Histoire et civilisation - la crise espagnole
Étude de cas : Histoire et civilisation - la crise espagnole. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar florebarton • 14 Novembre 2017 • Étude de cas • 955 Mots (4 Pages) • 767 Vues
I – L’engrenage des crises
Depuis 2008, on assiste à un engrenage de crise de différente nature : financière, économique, de l’emploi et budgétaire.
Ainsi les processus d’interaction et de contagion s’accélèrent et deviennent incontrôlables pendant que l’Europe mais aussi les marchés financiers mondiaux vivent des moments de grandes tension.
- Le mécanisme de l’enchaînement des crises
La crise est d’abord financière, mais les faiblesses structurelles de l’économie espagnole amène au Krach de 2008.
De plus, les décisions politiques favorisent la concentration des financements sur des programmes de construction. Rajoutons aussi, les facteurs de nature sociologique, l’intense courant d’immigration du travail crée des besoins de logement.
La population souhaite donc accéder le plus vite possible à la propriété vue la hausse rapide des prix de l’immobilier. Ainsi le prix du mètre carré augmente de 175% entre 1998 et 2007.
Toutes fois la conjoncture en 2008, s’inverse. On insiste à une flambée des cours de l’énergie et des matières premières.
L’indice boursier madrilène connaît donc une Krach, les cotations perdent 39% de leur valeur entre l’été et la fin de l’année 2008, puis encore 30% l’année suivante. Cette chute à des effets immédiats : l’effondrement brutal du cours des sociétés travaillant dans la promotion immobilière et les difficultés de paiements des emprunteurs (entreprises et ménages) dû la remontée des taux. De plus, ce choc se déplace très rapidement vers les activités amont et aval du bâtiment.
A l’automne 2008, la BCE maintient sont taux très élevé. Les caisses d’épargnes régionales ne peuvent se refinancer auprès des établissements centraux, qui doutent de la qualité des créances qu’elles détiennent. Peu à peu, les ménages affectés par l’augmentation des taux d’intérêts, limitent leurs consommations et les entreprises écroulés par la dette, licencies en masse.
En 12 mois, le nombre de chômeurs passe de 2 à plus de 4,5 millions. Peu à peu, le chômage s’étend de l’industrie aux activités de service et touche principalement les femmes.
- Une vague de spéculation contre l’Espagne
Pour financer le déficit dû à la crise, l’État s’endette sur les marchés financiers internationaux mondiaux et la dette publique grimpe. Au total, l’Espagne doit à ses créditeurs une valeur qui représente près de trois fois et demie son PIB.
Les marchés internationaux lancent plusieurs vagues spéculatives contre l’Espagne. Le pays est associé aux autres pays du sud de la Méditerranée et les termes de « Spanic », « PIGS » (Portugal, Italy, Greece, Spain) et « STUPID » (Spain, Turkey, Portugal, Italy, Dubaï) sont crées. La note de la dette souveraine de l’Espagne poursuit sa dégradation.
Cette attaque spéculative contraint le gouvernement à se tourner vers l’Union européenne mais sans parler officiellement de sauvetage comme la Grèce ou le Portugal.
Les chefs d’Etats européens se réunissent pour le sauvetage de l’euro. La BCE émet des eurobons en direction des établissements financiers espagnols.
- Une crise budgétaire
La situation financière des Communautés autonomes devient instable. Le service de la dette croît fortement du fait de la hausse des taux. La Catalogne doit ainsi plus de 50 milliards d’euros aux marchés financiers, la Communauté valencienne 32 milliards.
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