Kibera, bidonville au nord Nairobi, capitale du Kenya
Étude de cas : Kibera, bidonville au nord Nairobi, capitale du Kenya. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tya231 • 18 Avril 2022 • Étude de cas • 1 126 Mots (5 Pages) • 838 Vues
Analyse de documents
Comme nous pouvons le voir dans le film The sky over kibera, un film de Marco Marcellini, Kibera est l’un des plus grands bidonvilles du monde. Situé au nord Nairobi, capitale du Kenya, il est emblématique des métropoles du sud, partagées entre leur intégration au processus de mondialisation et la marginalisation des plus pauvres dans des quartiers relégués et insalubres. C’est ce que nous montre le corpus documentaire documentaire proposé, constitué de l’article de jean baptiste lanne «Portrait d’une ville par ceux qui la veillent. Les citadinités des gardiens de sécurité dans la grande métropole africaine (Nairobi, Kenya) », publié dans géoconfluence en janvier 2017 et d’une photographie d’une ruelle du bidonville de kibera, intitulée « des inconnus vivent dans l’extrême pauvreté à Kibera » et prise le 7 novembre 2015. L’un nous montre le dynamisme économique, démographique et urbain de Nairobi et l’autre met en évidence l’extrême pauvreté y étant également présente. Nous pouvons ainsi nous demander en quoi la métropole de Nairobi, malgré son attrait, présente-elle les fracture représentatives des métropoles du sud ? Dans un premier temps nous étudierons l’attractivité de cette métropole puis les grandes fractures économiques et sociales représentatives des métropoles du sud qui y sont fortement présentes.
Tout comme de nombreuses métropoles de pays en voie de développement, Nairobi est une ville attractive et moderne, en plein essor démographique.
En effet, cette métropole semble très bien intégrée au processus de mondialisation, un phénomène d’explosion des flux a l’echelle mondiale conduisant à l’interdépendance des économies, comme en témoigne son CBD (central business district) composé de « gratte-ciel, de vitrine de mode, de banques, de magasins high-techs et de café à la mode » (l.9). Un paysage montrant que Nairobi, tout comme de nombreuses métropoles, concentre de multiples activités du secteur tertiaire (secteur des services) et possède une place dans l’économie mondiale. Dans l’imaginaire kenyan cette métropole est d’ailleurs synonyme de modernité, « une ville où tout est grand » (l.13), « avec des magasins de smartphone, des vêtements a la mode, de la musique » (l. 15) avec un « accès à la société de consommation et de loisirs » (l.16), en quelque sorte une ville idéale. De plus, meme si elle n’est pas une ville globale, terme de l’économiste et socialiste Saskia Sassen désignant les métropoles se situant au niveau supérieur de la hiérarchie urbaine mondiale et étant capable de dominer l’économie mondiale, Nairobi est considérée comme « la locomotive économique de l’Afrique de l’est » (l.19,20). Elle domine l’économie régionale, ce qui explique sa forte croissance démographique.
Cette croissance démographique est d’ailleurs nettement supérieure à la moyenne mondiale, de 1,8 %. En effet, elle « est estimée à 4,8% par an, un rythme très soutenu » (l.21) s’expliquant par plusieurs facteurs. Tout d’abord Nairobi a connu un développement urbain récent qui, contrairement à d’autres métropoles ayant connu une explosion démographique lors de l’ère industrielle au XIXe siècle, bénéficie toujours des effets de cette urbanisation récente au niveau de sa démographie.
Ensuite le Kenya, comme le reste du monde subit un important exode rural, des personnes « de toutes les régions du Kenya » (l.25) quittent leurs villages afin de rejoindre les grandes villes, ici Nairobi, aspirant a des conditions de vie et de travail meilleures. Et, à l’echelle régionale, Nairobi connait des « migration de travail provenant des pays voisins » (l.27) tels que le Ouganda, la Tanzanie ou le sud soudan grâce à sa position dominante au niveau de l’économie nationale.
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