Adaptation de la production économique aux nouvelles conditions de la guerre.
Commentaire de texte : Adaptation de la production économique aux nouvelles conditions de la guerre.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sourougang • 9 Février 2014 • Commentaire de texte • 361 Mots (2 Pages) • 1 211 Vues
Lorsque le conflit éclate, tous les gouvernements tablent sur une guerre courte. Jusqu’en 1915, aucune mesure n’est prise pour adapter la production économique aux conditions nouvelles créées par la guerre : pénurie de main-d’œuvre et augmentation des commandes militaires.
Les moyens mis en oeuvre
Ce n’est qu’après plusieurs mois de conflit, lorsque les combattantss’installent dans les tranchées d’une guerre de position, qu’une série de mesures est adoptée.
Le travail féminin s’impose pour suppléer les ouvriers partis au front.
Celles que l’on appelle les "munitionnettes" travaillent dans les usines d’armement et exercent bien souvent pour la première fois une activité salariée qui se substitue à leur rôle traditionnel de mère au foyer.
Par la suite, les Alliés utilisent également la main-d’œuvre indigène : la France enrôle plus de 180 000 travailleurs venus d’Indochine et d’Afrique du Nord, le Royaume-Uni environ 100 000 Chinois.
Pour accroître la productivité, la durée quotidienne du travail est également allongée. Elle passe, par exemple, de 12 à 14 heures en France.
Le taylorisme, c’est-à-dire l’emploi d’une main-d’œuvre peu qualifiée effectuant des tâches simples et répétitives, se généralise dans les usines européennes.
Une politique dirigiste
En France, en Allemagne, comme au Royaume-Uni ou en Russie, les besoins militaires nécessitent une intervention grandissante de l’Etat dans l’économie, qui rompt avec la tradition libérale qui prévalait jusque-là. Les gouvernements organisent les commandes militaires auprès des grands industriels : Krupp en Allemagne, le fabricant du célèbre canon "Grosse Bertha", ou encore Renault, l’un des pionniers dans la construction de chars d’assaut. Cette première expérience de dirigisme incite les gouvernements à rester très impliqués dans la vie économique après la fin de la guerre.
Inflation et emprunts
Afin de répondre aux dépenses énormes occasionnées par la guerre, les belligérants recourent à une inflation contrôlée pour modérer le montant des remboursements. Ils souscrivent également des emprunts auprès de leur population mais aussi des pays neutres, et notamment des Etats-Unis, premier créancier d’une Europe qui sort ruinée de la guerre.
La production de guerre en chiffres
Production de mitrailleuses Hotchkiss (France)
1914 : 100 exemplaires; 1918 : 17 000 exemplaires
Production d’obus (Royaume-Uni
1914 : 5 millions; 1918 : 67 millions
Nombre d’ouvriers employés dans l’industrie aéronautique (France)
Août 1914 : 2 000; Novembre 1918 : 168 000
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