La course à l’espace des années 1950 à l’arrivée de nouveaux acteurs
Dissertation : La course à l’espace des années 1950 à l’arrivée de nouveaux acteurs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Michel Owl • 17 Juin 2022 • Dissertation • 1 338 Mots (6 Pages) • 343 Vues
Jalon – La course à l’espace des années 1950 à l’arrivée de nouveaux acteurs
Partie A : La course à l’espace au cœur de l’affrontement américano soviétique
• Doc. 1. Les Américains face au défi Spoutnik Comment l’exploit soviétique de 1957 est-il vécu aux États-Unis ?
En 1957, les Soviétiques sont les premiers à placer un satellite, baptisé Spoutnik 1, en orbite. La nouvelle suscite l’inquiétude des États-Unis qui sont alors en pleine guerre froide contre l’URSS. En effet, cet exploit semble témoigner de la supériorité du modèle soviétique, notamment de son appareil scientifique, dans un contexte où la maîtrise de l’espace a d’importantes implications militaires. Pour Washington, se faire distancer par Moscou dans l’espace est mauvais en terme d’image et inquiétant en terme de sécurité. C’est pourquoi la presse américaine, ici le magazine Life, tend à relativiser cet exploit. Plutôt que de faire sa une sur l’exploit soviétique en lui-même, il préfère mettre en scène des scientifiques américains travaillant au lancement d’un satellite. De cette manière, l’avance de l’URSS ne serait que temporaire et les États-Unis seront bientôt en mesure de faire mieux qu’elle.
• Doc. 2. Gagarine, un héros soviétique
Quelles sont, selon Khrouchtchev, les causes de la réussite spatiale soviétique ?
Trois ans après la mise en orbite d’un satellite, l’URSS réussit un nouvel exploit : envoyer un homme, Youri Gagarine, dans l’espace. Le régime soviétique fait la promotion de cet événement tant auprès de sa propre population que du reste du monde ; il y voit la preuve de sa réussite et de sa supériorité sur son rival américain. Dans le discours qu’il prononce le 14 avril 1961, Nikita Krouchtchev relie ainsi les succès spatiaux soviétiques et le modèle communiste, en y voyant « la manifestation la plus éclatante de la liberté authentique du peuple le plus libre du monde, du peuple soviétique ». Sans les citer, il s’en prend aux États-Unis en affirmant que « sont libres non pas les pays où les riches exploitent librement ceux qui n’ont pas de pain [...] mais les pays où tous les travailleurs [...] ont la possibilité de jouir de tous les biens matériels et spirituels ». Toujours selon ses dires, les succès spatiaux soviétiques sont le « triomphe des idées léninistes » et confirment « la justesse de la doctrine maxiste-léniniste ». C’est donc parce que le système soviétique est selon lui plus juste que le système américain qu’il obtient de meilleurs résultats dans la course à l’espace. On mesure à travers ce discours comment la conquête spatiale soviétique s’inscrit dans une logique de rivalité avec les États-Unis.
• Doc. 3. Les ambitions américaines
Analysez la construction de la photographie. Quel message cherche-t-elle à faire passer ?
La photographie du président Kennedy en visite à la NASA, prise quelques jours avant son assassinat, mets en scène les ambitions spatiales américaines et dégage une image d’optimisme et de sérénité conquérante. On y voit le président pointer un index vers le ciel, semblant indiquer à l’ingénieur Wernher von Braun la cible à atteindre (on peut supposer la Lune, qui fait figure de nouvelle « frontière » à repousser pour les États-Unis). À gauche, la maquette du lanceur Saturn témoigne que le pays dispose des moyens d’atteindre ses ambitions spatiales à brève échéance.
• Doc. 4. Le succès de la mission Apollo vu de Moscou
En quoi les réactions officielles soviétiques au succès d’Apollo peuvent-elles surprendre ? Comment les expliquer ?
Face au succès américain de la mission Apollo qui aboutit à l’arrivée des premiers hommes sur la Lune en 1969, l’Union soviétique salue publiquement l’exploit américain. Cette réaction peut surprendre quand on sait que dans les années 1950, lorsque l’URSS était en avance dans la
conquête spatiale, elle présentait systématiquement ses propres réussites comme la preuve de la supériorité de son modèle sur celui de son rival. En 1969, les autorités soviétiques ne peuvent toujours pas interpréter publiquement le succès américain comme la preuve de leur propre déclassement. Elles font donc le choix de le présenter comme une avancée pour l’humanité entière et, par analogie, pour l’URSS. Cette stratégie est facilitée par le contexte de Détente entre les deux Grands qui prévaut depuis 1963 ; les Américains ont également pris soin de déposer sur le
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