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Étude Floristique Spatio-temporelle Des Parcours Sahariens Du Sud-Est Algérien

Dissertation : Étude Floristique Spatio-temporelle Des Parcours Sahariens Du Sud-Est Algérien. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Décembre 2012  •  5 280 Mots (22 Pages)  •  1 433 Vues

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Étude floristique spatio-temporelle des parcours sahariens du Sud-Est algérien

Science et changements planétaires / Sécheresse. Volume 16, Numéro 4, 275-85, Octobre-Novembre-Décembre 2005, Article scientifique

Résumé Summary

Auteur(s) : A Chehma, MR Djebar, F Hadjaiji, L Rouabeh , Laboratoire de recherche Protection des écosystèmes en zones arides et semi-arides, Université de Ouargla, Algérie, Laboratoire de toxicologie cellulaire, Département de biologie, Université d’Annaba, Algérie.

Résumé : Le Sahara est caractérisé par des conditions édapho-climatiques très contraignantes pour la survie spontanée des êtres vivants. Néanmoins, cet écosystème reste un milieu vivant caractérisé par un couvert végétal très diversifié constituant les différents parcours camelins sahariens. Ainsi, une connaissance fine en vue d’une meilleure gestion de cette bioressource naturelle menacée constitue la première action fondamentale à entreprendre. Pour cela, il est indispensable, voire vital, d’effectuer une étude floristique spatio-temporelle des parcours sahariens du Sud-Est algérien. À cet effet, trois zones d’études regroupant les différents types de parcours (ergs, regs, hamadas, lit d’oueds, dépressions et sols salés) ont été sélectionnées. Cette composition géomorphologique a conduit à différencier dans chaque zone une dizaine de stations, chacune subdivisée en six sous-stations où a été effectuée une étude quantitative et qualitative de la flore suivant plusieurs relevés temporels. À partir de là, on a pu recenser 74 espèces végétales spontanées appartenant à 28 familles, divisées en 30 vivaces et 44 éphémères. La répartition de ces espèces est différente dans l’espace et dans le temps : ainsi les lits d’oueds sont les parcours les plus riches et les plus diversifiés en espèces et en familles, tandis que les sols salés ont les parcours les plus pauvres. Pour les autres types de parcours, il existe une variation très significative. Toutes ces espèces ont été suivies dans le temps (suivant les différents stades phénologiques) et photographiées à l’aide d’un appareil numérique.

Mots-clés : Sahara, Algérie, ressource végétale, flore, biodiversité

Illustrations

ARTICLE

Auteur(s) : A Chehma1, MR Djebar2, F Hadjaiji1, L Rouabeh1

1Laboratoire de recherche Protection des écosystèmes en zones arides et semi-arides, Université de Ouargla, Algérie

2Laboratoire de toxicologie cellulaire, Département de biologie, Université d’Annaba, Algérie

Le Sahara est le plus grand des déserts (7 millions de km2) mais également le plus expressif et typique par son extrême aridité, c’est-à-dire où les conditions de vie sont les plus âpres. Le tapis végétal est discontinu et très irrégulier, les plantes utilisent surtout les emplacements où l’eau est un peu plus accessible qu’ailleurs [1, 2]. La végétation des zones arides, en particulier celle du Sahara, est très clairsemée, à aspect en général nu et désolé, les arbres sont aussi rares que dispersés et les herbes n’y apparaissent que pendant une période très brève de l’année, quand les conditions deviennent favorables [3].La flore saharienne apparaît comme très pauvre si l’on compare le petit nombre d’espèces qui habitent ce désert à l’énormité de la surface qu’il couvre [1].En revanche, on peut dire que le nombre de genres est relativement élevé, car il est fréquent qu’un genre soit représenté par une seule espèce [4].La flore du Sahara septentrional est relativement homogène, et les pénétrations méditerranéennes en font l’une des régions les plus riches du Sahara. L’endémisme y est élevé du fait des vastes espaces impropres à la vie : pour le Sahara septentrional, on dénombre 162 espèces endémiques [5].Selon Ozenda [1], le mode d’adaptation à la sécheresse des plantes sahariennes permet de différencier deux catégories de plantes :

– les plantes éphémères, appelées encore achebs, qui n’apparaissent qu’après la période des pluies et effectuent tout leur cycle végétatif avant que le sol ne soit desséché. Elles sont fort capricieuses et n’occupent que sporadiquement et fugacement le terrain. La longueur de ce cycle est très variable d’une espèce à une autre et dure généralement de un à quatre mois ;

– les plantes permanentes ou vivaces, où l’adaptation met ici en jeu, à côté de phénomènes physiologiques encore mal connus, un ensemble d’adaptations morphologiques et anatomiques qui consistent surtout en un accroissement du système absorbant et en une réduction de la surface évaporante. Ce type de végétation est constamment présent et est moins sujet aux variations saisonnières [6] ; il constitue les seuls parcours camelins toujours disponibles même en été [7].

La répartition des différentes espèces est très irrégulière et est fonction des différentes zones géomorphologiques sahariennes. En effet, les recouvrements de la végétation sont très inégaux : les espèces sont plus denses dans les dépressions (lits d’oueds et dayas) et plus lâches, mais toujours présentes, sur les plateaux (regs et hamadas) ou dans les dunes (sols sableux), avec la constitution d’associations végétales. Ces différentes zones géomorphologiques constituent les principaux parcours camelins sahariens [7-10].Notre travail consiste en une étude floristique spatio-temporelle des différents parcours camelins du sud-est du Sahara septentrional algérien.

Matériel et méthode

Située entre le 3e et le 6e degré Est de longitude et entre le 31e et le 33e degré Nord de latitude, notre région d’étude est divisée en trois zones représentatives des différents parcours camelins - regs et sols sableux, ergs, hamadas, dépressions, sebkha et lits d’oueds - (( figure 1 )), à savoir :

– la zone 1 : située entre Ouargla et Touggourt, elle regroupe les sols sableux et les ergs ;

– la zone 2 : située entre Ouargla, Ghardaïa et El-Goléa, elle regroupe les hamadas, les dayas et les lits d’oued à fond sableux et rocailleux ;

– la zone 3 : située entre Ouargla et l’oued N’sa, elle regroupe les sols salés, les regs et le lit d’oued à fond sableux.

Vu l’hétérogénéité

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