Les Memoire De La Seconde Guerre Mondiale
Compte Rendu : Les Memoire De La Seconde Guerre Mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AIDOU • 3 Mars 2013 • 2 027 Mots (9 Pages) • 1 241 Vues
CORRECTION
DSTH2
Composition :
SUJET : « Mémoires de la Seconde Guerre Mondiale: guerre des mémoires ? »
Analyse du sujet :
Cadre chronologique => non précisé mais suppose de la fin de la Seconde Guerre mondiale , soit le 8 Mai 1945 pour la partie européenne de la guerre à nos jours
Cadre spatial => non précisé mais le chapitre portait sur les mémoires de la guerre en France
Mémoires => il s’agît des mémoires collectives cad l’ensemble des souvenirs spécifiques d’une communauté, d’un groupe ou d’une nation / le pluriel renvoie à l’idée quen fonction des groupes, des régions ou des idées politiques il existe différentes mémoires.
La seconde Guerre mondiale => Période qui s’étend de septembre 1939 à Mai 1945 pour la partie européenne. Les spécificités de la chonologie en France : la drôle de guerre jusqu’au printemps 1940 - la guerre éclair et la défaite en Mai –Juin 1940 – L’occupation et la France de Vichy – La résistance extérieure et la résistance intérieure – La Libération
« Guerre des mémoires » => Il s’agît de relations conflictuelles, d’oppositions, de contradictions entre les différentes lectures
« ? » => il faut confirmer ou non cette idée de « guerre des mémoires » en montrant ses modalités et ses nuances.
Poser une problématique
Dans quelle mesure peut – on parler d’un conflit des mémoires de la Seconde guerre en France depuis 1945 ?
Plan détaillé
I. L’IMMEDIAT APRES – GUERRE : LA PREMIERE GUERRE DES MEMOIRES
A. LE SOUVENIR ECRAN DE LA LIBERATION ET LA NAISSANCE DU MYTHE RESISTANCIALISTE
Douleur de la défaite et des années d’occupation = traumatisme mais véritable volonté de tourner la page => Se souvenir simplement de la Libération comme souvenir gommant, occultant les autres
1944-1946 : célébration de la victoire et du deuil ( 11 Novembre 1945 – 15 dépouilles sont réunies autour de la flamme du soldat inconnu, incarnant les différentes formes de Resistance et les différentes victimes)
Résistancialisme consiste en la croyance que tous les Français furent des Résistants
B. UN MYTHE RESITANCIALISTE RECUPERE PAR DES COURANTS TRES DIVERS DANS UN CONTEXTE DE GUERRE FROIDE NAISSANTE
1. Le résistancialisme gaulliste
Volonté de recréer une cohésion nationale pour rendre la France gouvernable et permettre la reconstruction de la République et du territoire => clemence de l’épuration légale notamment à l’égard des fonctionnaires
Valorisation de la France libre de Londres, du combat militaire et des FFL en particulier
Valorisation de la France dans le camp des vainqueurs
Vichy : une parenthèse de l’histoire
2. Le résistancialisme communiste
Volonté de montrer le rôle du PCF dans la Résistance intérieure et la lutte clandestine
Volonté d’effacer la signature du Pacte germano – soviétique et l’entrée tardive en résistance du PCF
Image du parti martyr => « parti des 75 000 fusillés » qui extrapole les chiffres
Valorisation du rôle du peuple, de la classe ouvrière, des « sans grades » qui contrairement aux élites n’ont pas collaboré
3. Le résistancialisme « maréchaliste »
Lors du procès de Pétain, et surtout avec la naissance de la Guerre Froide, les avocats de Pétain et des intellectuels de droite ( livre de Robert Aron en 1954 « Histoire de Vichy ») dans les années qui suivent vont développer « le mythe du glaive et du bouclier » : ainsi à sa manière le Maréchal Pétain aurait permis de protéger la France d’une situation bien pire en maintenant un Etat indépendant et aurait évité à la France de glisser dans la guerre civile sachant que la résistance intérieure était noyautée par les communistes
Il s’agît de défendre l’honneur du héros de Verdun
C. DES QUERELLES POLITIQUES AUTOUR DE LA QUESTION DE LA MEMOIRE
La question de l’épuration sauvage et de l’interdiction des milices patriotiques / La question de la clémence de la justice républicaine à l’égard de certains groupes sociaux en particulier élites économiques et hauts fonctionnaires => opposition des mémoires en terme idéologique
Les lois d’amnistie de 1951-1953 concernant les faits de collaboration provoquent une querelle politique : sévérité à l’égard des SS et clémence à l’égard des Vichyssois, réhabilitation politique progressive de ces élites dans le contexte de guerre froide
L’attitude face à l’Allemagne : hostilité ou nécessité d’un rapprochement pour construire une paix durable
II. DEUX DECENNIES D’APAISEMENT ?
A. L’HEGEMONIE DU RESISTANCIALISME SEMBLE APAISER LES TENSIONS MEMORIELLES
Mémoire collective qui semble s’être imposée à la communauté nationale : il nie la diversité de la Résistance, et oublie les divisions des années noires
Héroïsation avec le mémorial de la France combattante en 1960
Héroïsation se poursuit avec le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon => « grands hommes » au service de la Nation. Discours d’André Malraux, ministre des Affaires culturelles présentant J. Moulin comme l’incarnation de toute la résistance et de son sacrifice, il a uni la Résistance pour permettre l’unité de la Nation, comme une préfiguration du gaullisme
Le PCF interprète cette cérémonie comme la reconnaissance des valeurs de gauche de Jean Moulin, notamment en saluant le 1er président du CNR dont le programme comportait la nationalisation des banques et grandes entreprises.
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