Les mémoire de la second guerre mondial

Les Mémoires De La Seconde Guerre Mondiale (Tes Et Tl)

L'historien et les  mémoires de la Seconde guerre mondiale en France

INTRODUCTION

1. Définir les notions principales de « mémoire » et de « histoire ».

      Point commun: toutes deux construisent une représentation du passé.

      Différences :

-          La mémoire est liée à un vécu. Elle est subjective. Elle est en partie construite a posteriori. Elle évolutive selon les contextes. Il n'y a pas une mais des mémoires d'un même événement selon les différents acteurs. Elle est de l'ordre de la croyance et même du sacré. Elle est sujette au refoulement par ce qu'elle refuse de voir et d'admettre.

-          L'histoire essaie d'être objective. Elle tend à produire un savoir fait pour durer. C'est une science et elle cherche l'accord des historiens. Elle est critique et laïque. Elle recherche le non-dit.

1. Rappel des faits: voir cours

2. Problématique. Comment s'opère le travail de construction des mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France de la Libération à nos jours? Comment opère l'historien?

Partie I. A la Libération et au cours des années 1950-1960, plusieurs mémoires se constituent.

1.  Les deux principales mémoires du conflit sont portées par des groupes différents et avec des objectifs différents mais installent l'évidence du « résistancialisme ».



 

      Le discours de de Gaulle sur la place de l'hôtel de ville à Paris le 25 août 1944  marque le coup d'envoi d'une mémoire glorieuse et basée sur une double négation:

-          Refoulement de la mémoire de Vichy et oubli de la défaite de 1940. La collaboration n'est que l'affaire d'une poignée de traîtres. Pourtant Pétain est arrivé légalement au pouvoir: les députés de la IIIe République lui ont donné les pleins-pouvoirs.

-          Minimiser le rôle joué par les Alliés dans la libération de la France

-          Le mythe de la France résistante s'impose comme une évidence : mythe du résistencialisme. Survaloriser la résistance unie derrière de Gaulle

-          Le but est de restaurer l'unité nationale dans le contexte de reconstruction de la France

      Le mythe du résistancialisme est également entretenu par le PCF. Analyse de l'affiche

 

-           Le PCF s'identifie totalement à la Résistance et au patriotisme grâce au nombre de ses membres qui sont morts: pas de chiffres précis mais des « dizaines de milliers » bientôt le chiffre de 75 000 sera choisi par la direction du parti. Les historiens envisagent 30 000 fusillés au total pour la Seconde Guerre en France.

-           Ils sont qualifiés de « héros »

-          il y a une mise en scène dramatique de l'image avec les croix qui symbolisent  le sacrifice des communistes pour que la mère (confiante) et l'enfant (grave) soient libres. Le PCF se donne comme titre : « le parti des fusillés »

      Mais le PCF reste lié à l'URSS et donc engagé dans le pacte de non agression vis-à-vis de l'Allemagne, pacte signé en 1939 et qui durera jusqu'à l'intervention militaire nazie en URSS en juin 1941. C'est seulement alors que le PCF entrera dans la Résistance. Sa lutte jusqu'en juin 1941 est tournée contre Vichy mais non contre les Allemands.

      Conséquences de ce mythe résistancialiste qui s'impose : adoption de lois d'amnistie (1947, 1951,1953). Après la période d'épuration menée dans l'immédiat après-guerre succède une politique de l'oubli. But: effacer les divisions comme seul moyen aux yeux des autorités de conserver l'unité de la nation. 

2. D'autres mémoires.

      Certains Français cherchent à réhabiliter Philippe Pétain.  

Question. Comment est construit son raisonnement visant à réhabiliter Pétain?



-          Aucune archive publique n'est accessible avant 1979. L'historien se base sur les archives du procès de Pétain mais pas sur les archives de l'Etat français ni sur les archives allemandes.

-          Les tentatives de réhabilitation de Pétain sont rendues possibles du fait du mythe du résistancialisme qui maintient un silence sur le rôle de Vichy

-          Histoire de Vichy restera un livre de référence jusqu'aux années 1970.

      La mémoire juive ne trouve que peu de place pour s'exprimer et être reconnue:elle est marginalisée

-           Le système nazi est vu comme un tout et on ne distingue pas la différence entre camps de concentration et camps d'extermination.

-          Le génocide des juifs dans sa spécificité n'est pas reconnu.

-          Les grands procès des responsables français de la collaboration comme Pétain ou Laval  se déroulent en 1945 alors qu'on ne sait pas encore grand chose des camps d'extermination. Le procès Pétain se déroule avant celui de Nuremberg. Aussi, le reproche de complicité dans l'extermination, très présent aujourd'hui dans les griefs qui sont faits à Vichy, n'apparaît pratiquement pas dans les procès.

-          Déportée en 1944 parce que juive, libérée en avril 1945, Madame Rachel Katz se voit attribuer une carte de déportée en 1954. Pourtant, à cette date, il n'existe toujours que

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