Le Monde Apres La Guerre Froide

Depuis la fin de la guerre froide : un nouveau désordre mondial ? (1991 2003)

Le sujet concerne les relations internationales depuis 1991. Son intitulé invite à se questionner sur l’expression « désordre mondial ». Celui-ci se ¬justifie-t-il au regard des espoirs de paix suscités par la fin de la guerre froide ?

Les bornes chronologiques du sujet sont claires : 1991 correspond à ¬l’effondrement du bloc soviétique, donc à la fin de l’affrontement Est-Ouest. 2003 est l’année de la deuxième guerre du Golfe.

Dégager la problématique

Ce type de sujet contient une problématique déjà formulée. Vous pouvez la reprendre telle quelle ou choisir de la modifier pour vous l’approprier, à condition que le sens général de votre question reste le même.

Définir un plan

Il ne s’agit pas d’un sujet dialectique du type thèse-antithèse-synthèse, plan qui n’est pratiquement jamais possible en histoire. Il faut suivre un plan thématique, chaque thème permettant d’apporter un élément de réponse à la question posée par le sujet. Souvent accompagné d’indications chronologiques, il invite aussi à mettre en évidence une évolution.

Corrigé :

Le corrigé proposé est plus développé que celui attendu le jour de l’épreuve, afin de vous aider à bien comprendre le raisonnement.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture mais ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Accroche et annonce du plan] Avec l’éclatement de l’URSS et la fin de la guerre froide en décembre 1991, l’espoir d’une paix durable naît à travers le monde. Pourtant, alors que la superpuissance des États-Unis et le renouveau de l’ONU semblent triompher, jamais les conflits n’ont été aussi nombreux.

[Annonce de la problématique] Comment sommes-nous passés d’un espoir de paix à une impression de désordre mondial ?

De nouveaux rapports de force

La « fin de l’Histoire » ?

En 1991, la puissance soviétique et son aire d’influence disparaissent. Son idéologie, le communisme, se retrouve marginalisée dans le monde. Les anciennes démocraties populaires abandonnent l’économie socialiste et cherchent à intégrer l’Union européenne. Même la Chine, restée communiste, poursuit son intégration au marché capitaliste.

Le politologue américain Fukuyama voit dans ces événements la « fin de l’Histoire », c’est-à-dire le triomphe du libéralisme et de la démocratie ainsi que l’impossibilité d’une nouvelle guerre.

Les États-Unis, seule superpuissance ?

Les États-Unis sont désormais la seule superpuissance mondiale : superpuissance économique (25 % des richesses mondiales), puissance culturelle (américanisation des modes de vie), puissance politique (siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU, direction de l’Otan) ; à un monde bipolaire semble se substituer un monde unipolaire.

Les États-Unis disposent d’une flotte présente sur tous les océans. Ils entendent « maintenir la paix et la stabilité et promouvoir la démocratie », s’octroyant ainsi le rôle de « gendarme du monde ». Bill Clinton (1992-2000) parle d’une politique d’enlargement visant à étendre l’influence américaine, tout en préservant ses intérêts vitaux.

Les espoirs d’un nouvel ordre mondial

La renaissance de l’ONU

Pendant la guerre froide, l’ONU était paralysée par l’utilisation des droits de veto, ou par la « politique de la chaise vide ». Ce n’est plus le cas après 1989.

Désormais, les institutions de l’ONU peuvent remplir leurs missions : garantir un droit international fondé sur les valeurs énoncées dans la Charte des Nations unies et dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, ainsi que promouvoir la paix et la sécurité.

Le droit international progresse : la Cour pénale internationale de La Haye est créée en 1998 pour juger des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Le champ d’action de l’ONU s’élargit. L’Organisation des Nations unies devient une tribune pour les questions environnementales. Les conférences de Rio (1992), Kyoto (1997) et de Johannesburg (2002), organisées par l’ONU, tentent de trouver des solutions aux changements climatiques.

Le règlement

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