Structure spatio-temporelle
Commentaire de texte : Structure spatio-temporelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 2 Mars 2014 • Commentaire de texte • 413 Mots (2 Pages) • 992 Vues
Il parle très peu : la plupart du temps, ses paroles sont rapportées indirectement ; quand elles sont rapportées directement, elles sont courtes ou banales.
Il est naïf : il devient ami avec Raymond (le mot « souteneur » n’est prononcé que par l’avocat général).
Il se met à exister dans la deuxième partie, en s’opposant au juge d’instruction puis à l’aumônier. Il se révolte, ne cherche pas à échapper à la peine, ne ment pas.
Le livre dénonce la justice expéditive, la peine de mort.
Le cadre spatio-temporel
L’action se situe à Alger, dans un faubourg de la ville, mais les indications géographiques sont rares : la rue de Lyon ou les baraques foraines du champ des Manoeuvres ou encore Marengo.
Pas plus de précisions en ce qui concerne l’année.
L’action dure à peu près un an, de juin à juin. Importance de la chaleur.Film négligé par Luchino Visconti lui-même, L’Étranger se pare néanmoins, grâce au regard du cinéaste italien, de correspondances très intimes avec le roman d’Albert Camus. La scénariste de Visconti, Suso Cecchi d’Amico remarque, pourtant : « Si on avait tourné le film dès l’écriture du scénario, je pense qu’il aurait été meilleur, mais on a dû attendre trois ans. Il y a des parties que j’aime, le meurtre par exemple, le dialogue avec le prêtre, mais dans l’ensemble je ne crois pas que ce soit un film très réussi. »
De son côté, Visconti avance d’autres raisons plus fondamentales : « Mon interprétation et mon scénario de L’Étranger existent bien ; je l’ai écrit avec la collaboration de Georges Conchon, et c’est quelque chose de complètement différent du film. Il y avait là les échos de L’Étranger, des échos qui, entendons nous, arrivaient jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à l’O.A.S., jusqu’à la guerre d’Algérie ; c’était vraiment ce que signifie le roman de Camus, qui, dirais-je, prévoyait ce qui est arrivé et cette prévision qui se trouve dans le roman, je l’aurais concrétisée cinématographiquement. » Mais Francine Camus, la veuve de l’auteur, considérant qu’il fallait respecter le vœu de son époux de ne pas adapter son roman à l’écran, ne voulut pas entendre parler de ce scénario. Visconti dut donc rester fidèle au livre, poursuivant en ces termes : « Je n’ai pris aucune liberté avec l’œuvre de Camus sauf quelques coupures nécessaires dans la transposition de l’écriture à l’image et du style indirect au style direct. [...] Pourquoi trahirais-je une œuvre que j’ai aimée et que j’aime ? La fidélité n’est pas manque de pouvoir créateur. »
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