La mondialisation composition

En vous appuyant sur le cas du produit mondialisé étudié en classe, présentez les acteurs et les flux de la mondialisation

• La mondialisation est la mise en relation d’espaces à travers le monde par un ensemble de flux de nature diverse (marchandises, capitaux, informations, humains). En quoi l’exemple de l’automobile comme produit mondialisé permet-il de mettre en valeur des acteurs multiples et de montrer que les flux sont désormais mondiaux ? Nous montrerons d’abord que la production automobile est mondialisée avant d’en montrer les principaux acteurs, pour enfin nous consacrer à l’étude des flux ainsi générés.

• L’automobile est un produit massifié et diffusé sur toute la planète : plus d’un milliard de véhicules est désormais en circulation dans le monde. L’automobile est devenue un objet banal dans les pays développés (plus de 800 véhicules pour 1 000 habitants aux États-Unis). Ailleurs, le taux d’équipement automobile est plus faible, voire très faible, mais il augmente dans les pays émergents où une classe moyenne est en train de se développer : la Chine représente plus d’un quart des ventes de véhicules neufs et assure désormais la moitié de la production mondiale d’automobiles, alors que l’Europe et l’Amérique du Nord, marchés saturés, sont en proie à des restructurations (➜ insérer le schéma p. 321).

• Les FTN sont les principaux acteurs de la mondialisation économique. Ces grandes entreprises, dont la plupart sont originaires de la Triade (Toyota, General Motors, Volkswagen), ont initié une Division internationale du travail en redéployant leurs activités à l’échelle continentale. Ainsi, Toyota reste-t-elle japonaise pour le siège social, les fonctions de direction, de conception, de financement alors que la production de pièces, et surtout l’assemblage, sont dispersés dans les pays voisins présentant des atouts en matière de coût de main-d’œuvre et de dispositions fiscales. Dans le même temps, la firme a installé des usines sur les autres continents pour être présente sur les autres marchés. Dans cette configuration, les États peuvent encourager les investissements des FTN dans leur pays. L’État marocain a mis en place des zones franches près du port de Tanger, aménagé le site pour les entreprises et l’a relié au nouveau port de conteneurs. Les États peuvent aussi signer des accords de libre-échange entre eux, ce que fait le Maroc avec l’Union européenne. De même, certains États ont constitué des unions régionales (l’UE étant la plus aboutie). Cela rejoint l’action d’organisations comme l’OMC ou le FMI qui, partout, encouragent la libéralisation des flux à l’échelle mondiale. Enfin, les consommateurs sont aussi acteurs de la mondialisation : la hausse du pouvoir d’achat dans les pays émergents, mais aussi l’uniformisation des goûts par la mondialisation des images, favorisent l’augmentation de la demande dans ces pays.

• Tous ces facteurs multiplient les flux sur la planète : flux de marchandises (biens manufacturés pour l’essentiel), mais aussi flux financiers, d’informations et migrations de populations vers les nouveaux espaces productifs (littoral chinois…). Tous circulent d’abord entre les trois pôles de la Triade ou bien à l’intérieur de ceux-ci. Mais l’évolution de la

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