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Les conditions de vie dans les tranchées

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Par   •  17 Juin 2018  •  Cours  •  2 246 Mots (9 Pages)  •  1 747 Vues

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Les conditions de vie dans les tranchées

Intro :

        En 1914 éclate la Grande Guerre, qui part sur les chapeaux de roue et fait beaucoup de morts à cause des avancées dans le domaine de l’armement qui dépassent celles dans le domaine de la protection des soldats. C’est suite à cela que la guerre s’organise et se transforme en guerre de position. Nous décidons de nous intéresser aux conditions de vie des soldats au sein des tranchées et nous nous demandons en quoi celles-ci ont impacté les soldats ?

I – La tranchées

A- Origine

        Au début du XXème siècle, un bond énorme en matière d'artillerie, de mitrailleuses et de fusils d'assaut dans tous les pays en guerre a été fait par les ingénieurs mais les progrès en matière de protection face à ce nouveau type d'armement et d'avancé des troupes n'ont pas été similaires et fut la cause en 14 des lourdes pertes du début de la guerre on peut prendre l'exemple du 22 août 1914 qui fut la journée la plus meurtrière de toute la guerre avec 27000 morts français, soit autant de morts en un jour que la guerre d'Algérie qui dura 8 ans de 54 à 62. Ce nombre exorbitant de mort s'explique par plusieurs raisons : l'armée française utilisait tout d'abord mal ses armes d'un nouveau genre, et était très mal protégée face à l'artillerie ennemie ensuite l'armée française était dirigée par des officiers courageux qui préféraient le sacrifices de leur soldats plutôt que de reculer quand ils auraient dû le faire. Ce sont des batailles de ce type qui ont poussé les soldats dès septembre 1915 à s'enterrer dans des tranchées où ils sont alors à l’abri des tireurs ennemis car les deux armées qui s'affrontent sont de forces égales et personne n'arrive à prendre le pas sur l'autre.

        Les tranchées avaient généralement une profondeur de 3 mètres et étaient construites en zigzag pour mieux pouvoir se protéger en cas d'invasion mais cela permettait aussi de réduire les effets des obus qui tombaient dans la tranchées. Les murs des tranchées étaient souvent renforcés par des sacs de sable, des planches de bois, des claies ou des grillages afin de limiter la détérioration à causes des obus ou de la pluie. Et le fond des tranchées était parfois recouvert d'un caillebotis pour éviter de marcher dans la boue.

        Pour creuser une tranchée il existe trois façons différentes :

  • la première et plus courante : plusieurs hommes creusent simultanément la tranchée à la surface. Cependant cette méthode expose fortement les hommes aux tirs ennemis, c'est pourquoi cette façons de creuser était utilisée essentiellement la nuit.
  • la deuxième est, elle, pratiquée de jour : un homme agrandit la tranchée par l'extrémité, l'inconvénient c'est que un seul homme ou deux peuvent creuser à la fois.
  • la dernière : les hommes pouvaient également creuser des tunnels parfois renforcés avec du béton ou des planches de bois pour se protéger des obus

B – Ravitaillement compliqué

1 - Nourriture et eau

        La nourriture est l’obsession essentielle du soldat. Les cuisines étant à l'arrière du front, tous les jour un soldat est désigné de corvée de ravitaillement dans chaque compagnie, c'est-à-dire que c'est lui qui va aller jusqu'à la cuisine chercher la nourriture et la ramener au front. La nourriture en arrivant est froide, peu goûteuse et nourrie mal les soldats. Il existe trois types de rationnement : la ration normale : 750g de pain, 700g de biscuits, 450g de viande, 60g de légumes secs, 24g de café, du sel, du poivre et du sucre. Les soldats ont en plus souvent accès à du vin dont chaque verre est important pour remonter le moral des troupes. La ration forte distribuée dans les temps de combat intensifs : 750g de pain, 500g de viande, 100g de légume et de riz, 36g de café, sel, poivre, sucre. Et la ration de réserve qui ne peut être mangée que sur ordre quand le ravitaillement ne peut avoir lieu, elle est tout le temps portée par le soldat et est composée de produits non périssables : 500g de galette de pain, 300g de viande, 160g de fruits secs, 50g de potage déshydraté, 15g de chocolat (aliment considéré comme très calorique et revigorant), 1/16L d'eau de vie, café, sel, poivre, sucre.

        En période de combat il n'est pas rare de voir des soldats porter 2 jours de ration forte et 2 jours de ration de réserve. Et chaque ration revient 1,5kg ce qui est un poids conséquent supplémentaire porté par le soldat. Et cela sans compter la ration d'eau que porte chaque soldat dans un bidon et qui peut aller de 1 à 2 litres d'eau non-pure que les soldats doivent faire bouillir. Mais la guerre donne soif et les soldats n'ont souvent pas assez de leur 2 litres d'eau par jour et nombreux sont les témoignages comme celui de René Pigeard qui le 27 août 1916 est rapatrié avec sa compagnie à l'arrière du front après de nombreux jours de combats intenses à fort de Vaux près de Verdun, il raconte sa joie d'avoir quitté le front à son père : « Pense donc que se retrouver ainsi à la vie, c’est presque de la folie : être des heures sans entendre un sifflement d’obus au-dessus de sa tête… Pouvoir s’étendre tout son long, sur de la paille même… Avoir de l’eau propre à boire après s’être vus, comme des fauves, une dizaine autour d’un trou d’obus à nous disputer un quart d’eau croupie, vaseuse et sale, pouvoir manger quelque chose de chaud à sa suffisance, quelque chose où il n’y a pas de terre dedans, quand encore nous avions quelque chose à manger… »

2 – Matériel et munition

        Le ravitaillement en munitions des troupes en première ligne a toujours été problématique. La chaîne de ravitaillement était longue : du train ou du camion, en passant par les mulets et ensuite par les hommes chargés d'apporter les munitions dans les tranchées. Beaucoup d'hommes ont perdu la vie en tentant d'apporter quelques chargeurs aux camarades manquant de munitions en première ligne face à l'ennemi. 

        Cependant les soldats ne sont pas au bout de leur peine, s'enterrer dans les tranchées va nuire aux soldats sur différents points comme leur hygiène de vie et leur moral.

II -Hygiène

A- propreté

        Tout d'abord dans les tranchées, il était impossible pour les soldats de se raser la barbe, ils se contentaient de la couper c'est pour cela qu'on les appelle aujourd'hui les "poilus". Outre leur barbe, ils avaient une hygiène corporelle déplorable, c'est à dire que la plupart du temps ils ne se lavaient pas ou alors ils se rinçaient avec un peu d'eau de pluie, ils n'avaient pas accès au dentifrice ni au savon. De plus les soldats sentaient et voyaient quotidiennement des cadavres en putréfaction. Ils les enterraient alors dans une portion du champ de bataille. La boue s’ajouta aux multiples supplices vécus par les soldats sur le front de la Première Guerre mondiale, ils en avaient jusqu'au genou parfois jusqu’à la taille, il y était très dur de s'y déplacer. La boue à même causée une maladie appelée "pieds des tranchées", elle commence par le refroidissement du pieds puis celui-ci se met à devenir jaunâtre, voire bleu foncé. Les soldats finissaient par perdre toute sensibilité et pouvaient devenir paralysé. Cette maladie peut entraînée une gangrène et donc l'amputation d'un pied.

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