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26 Juillet 1830.

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Par   •  16 Mars 2014  •  550 Mots (3 Pages)  •  1 456 Vues

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Le lundi 26 juillet, magnifique journée d’été, il fait une chaleur accablante. La publication des ordonnances plonge le pays dans un véritable état de stupeur. L’on s’attendait à un coup de force, mais on n’imaginait pas que le roi agirait avant la réunion des Chambres prévue pour le 3 août. L’effet de surprise est donc total, alors que la plupart des opposants ne sont pas encore rentrés à Paris.

Dès le début de l’après-midi, les propriétaires du Constitutionnel organisent une réunion chez leur avocat, André Dupin, par ailleurs député libéral et avocat du duc d’Orléans. Y assistent quelques journalistes, dont Charles de Rémusat et Pierre Leroux du Globe, et des avocats comme Odilon Barrot et Joseph Mérilhou. Dupin explique que les ordonnances sont contraires à la Charte, donc illégales, mais, sur la suggestion de Rémusat de rédiger une protestation, il objecte que la réunion se tient dans son cabinet d’avocat et ne saurait donc prendre un tour politique. Rémusat et Leroux se rendent alors dans les bureaux du National où des journalistes sont réunis autour de Thiers, Mignet et Carrel. Le journal publie une édition spéciale appelant à la résistance par la grève de l’impôt. Thiers et Rémusat proposent d’élever une protestation solennelle qui est rédigée sur-le-champ et publiée le lendemain dans les journaux Le National, Le Globe et Le Temps. C’est la Protestation des 44 journalistes du 26 juillet 1830 :

« Le régime légal est [...] interrompu, celui de la force est commencé. Dans la situation où nous sommes placés, l’obéissance cesse d’être un devoir. [...] Aujourd’hui donc, des ministres criminels ont violé la légalité. Nous sommes dispensés d’obéir. Nous essaierons de publier nos feuilles sans demander l’autorisation qui nous est imposée. »

Au même moment, les députés libéraux présents à Paris cherchent à s’organiser, mais de manière encore timide car ils redoutent la réaction du gouvernement. Alexandre de Laborde et Louis Bérard sont les plus allants. Une première réunion a lieu chez Casimir Perier dans l’après-midi du 26, où se retrouvent Bérard, Bertin de Vaux, Laborde, Saint-Aignan, Sébastiani et Taillepied de Bondy. Bérard propose une protestation collective, mais ses collègues refusent de s’engager. Déçu, il se rend, accompagné par Laborde, dans les bureaux du National où il se joint à la protestation de Thiers.

Dans la soirée, une quinzaine de députés se réunissent chez Laborde, parmi lesquels Bavoux, Bérard, Lefebvre, Mauguin, Perier, Persil, Schonen. Bérard propose à nouveau une protestation collective, mais les députés présents se dérobent au motif qu’ils ne sont pas suffisamment nombreux. On se borne à décider de se revoir le lendemain à quinze heures chez Casimir Perier qui, quoique visiblement embarrassé, n’ose pas refuser son salon.

Au même moment, quelques attroupements commencent à se former au Palais-Royal, place du Carrousel, place Vendôme, sous l’impulsion de l’Association de Janvier. On crie : « Vive la Charte ! À bas les ministres ! À bas Polignac ». Des manifestants reconnaissent la voiture de Polignac qui, en compagnie du baron d’Haussez, rentre à l’hôtel des Affaires étrangères, alors sis rue Neuve-des-Capucines. Des pierres sont lancées en direction de l’équipage, une vitre

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