Islam en Russie

1 L’Islam, partie intégrante du patrimoine russe et Inauguration de la plus grande mosquée de Moscou.

La place actuelle de l’islam en Russie

Les deux tiers de la population russe toutes ethnies confondues sont orthodoxes, l’Islam vient en second.
La Fédération de Russie est un État multinational qui compte 194 nationalités.
L’Islam en Russie est avant tout la religion de nombreuses minorités ethniques de Russie, les musulmans seraient approximativement 20 millions en incluant 1,5 millions d’immigrés azéris et plus de 2 millions d’immigrés d’Asie centrale c’est d’ailleurs le chiffre admis par Poutine.

Avant de parler de l’histoire de l’Islam sur le territoire parlons de la situation actuelle :
Les musulmans russes se composent de trois groupes. D’abord, les Tatars et Bachkirs qui sont installés de manière compacte dans les régions de la Volga et de l’Oural ; deuxièmement, les musulmans du Nord du Caucase (la Karatchaï-Tcherkessie, la Kabardino-Balkarie, l’Ingouchie, la Tchétchénie et le Daghestan). (Chacune comporte en moyenne entre 500 000 et 800 000 habitants, sauf la Tchétchénie qui en compte 1, 43 millions) et troisièmement, les minorités musulmanes s'étant répandues dans toute la Russie, y compris les migrants des républiques d'Asie centrale, de l'Azerbaïdjan et du Caucase du Nord.

Mais en ce qui concerne l’Islam en général selon l’expert en religion Igor Zagarine Il est faux de parler d’un Islam généralisé mais plutôt d’une mosaïque. « Chaque région russe interprétera le terme d’islam traditionnel différemment. Le Tatarstan, la Bachkirie et le Caucase ont chacun leurs coutumes ainsi que les minorités musulmanes s'étant répandues dans toute la Russie ».
Toutefois, l’islam traditionnel en Russie possède une identité propre commune, la plupart des musulmans russes sont fidèles au courant sunnite, c’est une interprétation plus « souple » de l’islam au contraire des principes conservateurs qui dominent dans certaines parties du Monde Arabe (Arabie Saoudite, Yémen…).
Cet Islam est bien vu en Russie car il fait sens de paix et d’adaptation dans l’air actuel grâce aux nombreuses réformes de l’slam aussi appelé djadidisme chez les Tatars de la Crimée et de la Volga

Il y a du coup d’autre vision de l’Islam en Russie : Salafiste, wahhabites… pour ne citer que les plus connues. Ces versions sont interdites ou bien réprimées car elles ne font pas bon mélange avec le pouvoir en place actuellement par exemple les Salafistes (dans le Caucase du Nord majoritairement) ne sont pas interdit mais les autorités exercent une pression sur eux, ils sont fichés et des tentatives de fermer leurs mosquées ont déjà eu lieu. Les autorités considèrent les salafistes a priori comme non loyaux, ou comme pouvant le devenir à tout moment explique l’agence de presse « Russia Beyond the Headlines ».
Les wahhabites ainsi que d’autre organisations islamiques, Daech, Al-Qaïda ou bien « les frères musulmans (FM) » sont interdites car elles forment une ouverture vers les extrémistes religieux (Elles sont cataloguées terroristes depuis 2003) car elles prônent une attitude négative envers l’Etat ainsi que la mise en place d’un califat pour les wahhabites, et pour les FM synthétiser la démocratie et la charia ce qui va contre la constitution Russe.
En outre, les musulmans ne possèdent pas de centre spirituel unique semblable à l’Église orthodoxe russe chez les chrétiens : les régions différentes ont chacune leur direction et leurs leaders toute personne suffisamment éduquée, connaissant bien le Coran et la Sunna (le récit de la vie du prophète Mahomet), peut créer sa propre école ce qui peut être très dangereux et ce qui ne permet pas une assimilation complète entre chaque musulmans russes malgré une langue commune qui les unis tous sous une même bannière « l’Islam Russe ». 

Le but de la politique russe vis-à-vis des musulmans et d’éviter une guerre civile à cause de la religion ainsi qu’une colère du monde musulman en générale mais sans pour autant en avoir peur et se laisser faire.
Vladimir Poutine a par ailleurs tout au long de ses mandats gardé une ligne directrice, accorder une certaine autonomie aux ethnies musulmanes en échange de leurs loyautés et de leur soutient contre les extrémistes.
L’État est favorable à activité dans le domaine culturel et social, sans pour autant s’intégrer dans la politique.
Les personnes qui était trop proche de la politique et d’une mauvaise vision de l’Islam pour la Russie ont été arrêté et leur groupe dissous, par exemple en Crimée afin qu’une minorité de salafiste ne se rallie pas aux islamistes internationaux.
C’est pourquoi de manière officielle l’État a multiplié les actes de sympathies envers les musulmans en rénovant ou construisant des mosquées ou bien des rencontres avec les dirigeants religieux sont fréquentes.
Lors de rassemblements militaires, les troupes venant de républiques musulmanes ont le droit de faire la prière en public, ce qui est un grand pas pour les musulmans en Russie et permet une assimilation importante avec la patrie et une appartenance plus prononcée.

La place de l’islam dans le cœur des non musulmans en Russie est assez spéciale.
Elle est dite dangereuse en Tchétchénie et au Daghestan dû aux rébellion islamiste survenue ainsi que les nombreuses guerres. Cette image a vraiment pris forme depuis 2004 dans l’opinion publique du monde entier. Un peu plus calme chez Les Ingouches mais toujours stigmatisé.
Pour le peuple non musulman ainsi que les musulmans ils empoisonnent les relations entre la Russie et les musulmans, en outre, les Tchétchènes ont obtenu l’aide des chrétiens de Géorgie car anti russe, ce qui leur a valu de nouveaux reproches de Tatares.
Les États musulmans par crainte de l’islamisme extrémiste encourageaient la Russie à faire régner l’ordre par la force. Des tatares ou bachkirs musulmans critiquaient le fait qu’un million de Tchétchènes placent leur intérêt national au-dessus du bien de la communauté musulmane.

A ce jour l’État a fait un certain nombre de concessions en acceptant l’islamisation (non extrémiste) de la Tchétchénie. Et la Tchétchénie est décrit comme une république islamique vassalisée à la Fédération.

Si l’on veut résumer la place des musulmans en Russie ont peut dire qu’ils sont acceptés et bien vu pour ceux qui prônent un rattachement patriotique au pays en plus de leur conviction religieuse et mal vu s’ils veulent imposer leur religion sur la constitution.

Voir annexe n*1 pour tableau sur l’Islam et répartitions des musulmans.
Voir annexe n*2 pour répartition des musulmans en Russie.

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