que l’on voit émerger dans cet espace du Soudan occidental, une formation politique, en l’occurrence l’Empire du Mali qui, progressivement impose sa puissance dans toute la région, et atteint son apogée au XIVè siècle.

En ce sens, on peut dire que l’empire du Mali succède à celui du Wagadu, plus connu sous le nom de Ghana. Depuis le VIIIe siècle, l’empire soninké du Ghana entretient des échanges avec les populations sédentaires aux confins du Sahel, mais aussi les nomades berbères du Sahara : des produits vivriers et des esclaves, contre des chevaux, du sel, et des produits manufacturés venus du Maghreb.

Par suite de l’assèchement progressif des zones du Sahel, les populations se replient vers le sud plus humide. A ce fait, il faut ajouter la poussée des populations arabo-berbère (le mouvement almoravide) dont la confrontation avec le Ghana sonne le début du déclin de cette formation politique.

Ainsi, dès le XIe siècle, deux royaumes commencèrent à émerger à côté du Ghana : le Sosso et le Mandé. Ils s’affrontèrent pour la domination du champ politique laissé vacant dans cet espace du fait de la faiblesse du Ghana. Le XIIe siècle est de ce fait une période de lutte pour l’hégémonie politique.

Au Nord, le royaume de Sosso dirigé par Sumaworo Kanté (roi magicien) semblait, par sa puissance, devoir prendre la relève du Ghana et s’imposer au Soudan occidental.

Le Sosso, considéré comme l’héritier du Wagadu Ghana, conquiert les petits royaumes voisins et au XIIIe siècle sous la direction de Sumaworo, constitue une armée très disciplinée. Il afficha alors sa volonté d’expansion en cherchant à contrôler les mines d’or du Bouré, s’attaquant ainsi au Mandé situé plus au sud, d’où il pouvait en même temps se ravitailler en esclaves.

Le conflit entre le Sosso et le Mandé s’achève par la victoire du dernier dont les souverains, convertis à la religion musulmane depuis le XIIe siècle, se sont appuyés sur les richesses de leur régions (les mines d’or du Bouré étaient localisées dans l’espace Mande, et cette région, beaucoup plus arrosée bénéficiaient d’une agriculture assez riche) et sur l’organisation sociale commune à leurs différents clans, pour centraliser les différentes formations politiques de l’espace Mande autour d’un seul pouvoir.

Composé de trois provinces (celle de Do dirigé par le clan Condé, celle du Bouré dirigée par les Camara, et celle du Kri, dirigée par les Keita) le Mandé ou Manden, réussit à s’unifier autour du leadership des Keita pour faire face aux attaques du Sosso de Sumawoaro Kanté.

On peut alors dire que c’est pour répondre aux attaques répétées du Sosso que le Mande fit son unification politique.

A noter : l’élément nouveau qu’est la conversion à l’islam du chef du clan qui aura la charge d’amorcer l’unification (le clan des Keita). En fait c’est le début de la progression de l’Islam, puisque les Keita, après leur victoire sur les autres clans se convertissent à l’Islam

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