Les pôles d'intégration régionale
Étude de cas : Les pôles d'intégration régionale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mehdi Cherkaoui • 5 Février 2018 • Étude de cas • 5 133 Mots (21 Pages) • 1 338 Vues
Les pôles d’intégration régionale |
Travaille réalisé par : Deyae ALAMI Anas MANOUZI Mehdi CHERKAOUI Mohamed Reda AMARRAY Youssef ELBRAHMI El Mehdi ELHAKMAOUI |
Plan :
Introduction :
Première partie : Intégration régionale économique : définition et enjeux
Deuxième partie : Intégration régionale économique ; différents pôles:
- Le régionalisme :
- Les avantages du régionalisme :
- Les types de régionalisme :
- Chapitre 1 : L’Intégration régionale en Afrique :
- Union économique et monétaire ouest-africaine :
- Chapitre 2 : L’intégration régionale en Amérique :
- ALENA (accord de libre-échange nord-américain)
- Chapitre 3 : L’intégration régionale en Europe :
- Cas de l’union Européenne
- Chapitre 4 : L’intégration régionale en Asie :
- Contexte d’apparition :
- Les piliers de l’ASEAN :
- Apports de l’ASEAN :
Conclusion :
Introduction :
Depuis une dizaine d'années, l'économie mondiale connaît deux processus d'intégration, la mondialisation et la régionalisation.
D'un point de vue plus directement politique, la mondialisation signifie une recomposition géopolitique qui comporte en particulier une redéfinition des alliances, où l'appartenance à une même région géographique jouant un rôle important, mais non exclusif.
Depuis la seconde moitié des années 80, les accords d'intégration régionale se multiplient. C’est ainsi qu’on a assisté, à titre d’exemple, à la naissance de l’UE (Union européenne), mais aussi ALENA (Accord de libre-échange nord-américain), ASEAN (Association des nations du Sud-Est Asiatique), CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), etc.
Le fait est que dans les années récentes, de nombreux pays en développement ont commencé à participer à des accords d’intégration régionale. La réussite de l’Union Européenne n’est sans doute pas étrangère à ce phénomène. Les accords d’intégration régionale garantissent des préférences commerciales réciproques aux pays participants et génèrent une discrimination à l’égard des pays non membres. Les pays en développement cherchent à s’associer avec de grands pays développés pour s’assurer un accès à leurs marchés.
L'analyse des échanges et des relations économiques internationales en général suggère donc que l'intégration régionale n'est pas contradictoire avec la mondialisation. Dans cette perspective, la régionalisation en serait une composante. Ainsi, les gouvernements cherchent à s'insérer dans des regroupements plus vastes, à la fois pour accroître leurs marges de manœuvre en matière économique et pour affirmer des identités régionales comme vecteurs nécessaires de l'affirmation de la puissance nationale sur la scène internationale.
Maintenant se pose la question de comment réduire les écarts de niveaux de développement, surtout entre pays développés et pays en développement, et quel rôle faire jouer au pays dominants dans le processus de développement de la région ? Le fait est que si l’intégration régionale est une stratégie essentielle pour accélérer la croissance et le développement et pour favoriser l’intégration dans l’économie mondiale, de nombreuses craintes subsistent étant donnés les déséquilibres régionaux élevés.
Première partie : Intégration régionale économique : définition et enjeux :
L’intégration au sens premier du terme doit être comprise comme l’établissement d’une interdépendance plus étroite entre les parties d’un être vivant ou les membres d’une société. La notion d’intégration est ainsi réservée au processus résultant d’une démarche volontaire de deux ou de plusieurs ensembles de partenaires, appartenant à des Etats différents, en vue d’une mise en commun d’une partie de leurs ressources.
A la lumière de cette petite définition, on peut chercher à comprendre ce qu’est l’intégration régionale. En effet, par intégration régionale, on entend l’établissement d’une interdépendance entre les Etats d’une région (Europe, par exemple) ou d’une sous-région (Afrique de l’Ouest, par exemple), et, au-delà, de relations de tous ordres entre les habitants de différents territoires.
De fait, des liens socioéconomiques ont toujours existé entre les peuples, ainsi que des échanges intercommunautaires sur des espaces plus ou moins larges dépassant le cadre de frontières étatiques aujourd’hui reconnues.
Il y a lieu de distinguer entre l’intégration régionale et l’intégration économique. Cette dernière recouvre l’intégration d’activités économiques de secteurs ou de segments de filières, dans une perspective de rationalisation de la gestion des ressources et de maximisation des profits et des revenus. De ce point de vue, la dimension géographique, notamment la proximité spéciale, n’est pas toujours déterminante, contrairement à la notion d’intégration régionale qui est d’abord fondée sur la définition de l’espace géographique et physique. Toutefois, et malgré cette nuance, les deux termes se confondent communément, et lorsqu’on parle de pôles ou zones d’intégration régionale ou économique, les deux termes convergent vers le même sens.
Ainsi, l’intégration régionale est volontaire, construite sur une base collective, recouvrant la mise en œuvre d’un processus de construction communautaire, et régionale, c’est-à-dire fondée sur un espace de proximité géographique.
Les raisons qui poussent les Etats à l’intégration régionale sont principalement des raisons économiques. La plus évidente est la zone de libre-échange, dont le but est l’abolition du protectionnisme tarifaire et donc la libéralisation des échanges entre les signataires. Le fait est que le libre-échange est profitable aux consommateurs, stimule la concurrence, fait pression sur les prix à la baisse, et favorise l'innovation. La seconde raison est l’union douanière qui, en plus de la zone de libre-échange, instaure une politique commerciale commune, celle du tarif extérieur commun.
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