Les frontières de l’Union européenne : des frontières variables entre ouverture et fermeture

Le mardi 17 mars 2020, dû à l’expansion intense du virus COVID 19, l’Union européenne a pris la décision de fermer ses frontières extérieures pendant 30 jours minimum.

Une frontière est une ligne administrative et juridique qui résulte généralement d’un accord entre deux Etats. Elle définit le périmètre de l’exercice de la souveraineté d’un état. Cette distinction entre le dedans et le dehors permet ainsi de créer une identité collective. L’Union européenne est une alliance entre plusieurs pays d’Europe, construite en 1957, afin de garantir une harmonisation politique et économique. Elle a pour objectif de maintenir la paix. Elle a été créée en 1992 lors du traité de Maastricht et contient 27 pays membres. L’adjectif “variable” indique un changement, une susceptibilité à la modification. Enfin, une frontière est dite “ouverte” lorsqu’elle permet la libre circulation des personnes, c’est-à-dire sans contrôle et elle est dite “fermée” lorsqu’elle nécessite un contrôle, elle peut résulter de tensions entres des états et peut altérer l’échange de flux.

Dans quelles mesures peut-on affirmer que les frontières de l’Union européenne sont vouées à une variabilité entre ouverture et fermeture ?

Tout d’abord, nous allons voir comment le projet d’ouverture des frontières a bien été mis en œuvre puis nous étudierons pourquoi les frontières fermées ne peuvent pas disparaître complètement.

En 1957, la Communauté Européenne Exclusive signe une projet d’unité européenne pendant le Traité de Rome. Celui-ci propose un effacement graduel des divisions politiques : soit par un marché commun (libre circulation des marchandises) soit par l’espace Schengen (libre circulation des personnes). La CEE devient alors une idée intéressante et attractive puisqu’elle est symbole de paix et de prospérité. La CEE, devenue alors Union Européenne, compte près de 27 pays membres mais cette dynamique d'élargissement ralentit depuis 1991 et la chute de l’URSS. La convention de Schengen entre alors en vigueur en 1995. L’espace Schengen compte 26 États, soit plus de 400 millions de personnes, dont 4 qui ne font pas partie de l’UE. Avec l’abolition des contrôles frontaliers, l’UE devient un des plus grands espaces ouverts du monde.

Aujourd’hui, les flux se sont ainsi accrus, surtout dans les espaces frontaliers . Ce sont généralement des travailleurs transfrontaliers, c’est-à-dire des actifs dont le lieu de résidence et le lieu de travail sont situés dans deux espaces contigus différents, ou alors des flux liés aux achats transfrontaliers. 37% de la population de l4UE vit à proximité d’une frontière, ce qui augmente l’importance des espaces transfrontaliers. Les flux sont ainsi animés par des différences de prix, de salaires, de taux de chômage…

Mais pour effectuer l’unité entre des espaces transfrontaliers, le plus important est le lien historique et culturel. Par exemple, le Pays Basque est situé à la fois en France et en Espagne : il fait ainsi le lien entre les deux États.

Aussi, pour améliorer la vie entre les espaces transfrontaliers, l’UE a mis en place un instrument politico-financier pour financer des projets transfrontaliers : il s’agit d’Interreg. Sur la période 2014-2020, Interreg a financé 107 programmes, ce qui revient à 1,4 milliards € utilisés à des fins de coopérations. Par exemple, la création de l’hôpital

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