La mondialisation en débat, étude critique de documents.

DM : La mondialisation en débat, étude critique de documents.[pic 1]

La mondialisation est fondée sur le libéralisme et par conséquence sur le libre échange. Or ces dernières années on remarque la volonté de démondialiser et de mettre en place une politique de protectionnisme. Ces deux documents permettent de s’interroger sur le débat de la mondialisation. En effet, le premier document est un dessin, tiré du Nouvel observateur, de J.Gerner de 2011, intitulé Le retour au protectionnisme. Il représente une France entourée de murailles, peuplée d’industries. Le deuxième document est un extrait d’Alternatives internationales de P.Frémeaux, 2012, et a pour titre Faut-il démondialiser ?

        Quels débats et quelles contestations le processus de démondialisation soulèvent-t-il ?

Dans un premier temps, il faudra s’interroger sur les débats qu’engendre la mondialisation, puis ensuite montrer que par certains côtés, elle est devenue irréversible. Puis nous examinerons les limites de ces documents.

La mondialisation est un phénomène ancien mais qui s’est accentuée ces dernières décennies. Elle consiste en une mise en relation croissante des différentes parties du monde et se traduit par la multiplication des flux, notamment économiques. Mais celle-ci, pose un débat. D’abord aux niveaux sociaux et économiques. En effet la mondialisation favorise le développement de certaines régions à défaut d’autre et accroit alors les inégalités. La délocalisation des pays riches vers les pays en développement voir pauvres va certes créer des emplois dans les pays récepteurs (Pays des Sud) mais va aussi créer du chômage dans les pays riches et entraine les salaires à la baisse. L’auteur du dessin du document «  le retour au protectionnisme »  apporte sa solution à ce problème. Pour lutter contre la mondialisation libérale, la mise en place d’une politique de protectionniste chercherait à limiter l’entrée de produits ou de capitaux, notamment par des droits de douane. Comme l’illustre le dessin de Gerner, limiter l’accès des importations favoriserait la sauvegarde d’industries sur le territoire local et limiterait le chômage. De plus la mondialisation a des effets environnementaux. Celle-ci s’inscrit dans la crise écologique de notre siècle. Consommer des produits venant de l’autre bout de la terre, c’est encourager les flux. Ceux-ci consomment énormément d’énergie, sans pour autant transporter des biens dont on a réellement besoin, «  est-il bien raisonnable de trouver de l’eau minérale française en Asie, de la bière mexicaine à Paris.. » (Document 2). La mondialisation a permis un nouveau mode de consommation ce qui a augmenté les quantités de déchets polluants. Les produits consommés ont souvent parcouru de grandes distances.

Les frontières  restent aussi  des enjeux dans le cadre de la mondialisation et leur rôle peut être débattu. Sont-elles de plus en plus ouvertes, ce qui tendrait à prouver que la mondialisation s'intensifie, ou bien de plus en plus fermées, ce qui montrerait au contraire que les États peuvent maintenir des barrières et que la mondialisation n'est pas inéluctable ? En effet, un certain nombre de frontières s'ouvrent de plus en plus, avec des conséquences territoriales de part et d'autre. Dans le cadre de l'espace Schengen, certains États de l'Union européenne ont du mal à exercer un contrôle aux frontières. Le document 1, invite à réfléchir sur cette idée. L’auteur métaphorise les frontières en les représentant par des murailles. Il invite à une politique protectionniste. Néanmoins la décision de la mise en place de cette politique, où la France fermerait ses frontières ne peut-être prise que par l’Union Européenne. La France ne peut pas prendre de telles initiatives, celles-ci bouleverseraient l’économie de l’U.E. L’idée de démondialiser est critiquable en effet par de nombreux aspects, la mondialisation est par certains cotés devenue irréversible. Elle a permis une baisse de pauvreté dans les pays Des Sud, en apportant du travail aux populations. De plus « une part non négligeable du commerce mondial porte sur des biens non-substituables » (document 2), l’auteur met en avant l’apport de la mondialisation par laquelle nous avons pu découvrir de nouveaux biens, dont  nous ne pourrions désormais plus nous passer.

...