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Les attentats du 11 septembre 2001

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Par   •  5 Juin 2016  •  Commentaire de texte  •  2 113 Mots (9 Pages)  •  1 670 Vues

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DM d'Histoire - Les attentats du 11 septembre 2001

"Il était de plus en plus clair qu'elle [la vie] ne serait plus comme avant." Patrick Jarreau, Le Monde

"Avant", c'est le 10 septembre, et tous les autres jours qui précédèrent celui qui connut la première catastrophe absolument pas naturelle de notre XXIème siècle. Catastrophe si tragiquement célèbre qu'il n'est plus la peine de la présenter. Considérant cela, "l'après" c'est une vague de questions déferlant sur les capitalistes et leur monde, et un torrent intarissable de larmes - qu'elles soient de tristesse ou de colère - ruisselant sur les autres. Du moins, tel furent les conséquences les plus immédiates du 11 septembre, car très rapidement, toutes leurs questions devinrent certitude. Certitude que les Etats-Unis, en tant que victime innocente, ont tous les droits. Ce qui explique sûrement pourquoi chaque larme est devenue un cri de protestation. En effet, les réactions du gouvernement des Etats-Unis, à l'époque présidé par George Bush, qui découlèrent de cette certitude ne firent pas l'unanimité, non seulement auprès des Américains, mais encore moins dans le reste du monde. Les évènements du 11 septembre dépassant les frontières aussi bien sur le plan médiatique que politique.

Preuve en est, notre document - un article du journal Le Monde rédigé par Patrick Jarreau le 15 septembre 2001 - est extrait d'un journal Français. Il présente la situation globale de ces Etats-Unis encore sous le choc à travers différents extraits de discours d'hommes politiques Américains : Richard Gephardt, "démocrate du Missouri" ; George Bush, président; Collin Powell, secrétaire d'Etat et Ari Fleischer, porte-parole de la Maison-Blanche. Cela tout en prenant parti pour eux mais sans faire preuve d'une très grande conviction, nous pouvons affirmer qu'il ne s'agit d'aucune sorte d'éloge à une quelconque grande Amérique. Ce n’est pas une surprise : le journal Le Monde se définit comme étant « politiquement neutre ». Notons tout de même que 63 % de ses lecteurs sont des électeurs de gauche.

Patrick Jarreau – qui fut son rédacteur en chef secteur France entre 1998 et 2001 - est, quant à lui et pour nous, ‘’seulement’’ journaliste. Entendons par là, qu’il n’est nullement historien, ce qui signifie que la lecture de ses articles doit se faire d’un œil critique.

De plus, au vu de la date de publication - 15 septembre 2001 - il est possible d'affirmer que le journaliste Jarreau bénéficiait de fort peu de recul sur la situation.

C'est pourquoi nous pouvons aujourd'hui compléter ses informations. Cela en nous demandant quels sont les mesures prises par les Etats-Unis suite aux attentats du 11 septembre, au jour de la publication de l'article, puis dans les mois et les années qui suivirent, et enfin, en nous interrogeant sur les limites de ces mesures.

15 septembre 2001. « Le trafic aérien commençait à peine à redémarrer ». Cette phrase relate plus qu’un simple fait, elle caractérise une tendance globale : celle du désordre. La première conséquence du 11 septembre est le désordre ; un désordre politique, moral et concret. Cependant, au milieu des ruines se dresse fièrement les nouvelles doctrines Américaines : sécurité et guerres « anti-terroristes ». Pour renforcer cette première, Richard Gephardt a par exemple proposé l’instauration d’une carte d’identité. Le Real ID Act de 2005 sera la concrétisation de cette idée.

Mais loin de nous l’idée que Mr. Gephardt soit le seul à vouloir instaurer de nouvelles restrictions. Dans tous les discours post 11 septembre se retrouve cette volonté farouche de combattre les terroristes par tous les moyens. Ainsi, de très nombreuses mesures, comme la détention d’étrangers suspectés de porter atteinte à la sécurité, la constitution de listes de personnes jugés « à risques », la surveillance électronique des individus par des banques de données, l'authentification des identités par la biométrie, ou encore la technologisation des contrôles aux frontières, ne sont plus le simple fantasme de quelques extrémistes mais un discours médiatique populaire qui deviendra une réalité dès le 26 octobre 2001 avec l’USA patriot Act : acronyme de « Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act », en Français, « Loi pour unir et renforcer l'Amérique en fournissant les outils appropriés pour déceler et contrer le terrorisme ». Cette loi, qui est néanmoins la plus conséquente de toutes, est bien entourée :

- Liberty Shield, 18 mars 2003. Elle définit - entre autre – des critères, basés sur l’origine ethnique, qui permettent de dire si une personne doit être l’objet d’une enquête approfondi, ou non, avant de pouvoir rentrer légalement aux Etats-Unis. C’est ce que l’on appelle du profiling ethnique.

-Maritime Transportation Security Act, 25 novembre 2002. Suite à cette loi tous les ports des Etats-Unis ont été sécurisés.

-Intelligence Reform and Terrorism Prevention Act, 17 décembre 2004. Elle est notamment à l’origine de nombreuses législations visant à améliorer la sécurité dans les aéroports. La plus célèbre est sans doute celle qui oblige les compagnies aériennes à réaliser une liste exhaustive des passagers de chaque avion, avec pour chacun d’entre eux des renseignements spécifiques (métier, religion…).

Comme le précise le document, les gens savaient que « les contrôles seraient bien plus lourds, [qu’] il était question de mettre des militaires en permanence dans les avions », mais ils acceptent cela, car la sécurité est au bout de la ligne.

Toujours est-il que cet échantillon de lois présentées comme étant une réponse au 11 septembre, font partie des fondations du homeland security et du « nouvel équilibre entre la liberté et la sécurité » de Richard Gephardt. En d’autres termes, la politique des nouveaux Etats-Unis rime avec repérage, identification, et surveillance. Quant à leur politique extérieure elle fut parfaitement résumé par George Bush qui - tel que Jésus et Dark Vador – proclama quelques heures après les attentats : « You're either with us, or against us ». Soit en Français, « Ou vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous ». Parole particulièrement pertinente dans le cas où l’on souhaite évincer tout débat, puisque en invoquant la morale

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