"La Cour du Lion", Les Fables, Jean de La Fontaine
Commentaire de texte : "La Cour du Lion", Les Fables, Jean de La Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar baptouleguerrier • 10 Février 2021 • Commentaire de texte • 1 001 Mots (5 Pages) • 1 503 Vues
Lecture linéaire n°7 : « La cour du Lion » p.32
Intro : La fable est un genre ancien qui date de l’antiquité avec Esope et Phèdre. Au 17ème La Fontaine reprend ce genre, s’inspire des anciens en bon auteur classique mais il modifie le genre et développe beaucoup plus le récit. Le fabuliste avait eu quelques ennuis avec le roi puisqu’il avait défendu Fouquet. On comprend donc qu’il ne l’apprécie pas particulièrement, ce dont témoigne la Cour du Lion.
Problématique : Par quels procédés La Fontaine critique-t-il le roi ?
- Les préparatifs du festin
- Les rapports entre le roi et les courtisans
- La morale
- 1) La convocation des sujets
La fable commence par un distique en alexandrin avec un enjambement qui vise à montrer la prétention du roi qui cherche à étaler sa puissance.
- « Sa majesté lionne » (v.1) utilisation de l’adjectif au lieu du nom : La Fontaine se moque des titres de noblesse.
- « Connaître » (v.2) signifie montrer. Cela critique la vanité du roi qui cherche à étaler sa puissance
- « Le ciel l’avait fait naître » (v.3) référence à la monarchie de droit divin
2) Les préparatifs de la fête (v.3 à 16)
Ils sont présentés par des octosyllabes et ce ton se fait plus administratif avec le vocabulaire de la féodalité « député », « vassaux », « circulaire », « le sceau »
- Caractère universel de la convocation exprimé par les déterminants indéfinis, tout (v.4-5)
- La fête devrait commencer par « un fort grand festin » (v.10) superlatif absolu qui est censé traduire le luxe, la puissance et la richesse du roi.
- Le festin devait être suivi par « des tours de Fagotin » (v.11) frivolité du spectacle, La Fontaine se moque du roi qui présente un spectacle de cirque
- Insistance sur la durée excessive de la fête, un mois alors que le spectacle est futile
- « Par ce trait de magnificence » (v.12) semble faire référence aux tours de fagotin, il y a donc ironie du fabuliste. « Le prince à ses sujets étalait sa puissance » (v.13) syntaxe particulière qui met en relief le mot puissance.
- Présentation du Louvre : répétition, forme exclamative + métaphore. Contraste entre le festin promis et la réalité
- 1) L’ours ou la franchise punie
L’ours symbolise la spontanéité et le naturel, la balourdise, le manque d’éducation.
- « L’Ours se boucha la narine » (v.16) personnification + anthropomorphisme qui traduit son naturel
- « Il se fût bien passé de faire cette mine » (v.17) conditionnel passé 2ème forme qui annonce le vers suivant « Sa grimace déplut » (v.18) phrase elliptique (on ne sait pas pourquoi il déplait)
- « Le monarque irrité l’envoya chez Pluton » (v.19) euphémisme + référence mythologique. Critique de la sanction disproportionnée par rapport à l’erreur. Critique de la cruauté du roi.
2) Le singe ou la flatterie excessive
Il fonctionne par antithèse par rapport à l’ours et représente le courtisan qui se caractérise par la flatterie, l’obséquiosité et l’individualisme « Flatteur excessif » (v.21) apposition qui résume son caractère.
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