Chronologie de Charles de Gaulle

Chronologie : Charles de Gaulle

1916 : (2 mars ) De Gaulle est blessé à Douaumont et fait prisonnier

1918 : (11 novembre) Armistice + (3 décembre) Retour en France

1940 : (18 juin) Il lance un appel à la Résistance

1945 : (4 février) Ouverture de la Conférence de Yalta

1946 : (20 janvier) De Gaulle démissionne du gouvernement

1947 : (7 avril) De Gaulle crée le Rassemblement du Peuple français

1954 : (1er novembre) Début de la rébellion algérienne

1955-1958 : De Gaulle se retire à Colombey-les-Deux-Églises, c'est " la traversée du désert "

1958 : (26-28 septembre) La nouvelle Constitution est approuvée par 80% des Français

1959 : (8 janvier) De Gaulle prend ses fonctions de président de la République + la France s’engage dans la voie du Marché commun

1963 : création du « Plan Fouchet » + premier sommet des chefs d’Etat européens à Paris

1962 : (18 mars) Accords d'Evian

1965 : (30 juin) Crise de Bruxelles. La France interrompt sa participation au Marché commun.

1965 : (19 décembre) De Gaulle réélu président de la République

1966 : réintégration de la France dans le Marché commun

1966 : (7 mars) La France se retire du système intégré de l'OTAN

1969 : (28 avril) Démission du général de Gaulle

1970 : (9 novembre) Mort du général de Gaulle

Introduction

« Oui, c'est l'Europe, depuis l'Atlantique jusqu'à l'Oural, c'est l'Europe, c'est toute l'Europe, qui décidera du destin du monde! » . Le général de Gaulle fut à sa manière un grand européen. Sa pensée très complexe peut souvent le présenter comme un adversaire de l'Europe, mais dans un même temps, cette dernière n’aurait jamais pu se faire sans lui. Il n’était pas uniquement Général, c’est-à-dire militaire nationaliste, mais aussi fervent Européen. Il était pour l’Europe, certes, mais pour une Europe indépendante, ce qui allait à l’époque à contrario de la vision des Etats-Unis, des soviétiques et des autres alliés européens. Pour résumer, Charles de Gaulle avait une vision toute particulière de l’Europe.

La problématique que nous proposons ici est donc la suivante :

De quelle manière Charles de Gaulle a-t-il œuvré pour l’Europe ? Ses actions allaient-elles toutes dans le sens de l’Europe ?

Il ne s’agira pas de montrer que de Gaulle était anti-européen, mais de souligner le combat contre la supranationalité qu’il a mené pour l’Europe et pour la France, qui est à l'origine de cette idée fausse. Nous montrerons alors de manière chronologique les différentes étapes de l’action de de Gaulle pour l’Europe.

Biographie

Dans un premier temps il est intéressant de chercher dans la vie du Général de Gaulle d’où vient son européanisme.

Le Général de Gaulle est né le 22 novembre 1890 à Lille et est décédé en 1970 à Colombey-les-deux-églises. Son père est issu de la petite noblesse bourguignonne et sa mère d’une importante famille industrielle du Nord. Il vient donc d'un milieu conservateur et assez traditionnel. Pendant la première guerre mondiale, de Gaulle se montre un combattant hors-pair mais est fait prisonnier. Cet emprisonnement lui procure un sentiment de culpabilité envers son pays : il veut « se racheter ». Il en a l'occasion en Pologne qui est alors menacée par l'armée rouge. A la suite de ceci il est nommé officier rédacteur par le Maréchal Pétain en 1925. Il est chargé d'écrire l'histoire du soldat français. Dès lors, la vie de De Gaulle prend un tournant positif et son avenir semble assuré. Après avoir passé quelques temps au Liban, il est affecté au secrétariat général de la Défense nationale dès son retour à Paris et publie alors ses deux ouvrages les plus célèbres : « Le fil de l'épée et surtout Vers l'armée de métier qui plaide pour une refonte totale de la stratégie française » et «La création d'unités de "moteurs cuirassés"’ ». Lors de la seconde guerre mondiale, il démontre son excellence guerrière, ce qui lui vaut d'être nommé général à titre temporaire. Le 5 Juin 1940, il est appelé à Paris par Paul Reynaud, président du Conseil qui lui offre le sous-secrétariat à la Défense. Cela marque son entrée en politique. Le 17 Juin, il s’envole à Londres, la défaite devenant évidente. Il prononce un appel le lendemain dans le but de poursuivre la lutte. Dans ce dernier, il rejette l’armistice demandé par Pétain à l’Allemagne nazie : il incite alors le peuple français à résister et à rejoindre les Forces Françaises Libres. De Gaulle révèle sa nature optimiste, courageuse et pleine d’audace. Toujours dans l'anticipation, son objectif ultime est la grandeur de la France, c'est à dire qu'elle maintienne son rang et son indépendance vis-à-vis des autres nations. Ainsi, Le Général de Gaulle souhaite que la France s’impose parmi les alliés sur un pied d’égalité. Dans ce but, la nécessité d'une Europe forte et indépendante devient claire.

« Tous ses actes ont été réalisés avec une telle vigueur que l’on finissait par croire que si la réalité ne permettait pas qu’ils fussent accomplis, c’était la réalité qui était dans son tort. » (Thierry Maulnier)

De Gaulle et l’Europe indépendante

Une vision de l’Europe différente de ses Alliés

(Le caricaturiste britannique David Low illustre Charles de Gaulle qui expose sa conception très personnelle de l'idée d'Europe au président américain Harry Truman et à Clement Attlee, Premier ministre britannique.)

Le Général de Gaulle n’est pas un anti-européen par essence mais il a une vision bien précise de l’Europe qui n’est pas celle de la plupart de ses concitoyens.

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