1848 en Europe : l'échec de la révolution le legs nationalitaire
Cours : 1848 en Europe : l'échec de la révolution le legs nationalitaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sknaou • 5 Novembre 2017 • Cours • 3 576 Mots (15 Pages) • 1 562 Vues
1848 en Europe : l'échec de la révolution, le legs nationalitaire
Commence pour la France le 22 février et s'arrête pour tous les pays à la moitié de 1949.
Introduction
Trois explications préalables :
1) 1848 désignera l'ensemble de la séquence qui commence avec la révolution de Palerme,
déclenchée le 12 janvier 1848 et dont le mois d'août 1949, durant lequel l'Autriche obtient la
capitulation des Hongrois à Vilagos et reprend Venise, annonce la fin.
2) L'échec des révolutions particulières est aussi l'échec de la révolution européenne. Les buts sont
divers selon les pays et cette diversité peut être un des facteurs de l'échec. Ce qui échoue, ce ne sont pas seulement des révolutions particulières, mais aussi l'idée globale d'une Europe consciente d'elle-même, de la solidarité entre ses peuples que les révolutionnaires voulaient voir gouvernés par les mêmes principes.
3) Des trois grandes causes mobilisatrices (revendication libérale d'un régime représentatif avec une Constitution, réforme de institutions sociales, accession à la souveraineté nationale), la troisième, sous le nom de « principe des nationalités », pèse désormais aussi bien sur les relations internationales que sur l'organisation interne des États multinationaux.
– De l'ordre de Vienne au respect du principe des nationalités
Ces trois causes sont variables selon les pays. Mais la plus importante est la dernière. Lien entre les aspirations de 1848 et celles que viseront à satisfaire les traités de 1919. Un siècle après le congrès de Vienne, ces traités (car il y en a eu plusieurs : Versailles, Saint-Germain-En-Laye) consacrent le principe des nationalités comme fondateur de l'ordre européen à la place du principe monarchique. Le terme de « nationalitaire » a été employé par un journaliste René Johannet en 1918. Il existe toujours un risque à interpréter le commencement d'un processus en fonction de sa fin et de ses résultats, et de l'évolution conceptuelle. L'idée que les révolutionnaires avaient de la « nation » en 1848 n'est pas la même que celle qu'ont les combattants de la Première Guerre Mondiale.
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- Le printemps des peuples
Fût d'abord un de ces moments exceptionnels où se produit une rencontre entre « le monde rêvé et l'histoire réelle » (Christophe Charle). La rencontre devait répondre aux vœux formulés par le poète Bérenger en 1818 pour célébrer la fin de l'occupation en France, et une Sainte-Alliance des peuples qui s'opposait à la Sainte-Alliance des princes.
Si révolution est européenne, la guerre est localisée à certains théâtres d'opération.
I. La révolution
A) L’héritage du Congrès de Vienne
1. La carte de l'Europe
telle qu'elle résulte des décisions prises à Vienne, avec ces changements :
• Autriche a accepté de perdre anciens Pays Bas autrichiens pour que soit formé le Royaume des Pays-Bas qui incluait la Belgique (elle obtient son indépendance en 1830). En compensation, elle a obtenu Salzburg, le Tyrol, et le royaume lombard-vénitien.
• La Galicie polonaise et a pu annexer la république de Cracovie.
• Indépendance de la Grèce conquise sur empire ottoman.
• Pas de changement en Italie ou dans l'espace allemand.
• Quant à la Pologne, ancien grand duché Varsovie est devenu position russe et s'est soulevé contre
domination russe en 1830.
• Confédération helvétique dont la neutralité est garantie a connu en 1847 une guerre civile qui a
refondé la confédération.
2. Le concert européen
Pour désigner la concertation régulière entre lesl' puissances pour que soit maintenu ordre fondé sur la légitimité et le refus de toute concession à la révolution. Il est dirigé de Vienne par le chancelier Klemens von Metternich.
B. Trois ensembles de revendications
1. Les revendications politiques
Lecture du journal de la princesse de Metternich : après l'abdication de Louis Philippe elle écrit :
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« il y a de quoi perdre la tête quand on lit dans les journaux les détails qu'ils contiennent sur la République française. Les mots de citoyen, de peuple, de nation, se lisent en tête d'une masse de décrets. On pourrait se croire en 1793 »
Derrière les évènements révolutionnaires c'est toujours la révolution française qui est la plus menaçante.
a. En France
La principale revendication politique est le droit de vote. Le suffrage universel est obtenu le 2 mars 1848 avec le gouvernement provisoire. Dans le même esprit démocratique, il décide d'ouvrir le 8 mars la Garde Nationale à tous les citoyens. Début de démocratisation sous la monarchie de juillet en ce qui concerne la Garde nationale, milice bourgeoise devient milice nationale selon la logique.
Dans le souci de faire durer le moins possible le gouvernement provisoire, et pour lui donner de la légitimité, la date des élections fixée les 23 et 24 avril, lundi de Pâques. Cette date n'est pas choisie au hasard, mais pour que les
« travaux du peuple ne lui donnassent ni distraction, ni prétexte de se soustraire à l'accomplissement de son devoir de peuple, et pour que la pensée religieuse qui plane sur l'esprit humain dans ces jours consacrés à la commémoration d'un grand culte, pénétrât dans la pensée publique et donnât à la liberté la sainteté d'une religion » (Lamartine)
Derrière cette emphase du style il y a l'idée que la légitimité sera
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