Les mémoires de la seconde guerre mondiale cas

Thème 1 : Le rapport des sociétés à leur passé

Chapitre 1 : Les historiens et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale en France

Comment les historiens ont-ils démêlé les mémoires de la seconde guerre mondiale ?

1. L'immédiat après guerre et la première guerre des mémoires

A) Le souvenir écran de la libération et la naissance du mythe résistancialiste

résistancialisme : vision de la France de 40-45 pas de déporté, pas Vichy ferme les yeux.

A la libération l'accueille de l'armée allié se fait avec beaucoup de joie. Le chef du gouvernement provisoire, De Gaulle, a une vision particulière de la France, en effet il met de côté tous les souvenirs de Vichy. Ce discours d'août 1944 à Paris par De Gaulle fonde le résistancialime où il met en avant que la France a été combattante et résistante.

On va alors faire des cérémonies pour célébrer la victoire et les résistants comme lors du 11 novembre autour de la tombe du soldat inconnu.

Pendant la guerre le bilan est lourd avec 36% de pertes militaires, 83% de départements touchés, et le reste sont les civils, STO, déportés qui sont touchés.

Lors de la libération, des femmes sont tondues et exposées nues dans les villes car elles ont collaboré, les collaborateurs sont tués sans procès, ce sont les premiers actes d'épuration sauvages.

Les mémoires que l'on ne va pas regarder : prisonniers de guerre – collaborateurs – déportés juifs

B) Un mythe résistancialiste récupéré par des courants très divers  dans un contexte de guerre froide naissante

1. Le résistancialisme gaulliste

 On passe d'une épuration sauvage à une épuration légale par des procès comme celui de Pierre Laval qui a été exécuté, ou de Maréchal Pétain condamné à mort et d'autres grands meneurs de Vichy. Beaucoup échappent au procès tel Maurice Papon qui n'est pas jugé.

La France libre et résistante est valorisé grâce aux films de propagande comme Gloire de Résistance qui valorise les FFI, la SNCF écope avec « Bataille du Rail » (les cheminots sabotent les rails au profit des français). Ses films sont diffusés dans les écoles.

Doc 3p69

Création d'un ordre de décoration : « Les compagnons de la libération » et création de monument dédiée aux résistants comme au Mont Valérien.

Les querelles sont vite effacer (épuration courte) pour passer à la phase de reconstruction de la France.

L'objectif du résistancialisme est l'unification de la France pour la reconstruction.

1. Le résistancialisme communiste

Il dispose d'une milice armée : FTP (francs tireurs et partisans) : prendre le pouvoir par les armes.

Fin 1939, les communistes doivent faire oublier l'accord entre Staline et Hitler (pacte de non agression). En juin 41, Hitler envahit l'URSS et brise l'accord donc les communistes deviennent résistants.

Le dirigeant du parti communiste est Maurice Thorez en 1945 et va se rapprocher de De Gaulle ce qui permettra au parti d'intégrer le gouvernement. Le PC se donne une image de celui qui a le plus de mort pour la France et crée un parti : Le parti des fusillés.

1. Le résistancialisme maréchaliste : Maréchal Pétain

A la fin de la guerre pour le GPRF la révolution nationale (régime de Vichy) n'a pas existé.

Des images sont retirés dans les films pour montrer que la France n'a rien à se reprocher comme le documentaire de Alain Resnais en 1956. Il fait le tour des camps de concentration mais apparaît un officier français surveillant le camp, cette image est alors coupé.

Installation du mythe de Pétain :

• soldat pendant PGM
• 1940 : exode et est appelé au gouvernement et « sauva » la France
• 1945 : remerciement : prison et est condamné à mort (il meurt sur l'ile d'Yeu)
• 1951 : peuple fleurit dalle sacrée du soldat inconnu

Ainsi, il a une bonne image auprès des français.

Raymond Aron, historien, développe l'idée que Pétain a été le bouclier il a protégé la France tandis que De Gaulle a été l'épée. Aujourd'hui cette image a été démonté car on a retrouvé des photos de lui collaborants et serrant la main d'Hitler, et son écriture sur des papiers de juifs.

Les hauts fonctionnaires sont graciés à partir de 1953, le gouvernement fait preuve d'amnistie (passe l'éponge) car on a d'autres soucis : guerre froide.

C) Des querelles politiques autour de la question de la mémoire

Des débats se forment autour de l'épuration sauvage, autour des interdictions de la milice patriotiques (communistes), la clémence de la justice républicaine : problème de différentes mémoires.

A partir de 1946, nouvelle république → reconstruire une image d'une France unie → unité de toutes les mémoires (prisonniers guerre, ouvriers, soldats, déportés).

Les gouvernements fr tentent rapprochement avec RFA pour empêcher retour d'une guerre et création de la CECA (communauté euro charbon acier) : lien qui se renforce.

L'opposition des mémoires est idéologique.

1. Deux décénnies d'apaisement

A) Le résistancialisme semble apaiser les tensions

Héroisation :

• multiplication des monuments dédiés à la résistance (à partir année 60) comme le Mont Valérien (lieu où les résistants ont été fusillés)
• des grands personnages sont entrés au Panthéon tel Jean Moulin (1899-1943) qui est le symbole du résistant, chef du CNR (conseil national résistant) torturé par Klaus Barbie puis est mort dans le train qui le déportait. Il a représenté De Gaulle en France.

Le discours d'André Malraux : Jean Moulin est entré au Panthéon mais pas que lui, tous les résistants avec lui → cérémonie qui rassemble tout le monde : partage.

• image d'une Fr combattante dans les films « Paris brule-t-il ? » « La grande vadrouille » : banalisation des occupants

B) … mais il ne fait que l'étouffer (la mémoire)

8 mai 1945 est férié depuis 1953 il le reste 2 ans puis redevient ferié à partir de 1980.

1. Mise en place d'une célébration commune

1953 : multitude de date possible pour jour férié : 25 août libération, 6  juin le débarquement, mais il fallait une date commune alors le 8 mai 1945 sous l'arc de Triomphe où il y a le soldat inconnu a été choisi.

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