CNED devoir 1 Geographie 1ère S - Hiérarchie urbaine en France
Dissertation : CNED devoir 1 Geographie 1ère S - Hiérarchie urbaine en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Paradoxos • 31 Mars 2018 • Dissertation • 876 Mots (4 Pages) • 1 464 Vues
Devoir 1 CNED 1ère S
Sujet : Montrer à partir de ces documents que la hiérarchie urbaine française est dominée par Paris. Puis expliquez quelles sont les dynamiques urbaines actuelles en France.
Le document 1 est un extrait du livre de Anne Frémont-Vanacore, La France en Europe, paru en 2009. Cet extrait traite de la dominance de Paris dans la hiérarchie urbaine française mais aussi à l'échelle européenne voire mondiale. Le document 2 comporte une carte de l'Hexagone illustrant les aires urbaines françaises ainsi que leur variation annuelle de population entre 1982 et 2007 ainsi qu'un tableau indiquant les principales métropoles et leur part de l'emploi des fonctions métropolitaines dans l'emploi total.
Il est inévitable de constater immédiatement à la lecture des deux documents que Paris apparaît comme étant au sommet de la hiérarchie urbaine en France. Dans le document 1, Anne Frémont-Vanacore explique "la dimension exceptionnelle et unique de Paris" en Europe par sa dominance à l'échelle nationale et sa centralité à l'échelle européenne voire mondiale. Ceci grâce au fait qu'elle soit l'unique relais pour s'insérer dans le système des villes européennes à plusieurs niveaux.
En effet, Paris Ile-de-France est la région la plus peuplée, la plus riche et la plus attractive de l'Hexagone. La capitale domine la France avec sur 2% du territoire 20% de la population. Puis, comme l'indique le document 2, Paris détient la plus grande part des emplois de la fonction métropolitaine avec 37,3% de l'emploi total. Par ailleurs, Paris a un PIB de 550 milliards d'euros, ce qui la place au premier rang des acteurs économiques en Europe. Avec des quartiers généraux des 500 plus grandes entreprises mondiales (quartier La Défense), Paris se situe à la seconde place mondiale. Cette concentration des activités et des pouvoirs (ministères, Assemblée Nationale, Bourse de Paris ...) appelée métropolisation confère à la capitale le nom de Macrophalie parisienne. En effet, Paris attire un très(trop) grand nombre de CFM (cadres de la fonction métropolitaine supérieurs), emplois dans les secteurs décisionnaires comme la gestion, la recherche, les prestations intellectuelles, le commerce inter-entreprises mais aussi la culture et les loisirs. Ce nombre est par exemple 10 fois supérieur à celui de Lyon.
Dans la seconde partie du document 1, l'auteur indique la place "très secondaire" des villes comme Lyon, Marseille, Toulouse, et Strasbourg dans la hiérarchie urbaine. Ceci est validé par la carte du document 2 sur laquelle il est incontestable de mesurer la différence de taille des aires urbaines par rapport à Paris Ile de France. La part des emplois de la fonction métropolitaine est aussi inférieure à celle de la capitale.
La carte du document 2 montre cependant pour certaines villes comme Nantes, Rennes, Bordeaux, Toulouse, Toulon, Nice par exemple, une plus forte progression de la population entre 1982 et 2007 que Paris. On observe aussi dans le tableau que les parts d'emplois de la fonction métropolitaine sont relativement homogènes pour les principales aires urbaines devenant plus dynamiques, les CFM augmentant d'ailleurs aussi dans toutes ces villes. Ceci s'explique par la volonté de l'Etat de rééquilibrer les métropoles. L'idée n'est pas nouvelle puisqu'en 1965 , une politique de création de "villes nouvelles" fut mise en place puis abandonnée en 1982, elle avait pour objectif de décongestionner la capitale et fit émerger de nouvelles aires urbaines autour de Paris comme Marne-la-Vallée, Cergy Pontoise, Evry. La DATAR (délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale) créée en 1963, actif jusqu'en 2014, a aussi mis en place les "métropoles d'équilibre" sur Marseille, Toulouse, Lille-Roubaix-Tourcoing, Bordeaux, Nancy-Metz, Nantes, Strasbourg mais ce projet fut abandonné en 1982 faute de résultats probants. Ces projets ont participé à la création de nouveaux aménagements du territoire : autoroutes, voies ferrées, ports, infrastructures touristiques. L'état apporte aussi des aides aux régions en difficulté économique permettant l'aménagement des espaces ruraux ou la reconversion industrielle de sites en déclin.
...