Le Japon : une puissance majeure en Asie du Sud et de l’Est

Le Japon : une puissance majeure en Asie du Sud et de l’Est

L'Asie du Sud et de l'Est est le premier foyer de peuplement au monde avec plus de 3,5 milliards d'habitants. De plus, cette région constitue le pôle le plus dynamique de l'économie mondiale, un pôle majeur de la mondialisation. Le Japon et la Chine sont deux puissances économiques mondiales majeures caractéristiques de cet espace à fort enjeu planétaire. Ces deux pays sont en concurrence pour assurer le leadership en Asie. Nous sommes donc en présence de deux documents : le premier est une photographie d’un centre commercial à Beijing en Chine où nous retrouvons la firme Japonaise Uniqlo et le deuxième est un texte extrait de l’ouvrage scientifique « Indonésie, les voies de la survies » (2007) de F. Raillon. Ainsi, ce dossier interroge sur la position du Japon comme une puissance majeure en Asie du Sud et de l’Est. Par conséquent, à partir de l’étude de ces document, nous allons montrer dans un premier temps que le Japon constitue une puissance régionale puis nous nous intéressons ensuite aux relations ambivalentes qu’il entretient avec la Chine.

Tout d’abord, nous allons voir que le Japon est une véritable puissance régionale. Il est important de rappeler que le terme puissance désigne une Etat qui se distingue par sa capacité à s’assurer une influence durable sur d’autres Etats –voire sur toute la planète – et défendre ses propres intérêts.

Le premier document nous présente donc une entreprise japonaise de prêt-à-porter installée en Chine. Nous pouvons observer un grand bâtiment prestigieux, isolé dans un centre commercial moderne où nous retrouvons de grandes firmes comme Adidas et Puma à gauche. Uniqlo constitue donc une enseigne importante et l’implantation de cette entreprise japonaise dans un quartier aisé chinois révèle l’ampleur des relations économiques entre ces deux Etats. En effet, ces deux géants sont interdépendants. Uniqlo est un exemple parmi plus de 20 000 entreprises japonaises sont désormais présentes en Chine car ces dernière délocalisent en Chine. De plus, rappelons que le Japon est le premier importateur d'IDE en Chine. La Chine représente d’ailleurs 20% des échanges extérieurs du Japon et constitue ainsi son premier partenaire économique tandis que le Japon est le deuxième partenaire économique de la Chine, derrière les États-Unis. Nous pouvons dresser une critique de ce premier document car il ne présente aucune source et la date de la photo est inconnue.

Dans le deuxième document, nous retrouvons l’idée d’un Japon influent dans la région de l’Asie du Sud et de l’Est. En effet, nous apprenons que « l’Asie de l’Est est largement dominée par la puissance nippone dont les investissements et le commerce ont structuré la région ». Cet Etat a donc eu un rôle majeur dans cet espace avec une influence marquée. De plus, le Japon est devenu le « premier investisseur étranger de l’archipel, et son premier client et fournisseur ». Nous retrouvons donc l’idée des nombreux IDE japonais (avec des délocalisations comme dans l’exemple du document 1). L’importance économique du Japon s’étend également sur l’Indonésie, un tigre du Sud Est car il est « le plus important créancier du pays » avec « quelque 23 milliards de dollars » de prêt. De surcroît, ce document souligne l’emplacement stratégique du pays qui est placée sur une route commerciale majeure comportant de nombreux détroits comme ceux de Malacca, Singapour ou Lombok. Le Japon, par son aide « résolue et continue » a permis à l’Indonésie de bénéficier d’ « avantages vitaux, tant sur le plan des ressources naturelles (gaz naturel) que stratégique ». En réalité, le décollage de l'Asie du Sud et de l'Est est le résultat d'une série de décollages successifs initié par le Japon, le premier État de la région à s'être industrialisé. Les "quatre dragons", aussi appelés les NPI (nouveaux pays industrialisés) ont suivi : Hong Kong, Singapour, Corée du Sud, Taïwan. D'autres pays émergent désormais : la Thaïlande, la Malaisie, l'Indonésie, les Philippines. Cet effet d'entraînement économique s'appelle le "vol d'oies sauvages". Il s'agit d'un modèle de développement économique selon lequel un pays devient exportateur d'un produit qu'il abandonne

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