La faim Dans Le Monde
Compte Rendu : La faim Dans Le Monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tofl79 • 11 Novembre 2014 • 551 Mots (3 Pages) • 758 Vues
Même si, actuellement, aucun risque pour la santé humaine n’est scientifiquement prouvé, la nouveauté des techniques impliquerait de rester prudent et de tester les effets sur une longue durée.
L’évaluation des risques est sans doute faussée par un autre enjeu : celui de tous les avantages supposés des OGM, en particulier leur capacité à contribuer à juguler la faim dans le monde. Nous savons pourtant que la question de la pauvreté et de la faim n’est pas liée à une insuffisance de production mais à sa répartition. (…)
Le FMI conseille les pays du Sud fortement endettés de s’insérer sur le marché mondial des produits agro-alimentaires plutôt que de développer les cultures vivrières.
Parallèlement, les productions orientées vers la satisfaction des besoins alimentaires locaux souffrent de la concurrence accrue (et fortement contestée) des productions des pays riches qui subventionnent leurs exportations.
L’introduction sur une grande échelle d’OGM dans les pays souffrant de la faim pourrait donc avoir pour effet de réorienter les agricultures locales vers des cultures d’exportation (…).
D’autre part, elle pourrait impliquer une profonde modification des structures agricoles vers une mécanisation et une intensification de la production, avec la même évolution que celle vécue dans les pays riches : augmentation de la taille des parcelles et des exploitations pour s’adapter aux exigences d’une agriculture industrialisée, diminution du nombre d’actifs agricoles (des centaines de millions d’emplois), dégradation de l’écosystème due aux pratiques agricoles productivistes.
De nombreux inconvénients pour les pays pauvres
• Les OGM sont mal adaptés aux besoins des agriculteurs des pays du Sud qui ont peu de capacités d’investissement. Or, il leur faut acquérir les semences et les intrants correspondants aux types de variétés OGM cultivées.
• Les OGM pourraient rendre les producteurs très dépendants des semenciers internationaux, par le phénomène des brevets. En effet, les entreprises multinationales sont propriétaires des semences vendues, qui ne peuvent être reproduites (elles doivent donc être achetées chaque année, ainsi que les traitements correspondants).
• Les variétés transgéniques ne sont pas adaptées aux pays du Sud dont les cultures paysannes représentent une forte diversité, sur de très petites parcelles. Or, les OGM tendent à limiter les variétés au profit de variétés uniques aux caractéristiques très ciblées. En accroissant les rendements, les OGM apportent une perspective intéressante en termes de quantités produites. Or, il paraît indispensable que les volumes produits augmentent dans les pays du Sud, et non dans les économies déjà largement auto-suffisantes.
Les OGM pourraient avoir des effets positifs sous certaines conditions
• En favorisant dans un premier temps les productions de subsistance, afin de privilégier la souveraineté alimentaire des pays concernés par la faim.
• En s’accompagnant de règles économiques qui ne soient pas défavorables aux productions des pays en difficulté économique (n’ayant pas les moyens de se protéger).
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