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Memoire De La Seconde Guerre Mondiale

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Par   •  16 Décembre 2013  •  2 154 Mots (9 Pages)  •  1 135 Vues

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L'Etat, la mémoire et l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale

Commentaires/Notes :

La 2° guerre mondiale en France a été une période capitale dans l’histoire de France au XX° siècle. Vaincue par l’Allemagne nazie en un mois et demi au printemps 1940, elle a vu l’arrivée au pouvoir du Maréchal Pétain qui a accepté l’armistice. Mais dès 1940, le général de Gaulle, refuse la collaboration et appelle à la Résistance. En 1945 la France compte environ 600 000 morts, les destructions matérielles sont nombreuses et les privations durent longtemps après la fin de la guerre. A partir de 1944, les différents acteurs élaboreront des mémoires différentes : soit pour se valoriser (les Résistants) soit pour se justifier (les collaborateurs), soit pour témoigner de l’horreur (les Juifs survivants de la mort). Les traumatismes moraux sont nombreux : occupation de la France après sa défaite militaire en juin 1940, massacre d’Oradour-sur-Glane, épuration, découverte des horreurs des camps de la mort. Mais la mémoire n’est pas l’histoire qui, elle, cherche à atteindre la vérité du passé, sans juger mais en cherchant à comprendre les causes et l’enchaînement des événements, alors que les mémoires des groupes sont peu objectives. Comment le lourd bilan de la seconde Guerre Mondiale a t il influé sur les mémoires de 1945 à nos jours ? Dans un premier temps, nous verrons pourquoi la France est restée marquée par les traumatismes de la seconde Guerre Mondiale. Dans un deuxième temps, nous verrons quelles sont les différentes mémoires, puis dans un dernier, nous aborderons l'histoire de la mémoire.

Nous commencerons par évoquer le bilan humain. En effet, à cause des mauvaises conditions de vie la surmortalité est importante. Le bilan de la seconde guerre mondiale est lourd : le conflit fait environ 600000 morts en France. Le nombre de victimes civiles est d'ailleurs supérieur au nombre de militaires tués à l'occasion du conflit (238000 militaires contre 330000 civils). Le bilan du génocide fut aussi terrible : 75000 juifs de France furent victimes du génocide soit un juif français sur quatre. Ce conflit fut le plus coûteux en vies humaines de toute l'histoire de l'humanité. Des peuples entiers sont décimés, on comptait sept millions de Juifs en Europe avant la guerre et seulement un million après, et des populations sont détruites.

Etudions maintenant le bilan matériel : La guerre a touché 74 départements qui ont subi des dommages importants. En 1945, près d'un million de ménages se trouvent sans abri, des villes entières ayant été rasées (Caen, Brest, Le Havre, etc.). Pour la France, le montant de la reconstruction s'élève à 4 milliards 900 millions de francs. Pratiquement toute l'infrastructure portuaire a été détruite. Le réseau ferroviaire est gravement endommagé, les gares principales ont été détruites.

Au total, les dommages subis par les chemins de fer sont évalués à 113 milliards de francs. La mise hors d'usage de milliers de routes, de ponts, de voies ferrées et de ports provoque l’isolement de nombreux villages. La pénurie de matières premières comme le charbon freine la reprise économique. Les exploitations agricoles ont parfois été détruites. Le dur hiver 1944-1945 et les gelées désastreuses du printemps 1945 provoquent une récolte en blé inférieure de moitié à celle d’avant-guerre. La France est ruinée. Le marché noir est important. Les usines d'armement, la construction aéronautique, l'industrie automobile, les industries chimiques, les entreprises de travaux publics, les chantiers navals, les mines et l'énergie électrique sont très gravement touchés, par les destructions comme par le prélèvement de matériel.

En ce qui concerne le bilan politique, l’Etat doit se reconstruire, il faut rétablir la République. Le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) mis en place en juin 44, présidé par de Gaulle va prépare ce changement. Il est reconnu par les Alliés le 23 septembre 1944. Cependant la place internationale de la France est remise en question à cause de sa défaite militaire de 1940. Les colonies contestent la domination française : en mars 1945, l’Indochine proclame son indépendance, et insurrection en Algérie le 8 mai 1945. Beaucoup règlent leurs comptes avec ceux qui se sont accommodés du régime de Vichy et de l'occupation. L'épuration sauvage se traduit alors par des lynchages, des humiliations ou des exécutions sans jugement régulier. Des femmes ayant eu des relations personnelles avec les allemands furent tondues. Au total, selon de le Comité d'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, 10 000 personnes furent victimes de cette épuration sauvage.

Les responsables de la collaboration furent également jugés par la justice d'Etat. Pétain est condamné à mort par la Haute cour de justice, mais il est gracié par De Gaulle en raison de son grand âge. Il meurt après avoir été détenu sur l'île d'Yeu en 1951. Pierre Laval fut, lui, exécuté. L'épuration administrative a cependant des limites. Certains fonctionnaires de Vichy constituent les cadres d'une république renaissante au sortir de la guerre. Ce fut le cas de Maurice Papon En 1944, les femmes obtiennent le droit de vote et l'utilisent pour la première fois en 1945. C'est finalement en 1946, les français adoptent, par référendum, la IVème République.

Le bilan moral reste mitigé : les familles des victimes sont toujours sous le choc de cette guerre très meurtrière. De plus, les personnes qui ont survécu aux camps de concentration ont énormément de difficultés à vivre "comme avant". Les souvenirs qui les hantent jours et nuits sont traumatisants. L'arme atomique, qui a montré ses capacités destructrices à Hiroshima et à Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, a marqué les esprits du monde entier, par le nouveau type de conflit qu'elle symbolise. Les quatre années noires d’occupation ont provoqué un ressentiment dans une partie de la population. L’épuration prend plusieurs formes : croix gammées sur les maisons des collaborateurs, femmes tondues et exhibées dans les rues pour « collaboration horizontale » avec les Allemands. La Haute Cour juge les responsables du régime de Vichy. Le maréchal Pétain est condamné à mort mais le général de Gaulle le gracie. Le président du conseil Laval et Darnand le chef de la milice sont exécutés.

La mémoire de la Shoah et du génocide se mettent principalement en place grâce au procès Eichmann, en 1961. La réception de ce procès aide à la prise de conscience du

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