En quoi l'oeuvre de madame de Lafayette La Princesse de Clèves peut-elle être considérée comme un roman d’analyse ?

En quoi l'oeuvre de madame de Lafayette La Princesse de Clèves peut-elle être considérée comme un roman d’analyse ?

La princesse de Clèves est un roman publié d’abord anonymement en 1678, sous le règne de Louis XIV par Mme de Lafayette, née en 1634 à Paris et décédée en 1695. Mme de Lafayette fréquentait les salons littéraires, notamment celui de Madame Rambouillet où elle a pu rencontrer Madeleine de Scudéry ou la Marquise de Plessis Bélière. La Princesse de Clèves est donc très influencé par la préciosité, ce roman a pour thème l’amour puisque dans les salons l’amour est un sujet quasiment omniprésent, de plus les personnages de la Princesse de Clèves ont les qualités nécessaires pour appartenir à l’idéal précieux et l’autrice utilise beaucoup de vocabulaire précieux. Ce roman est également influencé par le libertinage, mais plus discrètement car des personnages comme le Vicomte de Chartes ainsi que le roi sont des symboles du libertinage à cause de leurs liaisons et de leur liberté sexuelle, ou encore le duc de Nemours. Ce roman se déroule en 1558 à la cour du roi Henri II. En quoi l’œuvre de madame de Lafayette La princesse de Clèves peut-elle être considérée comme un roman d’analyse ? L’omniprésence des sentiments amoureux sera d’abord abordée puis l’introspection que font les personnages sur ce qu’ils ressentent.

Tout d’abord, Mme de Lafayette se consacre en grande partie à l’exploration des sentiments des personnages principaux qui sont la Princesse de Clèves, son mari et le duc de Nemours. En effet, presque tous les personnages sont amoureux ou du moins courtisés. Le roman met notamment en scène un sentiment passionné qui unit la Princesse de Clèves et le duc de Nemours, qui déclare « Est-il possible que l'amour m'ait si absolument ôté la raison et la hardiesse, et qu’il m’ait rendu si différent de ce que j’ai été dans les autres passions de ma vie ? ». Cet amour est très puissant car il fera renoncer le duc de Nemours à ses autres maitresses mais il refusera également le prestigieux mariage avec Élisabeth d’Angleterre, qui aurait pu le faire accéder au trône. Madame de Lafayette décrit également la jalousie qui est causée par cette passion amoureuse avec le personnage du prince de Clèves qui est épris de la princesse de Clèves mais qui ne l’aime pas en retour puisqu’elle en aime un autre. Le roman est donc rythmé par ce « trio » et l’amour impossible entre la Princesse de Clèves et le duc de Nemours à cause de son alliance avec monsieur de Clèves. En effet, un autre aspect important de ce roman est la raison, qui domine tous les sentiments. Elle oblige la princesse à rester fidèle a son mari, alors qu’elle est éprise d’un autre homme, de par son éducation janséniste transmise par sa mère. Elle essaiera de rester fidèle tout le long du roman à son éducation qui est très stricte et rigoureuse car elle mentira à plusieurs reprises à sa mère, ce qui va à l’encontre de son éducation. La raison pousse ainsi les personnages à renoncer à leurs passions, même si cela peut s’avérer être très difficile. Cependant, le duc de Nemours renonce à sa raison lorsqu’il refuse son prestigieux mariage dans le but de vivre une passion qui est vouée au malheur. Dans ce roman, l’amour n’est pas simplement représenté

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