GEOPOLITIQUE ASIE DU SUD EST
Mémoire : GEOPOLITIQUE ASIE DU SUD EST. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sellam Emma • 13 Décembre 2018 • Mémoire • 4 890 Mots (20 Pages) • 745 Vues
CCF / Géopolitique
Asie du Sud-Est
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Sommaire
I – Une puissance asiatique émergente
A/Croissance économique soutenue
B/Croissance démographique importante
C/Grandes ressources naturelles
II – Des progrès et efforts à faire face aux contraintes
A/Contraintes spatiales
B/Inégalités des conditions de vie
C/Impact des évènements historiques
D/Les différences culturelles
Introduction
L’Asie du Sud-Est couvre une zone qui approche les 4 500 000 km. En 2013, 613 millions de personnes y vivent, dont 137 millions sur l’île indonésienne de Java, l’île la plus dense du monde en habitants.
Afin de développer la croissance et le développement, assurer la stabilité dans la région et faire face aux mouvements communistes, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande fondent en 1967 l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Cette organisation politique, économique et culturelle regroupe désormais 10 pays. L’ASEAN joue un rôle croissant sur la scène internationale. En effet, en 2005, les pays de cette organisation représentaient environ 8,5 % de la population mondiale et un PIB de 862 milliards de $. Aujourd’hui, l’ASEAN a pour objectif de renforcer la coopération et l’entraide entre ses membres, d’offrir un espace pour régler les problématiques liées aux négociations internationales.
Il sera intéressant de se demander quels sont les enjeux du développement de cette zone géographique ? Ainsi, nous verrons dans un premier temps qu’elle possède les critères d’un pays émergent et ses avantages. Enfin nous aborderons les points négatifs de la zone géographique, ce qui va limiter ou ralentir sa croissance économique et son développement.
I – Une puissance asiatique émergente
Les pays de la zone s’appuient sur leurs prédécesseurs asiatiques chinois, indiens et japonais, mais ils connaissent plus de difficultés du fait de leur enclavement et leur insularité.
A/Croissance économique soutenue
L’Asie du Sud-Est est un espace caractérisé par une très forte croissance économique. Ce développement récent est lié notamment à la progression des salaires réels permettant aux agents économiques locaux de bénéficier d’une hausse de leur pouvoir d’achat, et donc de relancer la consommation interne.
Origine d’une croissance économique émergente
Depuis 40 ans, le monde voit apparaitre une nouvelle Division Internationale du Travail. Elle consiste à ce que certains pays en voie de développement se mettent à produire et à exporter des biens manufacturés, des capitaux informatiques, automobiles… Ils apparaissent petit à petit comme les concurrents des pays industrialisés. Cette transformation a eu lieu en deux temps : Dans un premier temps, dès les années 1970, avec l’apparition des « Dragons » (HongKong, Taïwan, Singapour, la Corée du Sud, le Brésil et le Mexique). Puis dans un second temps, à partir des années 1980, avec l’apparition des « Tigres » (la Thaïlande, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud).
Selon l’économiste britannique du XVIII° siècle, Adam Smith, un pays doit se spécialiser dans la production ou il un avantage absolu, c’est-à-dire le domaine où ses coûts de production sont les plus bas par rapport aux autres pays. Une telle spécialisation représente un gain en terme de richesse en consacrant tous ses facteurs de production (Travail et Capital) pour produire un maximum, à un prix minimum et un gain en terme de croissance, cela permettra d’exporter le maximum possible aux prix les plus bas.
Cette théorie se doit d’être complétée par celle de l’économiste britannique David Ricardo pour qui, même un pays n’ayant aucun Avantage Absolu à intérêt à se spécialiser et à participer à l’échange international. Les pays se spécialiseront alors dans la production où ils disposent d’Avantages Relatifs, c’est-à-dire, où leurs Coûts de Production sont les plus faibles et où la productivité est relativement la plus grande. Les produits exportés feront alors face à une concurrence accrue sur le marché, notamment à cause des prix plus élevés que ceux des concurrents, mais petit à petit, le produit deviendra compétitif et trouvera des clients.
Enfin, ces deux grilles de lecture doivent être accompagnées d’une dernière analyse. En effet, certains économistes prolongent la théorie de Ricardo en justifiant l’origine des Avantages Relatifs, par une quantité plus ou moins élevée de facteurs (Travail ou Capital). Lorsqu’un pays dispose de l’un de ces deux facteurs en abondance par rapport à l’autre, le prix de ce facteur détenu en grande quantité sera moins cher. Chaque pays a donc intérêt à se spécialiser dans la production qui utilise principalement le facteur en abondance.
« Le coût de la main-d’œuvre en Chine sera au niveau de celui des Etats-Unis dans quatre ans, de la zone euro dans cinq ans etdu Japon dans sept », a mis en garde la banque Natixis dans une étude parue en juin. Cette évolution va inciter beaucoup d’entreprises du secteur manufacturier à délocaliser leur production vers d’autres pays d’Asie du Sud-Est et du Sud où la main d’œuvre est beaucoup moins chère, prédit la banque française, par exemple au Cambodge où les employés ne perçoivent un salaire encore plus faible que celui d’un employé chinois. Disposant d’un facteur travail abondant et jeune, ces pays ont basé leur exceptionnelle croissance économique en s’affichant comme les « pays ateliers du monde » et en proposant aux pays industrialisés un moyen de réduire leurs coûts de production, en sollicitant une main-d’œuvre bon marché. Ce faible coût de la main-d’œuvre entraine aussi des délocalisations des pays industrialisés vers les pays de l’ASEAN. Ainsi, les pays d’Asie du Sud Est ont réussi à transformer une population trop nombreuse en un facteur favorable au développement économique.
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