Les forces de l'ordre françaises et les persécutions antisémites
Dissertation : Les forces de l'ordre françaises et les persécutions antisémites. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nessie83 • 15 Octobre 2019 • Dissertation • 3 166 Mots (13 Pages) • 470 Vues
Exposé : Les forces de l’ordre françaises et les persécutions antisémites
Introduction :
Accroche : Communiqué du 17 octobre 1940 « Le gvt, dans son oeuvre de reconstruction nationale, a dû, dès les premiers jours, étudier le problème des juifs et celui de certains étrangers, qui, ayant abusé de notre hospitalité, n’ont pas peu contribué à la défaite. {…} l’exemple des juifs s’est fait sentir, insinuant et finalement décomposant. »
Contexte : Alors que la DGM vient de commencer, le mois de juin 1940 voit se concrétiser la défaite militaire de la France, face à l’Allemagne nazie. Seul pays à avoir signé un armistice avec l’Allemagne, la France est également le seul à conserver un gouvernement sur son territoire occupé aux 3/5. Ce gouvernement, vichy, témoigne d’un changement de nature de l’Etat, qui entend collaborer avec l’occupant nazi, tout en s’affirmant patriote. Pour le régime en place, la collaboration est nécessaire pour reconstruire la France, pour lutter contre « l’anti-France » (juifs puis francs-maçons et cocos), dénoncée avant-guerre par les groupements d’extrême-droite. Surtout que les hommes qui dirigent ce nouveau régime sont porteurs d’une idéologie, la Révolution nationale, qui recoupe, sur certains points, celle de l’occupant : il faut exclure les « éléments du désordre » ou de « décadence, responsables de la défaite »
Cette situation place les forces de l’ordre fr (comme le reste de l’ad) dans une position singulière, inconfortable et ambiguë. En effet, attributs essentiels de la souveraineté, elles constituent l’instrument de prédilection d’un régime autoritaire et deviennent donc, pendant l’occupation, un atout important dans la politique de collaboration.
Forces de l’ordre françaises : quelles sont-elles ? —> forces policières
Police judiciaire et municipale (rôle important dans les rafles)
Gendarmerie
La préfecture de Paris —> le préfet
Les préfets régionaux
La police de renseignement généraux
Et des officines parallèles : CGQJ, PQJ, la Milice
Persécutions antisémites :
Persécution = vise les individus pour ce qu’ils sont. Image du juif maitre de l’éco et agent révolutionnaire destructeur de l’état ou juif issu d’une race errante n’ayant pas de patrie —> persécutions
Distinction entre les Israélites fr et les juifs étrangers.
Sur la base d’une communauté d’ennemis communs (au premier plan, les juifs, dont la pop est estimée à 700 000 ou 300 000 ??? à l’été 1940), et d’une proximité idéologique, la violence progressive de l’Etat fr sert largement les desseins de l’occupant.
Mais contrairement aux nazis, les mesures antijuives de Vichy n’étaient qu’une des nombreuses tâches de la Révolution nationale
Problématique : Comment les forces de l’ordre françaises , symbole de la légitimité d’un Etat souverain, Vichy, sont-elles devenues un outil au service d’une politique répressive antisémite, en collaboration avec l’occupant nazi, présent sur le sol français ?
Un Etat français antisémite : de la politique d’exclusion des juifs à la déportation
L’arsenal de mesures législatives : la politique d’exclusion mise en place dès 1940, oeuvre de la seule politique de Vichy
Paradoxe de Vichy : pour prouver sa souveraineté et démontrer à l’occupant que la France mérite une place dans la construction de cette EU nvelle, l’Etat fr revendique constamment l’exercice autonome de la répression, quand bien-même celle-ci sert les intérêts de l’occupant. Pour ce faire, les forces de l’ordre constituent un outil indispensable.
Le 22 juillet est créée par Alibert, une commission de révision des naturalisations prononcées depuis 1927. Elle concerne 500 000 cas et aboutit à retirer la nationalité fr à 15 000 personnes, dont près de 40 % sont des juifs.
L’ordonnance du 27 septembre 1940 ordonne le recensement de tout pop juive à Paris mais également en zone non-occupée et son inscription sur un registre spécial et oblige les magasins juifs à se signaler par un écriteau. La police, les ad préfectorales et municipales sont toutes engagées dans l’opération. En octobre est décrété l’apposition d’un tampon « juif » sur les cartes d’identité.
Prétendant que l’influence pol, sociale et éco des juifs est démesurée, un train de mesures capitales d’exclusion est franchi, afin de régler la « question juive ».Vichy promulgue le 3 octobre 1940, un premier « statut des juifs » puis un second le 2 juin 1941. Ces statuts réduisent les juifs au statut de citoyens de seconde zone, assimilés à des parias, qui sont exclus de l’exercice de la fonction publique, de la radio, du cinéma, de l’armée, de la police … En gros, sur la base de critères raciaux , elle assignait à toute une catégorie de citoyens fr, une condition juridique et sociale inférieure.
Le décret Crémieux du 24 octobre 1870, accordant la citoyenneté fr aux juifs indigènes d’Algérie, est abrogé. Toute cette pol antisémite résulte de l’initiative propre de Vichy.
Loi du 21 juillet 1941 : le CGQJ a entre autre comme mission d’opérer le transfert des E juives et des biens juifs entre des mains aryennes. Cette « aryanisation » décidée par X. Vallat, donne à l’Etat le pouvoir de placer tous les biens des juifs entre les mains d’un « administrateur provisoire » non-juif qui peut soit les liquider, soit les vendre à un acquéreur non-juif. Le CGQJ est par la suite doté d’un programme d’espionnage avec interception du courrier et écoutes téléphoniques pour contrôler les activités des juifs. Il demande à la police d’expulser les juifs de la ville de Vichy.
De l’exclusion à la ségrégation : le port de l’étoile jaune, tournant majoritaire dans la politique de répression
Mesure la plus spectaculaire est prise par les Allemands au printemps 1942 : obligation faite aux juifs de zone occupée de porter l’étoile jaune. Mesure refusée par Vichy. Les Allemands vont donc de l’avant
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