Guerre Froide De 1945 à 1991: Comment les relations internationales ont-elles été régies par l’URSS et les Etats-Unis les deux géants issus de la seconde Guerre Mondiale, durant la deuxième moitié du XXe siècle ?
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La Guerre Froide
« Le monde est ce qu’il est, c’est à dire peu de chose », voilà ce que déclare Albert Camus au lendemain de la victoire de 1945 et de l’utilisation de la bombe A pour la première fois de l’histoire, dans un extrait du journal résistant Combat.
La grande Alliance ne survit pas à la victoire contre l’Allemagne nazie. Très vite on assiste à une division entre les Etats-Unis et URSS, en deux blocs distincts, opposés par des divergences idéologiques : l’un capitaliste, l’autre communiste. Pendant plus de quarante ans, les relations internationales sont dominées par l’affrontement des deux superpuissances toutes deux soutenues par leurs alliés respectifs.
Un guerre d’un genre nouveau voit le jour, celle-ci prend des formes multiples : idéologique, économique, culturelle, scientifique, militaire…
Si elle reste « froide », d’après W. Lippmann, qui popularise cette expression dès 1947, c’est parce que les Etats-Unis et l’URSS de peur d’un conflit nucléaire avec la démonstration des effets dévastateurs à Hiroshima et Nagasaki, tentent d’éviter toute confrontation militaire directe : « paix impossible, guerre improbable » selon R. Aron. Cependant, les antagonistes s’affrontent hors de leurs chasses gardées mais par alliés interposés, comme au Vietnam ou encore en Corée, souvent de façon extrêmement violente. Comment les relations internationales ont elles été régies par l’URSS et les Etats-Unis les deux géants issus de la seconde guerre mondiale, durant la deuxième moitié du XXe siècle ?
Le monde qui résulte de la Seconde guerre mondiale est un monde meurtri, divisé en deux blocs, c’est donc un monde bipolaire, qui aboutit inévitablement à des conflits entre deux puissances ayant un même objectif de domination. Cependant, la force des armes n’a pas été la clef de cette guerre d’un nouveau genre, bien qu’elles aient joué un rôle non négligeable dans le maintien d’une certaine stabilité. Au cours de ce demi siècle d’affrontement perpétuel entre l’URSS et les EUA, on a assiste à la transformation du monde bipolaire, en monde multipolaire.
Un peu plus d’un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe et plus généralement le monde sont partagés entre deux modèles : le libéralisme et le communisme. Les Etats Unis et l’Union soviétique se présentent l’un contre l’autre comme le grand sauveur du monde. La Guerre froide est d’abord un conflit idéologique. Si ces deux idéologies sont inconciliables elles se veulent universelles, ayant pour ambition commune, de s’étendre au monde entier, elles finissent donc logiquement par s’affronter.
La Guerre froide c’est aussi, plus simplement, un conflit de deux superpuissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale cherchant à étendre leur influence et défendre leurs intérêts, surtout dans une Europe en reconstruction.
Le modèle américain s’impose en parallèle de sa puissance. En effet, la séduction qu’exercent les Etats-Unis après1945, tient en grande partie à l’abondance des biens qu’ils offrent à travers le monde. Ils assurent la moitié de la production mondiale et disposent des trois quarts du stock d’or mondial. De plus, lors des libérations, les distributions de chocolat, de chewing-gum et de bas Nylon par les GI ont fait rêver les populations européennes après cinq années de privations, les Américains fascinent par leur mode de vie (électroménager automobile…) : c’est l’American way of life.
Par le rôle décisif qu’elle a joué dans le combat contre le fascisme, l’URSS incarne, au lendemain de la Guerre, l’espoir de tous ceux qui rêvent d’un monde nouveau. Aux yeux des Européens, l’anéantissement du nazisme est d’abord mis au compte de l’armée rouge dont le drapeau a flotté sur le Reichstag à Berlin le 2 mai 1945. Cependant la méfiance et l’hostilité grandit entre les deux « géants », du fait de la démonstration de force des EUA avec l’arme nucléaire que l’URSS met seulement au point en 1949 grâce au projet « manathan ». Plusieurs rencontres et sommets ont été organisés entre 1940-1945, pour régler le monde d’après guerre. On retiendra les deux principaux Yalta et Postdam, qui entre autre réglaient le sort de l’Europe après la défaite du IIIe Reich, en y instaurant des démocraties éluent par les peuples, ce qui reprend le principe du Président Wilson et donc de la SDN, « le droit des peuples à disposer d’eux même ». Malgré la participation de Staline à ceux deux conférences, les engagements ne sont pas respectés.
Les occidentaux sont méfiants vis à vis de la poussée le leur ancien allié qui n’a pas hésité à signer des accords avec le « diable » en 1939. Cette poussée se fait par étapes, en renforçant son emprise sur l’Europe orientale c’est la « tactique du salami ». En Yougoslavie et en Albanie par exemple, les communistes, qui ont libéré presque seul le pays, éliminant leurs rares adversaires. Dans les autres pays d’Europe centrale, Staline a mis en place des gouvernements d’union nationale qui réussissent en quelques mois à imposer le modèle soviétique. Suite aux agissements de l’URSS, qui impose de force des gouvernements communistes, la méfiance croit considérablement. Winston Churchill est le premier à dénoncer cette situation : « de Stettin dans la Baltique jusqu’a Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est descendu sur l’Europe », ce « rideau de fer » divise désormais le continent. Staline invoque la sécurité de son pays et la crainte d’une revanche Allemande. Cependant, dès le 5 janvier 1946, Truman avait écrit à propos de Staline : « Une autre guerre éclatera si on lui oppose pas une poigne d’acier et un langage dur » Le 22 février 1946, George Kennan, conseiller d’ambassade à Moscou, envoie au président américain un télégramme pour lui conseiller de contenir (« containment ») avec fermeté et vigilance les tendances de la « Russie » à l’expansion. C’est la rupture entre deux anciens alliés. De plus, le 12 mars 1947, présentant devant le congrès américain une demande de crédits pour aider la Grèce et la Turquie à combattre la guérilla communiste. Truman spécifie qu’il est du devoir des Etats-Unis de « soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d’asservissements qu’elles soient le fait de minorités armées ou de pressions étrangères. Truman marque ainsi le début de l’engagement des EUA en se présentant comme les « gendarmes du monde », contre l’ennemi rouge.
La politique du containment pour stopper
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