Le TPIY et le TPIR ont-il favorisé la réconciliation nationale dans leur pays respectif ?
Dissertation : Le TPIY et le TPIR ont-il favorisé la réconciliation nationale dans leur pays respectif ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeromette • 1 Juin 2022 • Dissertation • 895 Mots (4 Pages) • 447 Vues
HGGSP : Le TPIY et le TPIR ont-il favorisé la réconciliation nationale dans leur pays respectif ?
Le sujet que je vais vous présenter aujourd’hui est « le TPIY et le TPIR ont-ils favorisé la réconciliation nationale dans leur pays respectif ? ». Tout d’abord, nous allons ce qu’est le TPIY et le TPIR.
Donc le TPIY désigne le Tribunal pénal internationale pour l’ex-Yougoslavie. Le tribunal a été crée en mai 1993 par l’ONU (et dissolu le 31 décembre 2017) il a été crée alors que la guerre fait rage en Bosnie-Herzégovine dans un contexte de déliquescence de l’Ex-Yougoslavie. Durant cette guerre, des massacres sont commis avec notamment les massacres des musulmans à Srebrenica, commis par des unités de l’armée de la République serbe de Bosnie, entre le 11 et le 16 juillet 1995. Ce massacre est une véritable purification ethnique.
Le TPIY, qui siège à La Haye au Pays-Bas (neutralité et présence de la Cour de justice internationale) plusieurs objectifs. Pierre Hazan (journaliste spécialisé sur les questions de paix et de justice internationale) disait que le TPIR est un tribunal indépendant chargé de mener un procès équitable et de punir ceux qui ont été déclaré coupable. Il y a la volonté de montrer aux yeux du monde l’efficacité de la justice indépendante et impartiale. De plus, on retrouve une justice transitionnelle dans le TPIY. Le TPIY va juger des crimes de masse en posant les bases de leur qualification en se servant des travaux et enquêtes réalisés à Nuremberg pour qualifier ces crimes de massacre. Le TPIY a jugé 161 personnes entre 1993 et 2017 (dont deux chef d’État : Milosevic, président serbe, et Karadzic, président serbe de Bosnie condamné à perpétuité et un général Ratko Mladic, surnommé le boucher des Balkans et chef de l’armée de la république serbe de Bosnie)
D’autre part, le TPIR désigne le Tribunal Pénal international pour le Rwanda. Ce tribunal a été créé le 8 novembre 1994 et est dissolu le 31 décembre 2015. Le siège est situé à Arusha en Tanzanie. Ce tribunal est né dans un contexte de rivalités et massacres entre deux ethnies au Rwanda. Pour rappeler très brièvement le contexte, le Rwanda est occupé depuis des siècles par différentes ethnies dont deux majoritaires, les Tutsis et les Hutus. Il y a de nombreuses rivalités entre les deux ethnies rivales, accentués par des phases de colonisation (allemande puis belge). Le Rwanda devient indépendant en 1960 et les premiers massacres ont lieu en 1963. Les évènements vont s’accélérer en 1994 après l’assassinat du président hutu (le président hutus Juvenal Habyarimana va être touché, mort le 6 avril 94 après l’explosion de son avion, à la suite d’une défaillance technique et non un assassinat réalisé par les Tutsis). A la suite cet évènement, les Tutsis vont être pointés du doigts, deviennent les bouc-émissaires. Durant trois mois, le Rwanda va être déchiré par des atrocités, un véritable bain de sang. Le bilan témoigne de l’horreur : 800000 Tutsis sont massacrés et 2 millions de Rwandais fuient le pays. La communauté internationale va mettre du temps à réagir. La France est intervenue au Rwanda pendant l’Opération turquoise. Finalement, l’ONU réagit en créant le TPIR en Tanzanie et non au Rwanda car au Rwanda le pays est toujours détenu par les Hutus et ils ne verraient pas un tribunal les juger responsables. Finalement, le tribunal a jugé 93 responsables et 61 sont condamnées à la prison à vie.
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