Étude du yemen géopolitique

Guerre du Yemen : une guerre civile 

contexte 

le Yémen est un pays de 27 millions d’habitants situé au sud ouest de la péninsule arabique, il est entouré au nord par L’ARABIE saoudite, à l’est par Oman, et à l’ouest par le détroit de bab el Mandebbqui le sépare de DJIBOUTI et de l’ERYTHRÉE (en afrique).  

Depuis 2014 le Yemen est le théâtre d’un violent conflit : il oppose d’un côté les forces gouvernementales fidèles au président Abd Rabbo Mabsour Hadi et de l’autre la rébellion houtiste (shiites) qui s’est emparée d’une partie du pays. Cet affrontement est un nouveau chapitre dans l’histoire chaotique du Yémen, un pays déjà marqué par les rivalités entre les tribus locales, les ingérences étrangères, les montées sécessionnistes et la présence d’Ali qaïda.  

Pb : Alors quels sont les enjeux du conflit au yémen Aujourd’hui sur le terrain yéménite et quels sont leurs objectifs ? 

Pour comprendre il faut d’abord revenir un peu en arrière, le Yémen est un pays jeune : depuis 1990 la république arabe du Yémen où Yémen du nord et la république démocratique populaire du Yémen et où le Yémen du sud fusionnent pour former un seul état : la république du Yémen. Mais l’état centrale peine à instaurer son contrôle sur le reste du territoire, cette fracture nord/sud est entretenue par les revendications sécessionnistes du sud et par la rébellion des Houtistes au nord ; les houtis sont de confession Zaïdites, une branche minoritaire de l’Islam Chiites qui représente aujourd’hui 42% de la population yémenite. Le mouvement Houtiste est créé en 1994 par Hussein Al-Houthi et ses frères, ils dénoncent leur marginalisation et demandent plus d’autonomie, depuis leur fief de Saada (fief de la rébellion houthiste) dans le nord du pays, il mènent plusieurs insurrections qui affaiblissent l’état.  

En 2011 dans le sillage des « printemps arabes », la révolution yéménite provoque le départ du président Ali abdallah saleh, après 33 ans de règne. Son vice président Abd Rabbo Mansour Hadi, lui succède en février 2012 pour mener la transition et rédiger la nouvelle constitution, mais les discutions sur le découpage du futur état fédéral en 6 régions suscite des mécontentements notamment chez les houtistes.  

Début 2014, les Houtistes lancent une offensive sur le littoral pour avoir un accès à la mer puis progressent vers le sud, ils parviennent à mobiliser une partie de la population en se présentant comme le mouvement des déshérités.  

En septembre 2014, ils s’emparent de la capitale Sanaa et prennent le pouvoir en janvier 2015. Fin février 2015, le président Hadi fuit vers le sud, les houtistes poursuivent alors leur progression : ils prennent Taëz puis se dirigent vers le port stratégique d’Aden , les rebelles contrôlent alors l’est du pays la partie la plus peuplée.  

Le 25 mars 2015 l’offensive sur Aden entraîne la fuite du président Adi en Arabie saoudite a Riyad, dès le lendemain l’Arabie Saoudite réagit et déclenche l’opération « tempête décisive » cette opération est menée par une coalition d’états de 9 pays arabes regroupant Arabie saoudite, Égypte, Jordanie, Soudan, le Qatar, Koweït, Bahreïn, les émirats arabe unis et le Maroc. C’est l’Arabie saoudite, pays sunnite qui mène cette coalition, son objectif est à la fois de tenir ses frontières sud mais également de stopper l’influence de l’Iran, le géant chiite. En effet l’Iran est accusé de soutenir et d’armer la rébellion Houtiste qui appartient elle aussi au chiisme. Les Houtistes restent pourtant maître des zones conquises, et les violences dans le pays et les bombardements aériens de la coalition on fait plus de 1600 victimes depuis mi mars 2015. Et 300 000 déplacés.  

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