Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne
Cours : Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar perrine.gfr • 12 Janvier 2019 • Cours • 2 916 Mots (12 Pages) • 651 Vues
Chapitre 2 : Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875
Voir p64.
- La naissance de la social-démocratie et du syndicalisme sous l’empire Allemand (1875-1914)
- Les origines du socialisme allemand : un courant divisé avant 1875
Sociaux-démocrates : socialistes
Le socialisme s’est développé ave la révolution industrielle, au XIXème s le nombre d’ouvrier se multiplie. Une classe nouvelle se développe : la classe ouvrière. Ouvriers peu payés, longue journée, pénibilité du travail omniprésente… travail des enfants des femmes. Ils ont beaucoup de précarités. C’est le développement d’un prolétariat urbain.
Prolétariat urbain : salarié qui ne gagne pas suffisamment d’argent pour vivre correctement. (Pas de possibilité d’être propriétaire, ni de possibilité de mettre de l’argent de côté, pas de loisir)
Un sentiment de classe va apparaitre. (Même problème). Ces ouvriers vont recevoir le soutien de philosophes (qui n’appartiennent souvent pas à la classe ouvrière mais plutôt à la bourgeoisie). Ces philosophes sont Karl Marx (1818-1883) et Friedrich Engels (1820-1895). Ils travaillent ensemble. Ils ont publiés en 1845 le manifeste du parti communiste (p62-63). Cet ouvrage dénonce l’exploitation de la classe ouvrière par la bourgeoisie, on préconise la lutte des classes et la révolution. La classe ouvrière doit liquider physiquement la classe bourgeoise (violence). L’objectif est de créer une société plus juste et c’est l’Etat qui détiendrait les moyens de production. Une société plus égalitaire serait le triomphe du socialisme. Pour Marx le socialisme serait en fait une phase de transition vers le communisme.
Communisme : société idéale, utopique, égalitaire où il n’y aurait plus de guerres, plus d’Etat, plus de frontière.
En 1864, Marx et Engels sont en grande partie à l’origine de la création de la Première Internationale des Travailleurs.
[pic 1][pic 2]
Les socialistes Allemands sont divisés en deux courants :
- L’ADAV : l’association générale des travailleurs allemands créée en 1863 et dirigée par Ferdinand Lassalle. L’idée est d’arriver au pouvoir de façon légal, et une fois en place d’appliquer les réformes souhaitées qui défendent les classes populaires.
- SDAP : parti travailliste, (social-démocrate des travailleurs allemands). Il est dirigé par Bebel et Liebknecht. Ce parti est créé en 1869. L’objectif est aussi d’arriver au pouvoir mais plutôt par la révolution. L’idée est une société sans classe.
- L’union des courants socialistes et la création du parti socialiste allemand (1875-1890)
En 1875, c’est l’organisation du congrès de Gotha, c’est la fusion des deux courants (ADAV, SDAP) ; c’est la création du parti ouvriers socialistes. Le programme est assez révolutionnaire, c’est le fruit d’un compromis mais il respecte la légalité. Ce parti va se développer (développer les idées, développer l’influence). Pour autant le pouvoir en place à l’époque (Guillaume premier et son chancelier Bismarck) est hostile au parti socialiste. Il va y avoir une répression de l’état contre les socialistes (campagne de calomnie (fausses accusations)). Selon l’Etat, les socialistes sont des traîtres car ils ont dénoncés la guerre de 70-71 entre la France et la Prusse. Il fait basculer les socialistes dans l’illégalité, il censure le SAP (SDAP+ADAV), il interdit les associations et les manifestations, le but est de casser le mouvement ouvrier. Bismarck fait les réformes à la place des socialistes pour montrer au peuple qu’ils n’ont pas besoin des socialistes (ex : 1883 : assurance maladie ; 1884 : assurance contre les accidents du travail ; 1889 : assurance invalidité vieillesse). La stratégie de l’Etat est de casser le courant socialiste. Cette stratégie va échouer en 1890, la fin des représailles contre les socialistes correspond au départ de Bismarck. Plus rien ne gène le développement du socialisme en Allem agne. La fin du XIXème en parallèle, c’est aussi un développement syndical, ce n’est pas surprenant car la plupart des représentants syndicaux sont « très proches" des socialistes.
- Un mouvement ouvrier socialiste puissant mais sujet aux divisions internes (1890-1914)
En 1891 se déroule un nouveau congrès D’Erfurt. Ce congrès va déboucher sur un changement de nom : le SAP devient le SPD (2p67)
SPD : parti social démocrate allemand
[pic 3][pic 4]
Le programme d’Erfurt combine idéaux révolutionnaires et programme classique de réforme. C’est un programme de compromis entre révolutionnaires (socialiste qui veulent arriver par la force, pour arriver à un changement total de société) et les réformistes (veulent arriver au pouvoir par la voie légale et qui veulent mettre en place leur programme classique).
Rosa Luxemburg est une des grandes figures du programme révolutionnaire.
Edouard Bernstein est un lider du mouvement réformiste. [pic 5]
Les réformistes peuvent aussi être appelés les révisionnistes.
Bernstein pense que les idées marxistes sont trop agressives il faut donc les réviser d’où le nom révisionnistes.
Pour l’instant le SPD reste uni malgré les désaccords et on reste dans une voie légale.
[pic 6]En 1912 aux élections législatives, le SPD obtient 35% des suffrages exprimés, 110 députés : c’est le premier parti politique de l’assemblée nationale allemande. C’est le triomphe du SPD.
Le SPD va même organiser une sorte de « contre-société », cela veut dire que si on est membre du SPD on va pouvoir bénéficier de toute une série d’avantages. Le parti va créer des associations sportives, construire des stades, construire des bibliothèques, des théâtres, des écoles….. Pour pouvoir y accéder, il faut être socialiste. Il y a de la propagande, du bourrage de crâne.
Ce triomphe du SPD profite aussi au mouvement syndical parce que de nombreux syndicats sont financés par les socialistes.
En 1892, les « syndicats libres » (sous influence socialiste) vont fusionner, c’est la création de la commission générale des syndicats (CGD).
- La fragilisation de la social-démocratie allemande (1914-1945)
- La social-démocratie face à l’épreuve de la 1ère guerre mondiale (14-18)
Le SPD se demande si ils doivent soutenir la guerre en envoyant les ouvriers construire des armes, si ils doivent demander la grève générale ou être pacifique ? Quelle attitude doit-il prendre ?
Le SPD va choisir de soutenir la guerre en se reliant à l’Union sacrée, (il faut que les ouvriers s’investissent activement en allant au front ou en construisant des armes). Le SPD en faisant ce choix espère obtenir des droits sociaux en faveur des ouvriers une fois la guerre terminée.
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